Donner aux fils la fierté d’être des mâles. Diane Drory (extrait de "Faut-il sacrifier le Nom-du-père ?", 2002)


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Donner aux fils la fierté d’être des mâles

L’autorité masculine, largement contestée dans la société actuelle car confondue avec l’autoritarisme despotique d’avant mai 1968, doit oser continuer à s’affirmer dans son esprit de rigueur et de structure ! La puissance masculine ne consiste pas à posséder des femmes, à devoir nier ses émotions ou à livrer des combats de coq mais à défendre les limites d’un territoire personnel et familial, en d’autres mots, à ne pas craindre d’user d’autorité.
 
Un père peut dire à son fils qu’il a le droit de pleurer tout en l’aidant à s’affirmer en respectant les autres. L’homme a droit à la bravoure de son âme de guerrier tout comme la femme peut étonner pour sa capacité de résistance, d’endurance et de courage pour traverser ses émotions.
 
En enlevant à l’homme la possibilité d’être reconnu comme transmetteur de vie, on lui interdit d’être ce qu’il est. A savoir, lui est refusée la place de représentant symbolique de tous les référents symboliques : le langage, la loi, tout ce qui fait coupure entre la mère et l’enfant. Or, c’est à partir de cette place de référence à la fonction paternelle que l’homme joue un rôle important dans l’humanisation d’un enfant. Est humanisé celui qui s’inscrit dans une culture en sachant en respecter les codes et les rituels de rencontre.
 
Faut-il sacrifier le Nom-du-père ? Diane Drory. Editions Mols, 2002, pp.103-4
 


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