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Welzer-Lang, l’arroseur arrosé


 

Welzer-Lang, l’arroseur arrosé
 

 

Daniel Welzer-Lang
 
prof de sociologie, "études genre", maître de conférences à l’Université de Toulouse-Le Mirail
 
cofondateur du fantomatique Réseau européen d’hommes proféministes : http//www.europrofem.org
 
depuis 2007 rédige un blog : http://daniel.welzer-lang.over-blog.fr/
 
Principaux articles et ouvrages :
Le viol au masculin. L’Harmattan, 1988
Les hommes violents. Lierre et Coudrier, 1991
Les hommes : une marche vers l’autonomie. Les temps modernes, n°593, avril-mai 1997
Violence et masculinité. Publications "..., 1998
Les hommes changent aussi. Payot, 2004
 La prose de Welzer-Lang est souvent austère, et habillée d’un jargon qui correspond bien à l’irréalité du discours. Il y manque l’humour, la distance... et surtout la tendresse pour les hommes. C’est dommage car le travail est en général fourni, documenté, et ouvre parfois des perspectives intéressantes, qui sont malheureusement vite refermées par l’idéologie.
 
Voici une analyse de ses thèmes les plus chers.
 
La "domination masculine"
 
...c’est-à-dire le dogme central de la misandrie. Il la présente d’ailleurs comme tel : il n’y a pas à la démontrer, parce qu’elle l’a déjà été par les grands prophètes, comme Bourdieu. « Dépasser la domination masculine », « déconstruire le masculin comme genre dominant » : telles sont les formules qui reviennent régulièrement.
 
L’auteur fait tout pour se démarquer de cette présumée domination, et de la partie de l’humanité qui est censée l’exercer. Il revendique sa méfiance : « j’ai un peu peur des mecs », (interview à Courant alternatif, mars 98) et son rapport privilégié avec l’autre sexe : « Je peux faire ici une confidence : (...) ma capacité à écouter les femmes, le fait de pouvoir entendre que presque chaque femme, même si elle n’en a pas toujours conscience, a au moins une histoire, une anecdote ou un drame à décrire sur cette question :  » (Les hommes aussi changent , p.197) . Confident privilégié de ces dames, il aurait le talent de faire émerger leur parole et leur souffrance. « Chaque femme » : au fait, qu’en sait-il ? Quelle prétention ! Prétention qui s’élargit encore, exprimée par ces mots prononcés en introduction au texte d’une conférence : « J’aimerais bien ne plus être le seul mec à parler publiquement des violences masculines, du viol et tutti quanti... » (Violence et masculinité, p.50). . « Le seul mec », c’est-à-dire le seul mec bien, en tous cas celui qui n’est pas comme les autres. Il s’agit en quelque sorte d’obtenir le "pardon" des femmes, en se désolidarisant au maximum, par le verbe et par l’action, de la partie de l’humanité censée les opprimer globalement. 
 
Il y a dans tout cela beaucoup de naïveté, de vanité, et surtout de culpabilité. Il n’est bien sûr pas le seul homme à qui se confient les femmes, loin de là, ni non plus le seul homme à lutter contre le viol, et pas forcément le plus efficace. Surtout et plus généralement, il n’y a rien d’infamant à faire partie du groupe des hommes, et il est tout à fait incongru de mettre autant d’énergie à se distinguer de ceux-ci, comme il le fait. 
 
Les hommes ne changent guère
 
Un autre thème emprunté à la tradition misandre, en un peu adouci. Habituellement, on entend plutôt : les hommes ne changent jamais.
 
On le trouve en particulier, et paradoxalement, dans... « Les hommes changent aussi ». Les seuls changements masculins répertoriés y sont en effet : l’émergence des « hommes proféministes », le développement de l’échangisme, la participation des hommes aux tâches domestiques (et encore ! Le chapitre qui en traite s’intitule de manière peu enthousiasmante « A la maison, les hommes ne font pas rien » !)
 
Des changements profonds, il n’est guère question : ni des « nouveaux pères », ni des pères au foyer, ni des militants des mouvements paternels, qui en sont pourtant les figures essentielles. Ces derniers sont même attaqués (p.82) : « réactionnaires », ils «  limitent l’analyse du masculin à la fonction paternelle », et « s’érigent souvent en syndicats défendant l’ordre patriarcal menacé ».
 
Les mouvements identitaires ne sont pas mieux traités : les seuls évoqués, les Réseaux Hommes, sont expédiés en quinze lignes (p. 82) et se voient reprocher d’être « assez stériles en matière de productions théoriques et/ou remises en cause de la domination masculine ». Ce qui manifeste une incompréhension totale de la démarche : les RH n’ont jamais prétendu produire quelque théorie que ce soit, et surtout pas contre les hommes !
 
Par contre, une grande place est donnée à d’obscurs groupuscules, bulletins et revues, souvent anciens, qui permettent à l’auteur de recycler ses travaux antérieurs.
 
Enfin, les espaces masculins (désignés par le concept de « maison-des-hommes ») sont tous, sans nuance aucune, y compris les plus légitimes, désignés comme des lieux de répression et de souffrance.
 
La fascination du féminisme
 
« Proféministe  » : cette étiquette dont s’affuble Welzer-Lang n’est pas, en soi, critiquable. Ce qui est paradoxal, c’est qu’un homme qui se veut engagé dans une recherche d’identité masculine se définisse en premier lieu par rapport à une démarche qui a été engagée par des femmes pour définir l’identité féminine. Mais en tant qu’homme, que propose-t-il ?
 
Eh bien, justement, de battre sa coulpe et de suivre le féminisme. Pour moitié, « Les hommes changent aussi », au titre trompeur, traite d’ailleurs des théories féministes et proféministes. Les hommes sont de grands enfants, souvent méchants, qui n’ont d’autre perspective que de se mettre à l’école des femmes, chargées de les rééduquer. D’elles seules peut venir le salut.
 
Autre bénéfice, accessoire mais non négligeable : pour cet « ancien soixante-huitard », la misandrie idéologique prolonge et remplace avantageusement l’idéologie marxiste moribonde. Il y trouve à nouveau possibilité d’analyser le monde en terme manichéens, classe des hommes contre classe des femmes, avec des exploiteurs et des exploitées, des dominants et des dominées, lui-même se situant avantageusement comme un compagnon de route des dominées. De même, elle lui permet de continuer à se poser narcissiquement en révolutionnaire, en dissident (sur la «  dissidence », voir p.199). Un comble pour quelqu’un qui s’est mis au service du point de vue dominant !
 
Une vision exclusivement masculine de la violence
 
La violence familiale, mais plus particulièrement conjugale est la spécialité de Welzer-Lang : c’est là qu’il se montre le plus brillant, mais là aussi qu’il s’enfonce le plus dans le déni de la réalité.
 
En 1988, dans Le viol au masculin, il estime à 2% du total des incestes ceux commis par des mères sur leurs fils : faible proportion ! Quant au viol d’hommes par des femmes, il semble en admettre l’existence, mais passe rapidement.
 
En 1991, dans Les hommes violents, il consacre une dizaine de pages aux hommes battus (pp.267-276). Ces pages sont assez remarquables, parce qu’à l’époque, dans le monde francophone, le problème est encore plus tabou qu’aujourd’hui, et qu’il le cerne assez bien. On peut y lire en particulier le témoignage saisissant d’une femme violente ; la psychologie, les motivations respectives des bourreaux et des victimes sont bien analysées. D’où une esquisse de conclusion assez logique : cette violence-là donne à voir « le même binôme de la violence découvert à propos des femmes violentées ». Et, évoquant sa première réaction d’incrédulité, cet aveu honnête : « Influencé par les représentations sociales, j’étais incapable d’imaginer une inversion du rapport social » (p.269).
 
S’il avait été rigoureux jusqu’au bout, ces pages auraient permis de lézarder le tabou (alors qu’il a fallu attendre, jusqu’à 2002, le livre de Sophie Torrent, L’homme battu) Malheureusement, en quelques lignes (pp.274-75), tout se défait, dans un déferlement d’irrationalité : 
- abordant le problème du chiffrage, il écrit d’abord ne pas vouloir se prononcer, n’en ayant pas les moyens techniques, ce qui est exact (mais à l’époque, il existe des chiffrages américains, qu’il ne cite que pour les récuser). Mais dans le paragraphe suivant, il affirme que « le phénomène semble minoritaire comparé à celui des hommes violents » ( ?).
 
- après avoir démontré la symétrie, il découvre une différence : les hommes battus auraient une plus grande « capacité de fuite », à cause de leur plus grande solidité professionnelle et financière. Cette hypothèse, qu’il ne peut étayer, semble aujourd’hui caduque, puisque l’Enquête sociale générale du Canada 1999 (voir l’étude de Denis Laroche dans la rubrique « Violence conjugale ») démontre au contraire que les hommes mettent plus longtemps à « fuir ».
Il manifeste d’ailleurs la même légèreté quant il évoque la critique de l’enquête ENVEFF par Elisabeth Badinter. Il dit en gros : elle a raison de faire ces réserves, mais l’enquête est valable tout de même. Ainsi, p.216 : « Aujourd’hui, grâce à cette enquête, nous savons. Oui, beaucoup de femmes subissent des violences. Non, toutes les femmes ne subissent pas des violences. En ce sens l’enquête ENVEFF ouvre une nouvelle période quant à cette problématique. » Or la seule leçon à tirer est que l’enquête ne nous apprend tout simplement rien sur rien, parce que sa méthode est biaisée. 
 
Comme il l’évoque rapidement (p.219), Welzer-Lang a été lui-même victime dans sa jeunesse de la violence masculine. Ceci explique peut-être cela. Il y aurait là la surgénéralisation d’une problématique personnelle. Mais on est loin de la sociologie...
 
Patrick Guillot, juin 2006
 
 
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Pas gonflé !
 
Voilà ce qu’on peut lire dans L’Express du 25 avril 2005, p.94, dans l’article "Des maris battus" : 
(...) « Il serait souhaitable que dans les prochaines études sur la violence conjugale en France, on comptabilise les hommes maltraités », avance Daniel Welzer-Lang, sociologue, qui a publié Les Hommes violents (Payot)." (...)
 ...alors qu’il en a toujours, depuis quinze ans, minimisé l’importance à l’extrême !
 
L’intérêt croissant des médias pour le sujet l’oblige à mettre de l’eau dans son vin. Mais il minore toujours. Ainsi, interviewé dans France Soir du 7 juin 05 (dans le cadre de l’excellent dossier réalisé par Anne-Noémie Dorion), il déclare : "Avec la parité, certaines femmes ont acquis une position qui leur fait faire les mêmes erreurs que les hommes d’autrefois : souvent issues de parents défenseurs de l’égalité homme-femme, elles ont détourné le message appris pour devenir dominantes". Ainsi la violence conjugale féminine serait un phénomène "moderne" : thèse indéfendable, il en existe maintes traces bien antérieures.
 
 
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L’arroseur arrosé
 
Depuis 2005 WL se trouve projeté dans une situation tout à fait paradoxale pour lui, et amusante pour nous. Il est accusé par certaines de ses étudiantes et de ses collègues militantes de violences diverses ! Le Bulletin de l’Association Nationale des Etudes Féministes (ANEF) n° 46, 2005, pp. 97-100, l’accuse d’avoir pratiqué le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, l’abus d’autorité à l’encontre d’étudiantes préparant un doctorat sous sa direction, cela depuis 1998. Sommé de s’expliquer par les membres de son équipe (Simone-SAGESSE), il aurait préféré en démissionner en 2003.
 
L’ANEF dénonce donc à son encontre ce que lui-même n’a cessé de dénoncer à longueur de livres, à savoir la manipulation, l’abus de pouvoir et le silence complice des autorités (tous masculins, bien entendu).
 
Nous nous garderons bien de nous prononcer sur la validité de ces accusations, dont nous savons pertinemment qu’il faut les prendre avec la plus extrême prudence. Quoi qu’il en soit, pour l’intéressé, la situation est cornélienne : 
- soit elles sont justifiées, ce qui signifie qu’il pratique dans le privé très exactement ce qu’il vomit dans son oeuvre publique - et il est déconsidéré moralement
 
- soit elles sont fausses et il se trouve confronté à une forme typique de la violence féminine, dont il a toujours affirmé qu’elle n’existait pas : il doit donc revoir tout ce qu’il a écrit depuis vingt-cinq ans.
Welzer-Lang a porté plainte contre l’ANEF pour diffamation.
 
 
 
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30 mai 2007 : L’ANEF et l’AVFT, poursuivies par WL pour "diffamation publique", ont été relaxées ce jour par le tribunal correctionnel de Toulouse. Les deux associations recueillent des fonds et appellent à la solidarité pour poursuivre l’action...
 
Sur son blog WL se défend et semble parfois accéder à une certaine lucidité :
La victimisation systématique des femmes aboutit à dire que toute présence pour enquête de salariée ou de chercheuse sur ces terrains devient une violence inacceptable." (c’est-à-dire le naturisme et l’échangisme sur lesquels il a travaillé).
 
"Ces manœuvres sont concomitantes au rétrécissement progressif de ce qui se présente comme le champ des études genre aux seules analyses des femmes, et à leur victimisation.Elles sont aussi parallèles aux insultes, calomnies, agressions, d’autres collègues qui essaient de travailler sur les transformations du masculin que l’on tente d’invalider."
 
Nous croyons bien volontiers que les radicales-féministes sont prêtes à tout pour exclure du champ de leurs recherches (leur chasse gardée) quelque homme qui s’y aventure, le plus soumis soit-il. Et aussi qu’elles sont prêtes à tout pour empêcher des recherches sur les hommes. De là à penser que WL va en tirer la leçon et renier ses chères camarades, il y a un pas que nous ne franchirons pas...
 
 
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octobre 2008 : La roue tourne. La publication en 2007 de l’enquête OND "cadre de vie" consacrée en partie aux violences conjugales le discrédite définitivement en tant que chercheur, et dévoile ce qu’il est, à savoir un menteur et un faussaire sexiste. L’enquête évalue en effet la proportion des hommes battus à 26.6% du total de victimes, et leur nombre à 120 000. Tant que les enquêtes sur ces hommes n’étaient conduites qu’à l’étranger et peu connues en France, il était à peu près tranquille. Maintenant qu’on enquête en France, il a le dos au mur. Il publie donc sur son blog une réflexion confuse, Les hommes battus, d’où il ne ressort rien de bien net, sinon qu’il cherche un moyen d’intégrer à son discours les données sur les victimes masculines, sans qu’apparaisse trop l’immense contradiction que cela implique avec ses écrits passés. 

Voici quelque-unes de ses dernières trouvailles dialectiques, avec nos commentaires :

- "Les chiffres sont étonnants. En tous cas, en compilant ces données, en relisant les textes qui les présentent, j’ai été très surpris". Menteur ! Il n’a aucune raison d’être surpris, puisqu’il connaissait déjà - il le dit lui-même - les enquêtes américaines des années 70 et les enquêtes canadiennes ESG, que l’enquête OND ne fait que confirmer.

- "un nombre important d’hommes violents se retrouvent assimilés aux victimes" : "important" il n’en sait rien, mais l’idée est juste, puisque dans un certain nombre de couples, les deux conjoints sont violents. Mais il est dommage qu’il n’ait jamais fait cette réserve par rapport aux enquêtes qui mesurent la proportion de femmes victimes, alors que le processus est le même ! 

- "Dans la mesure où de plus en plus de femmes sont affirmatives, il est normal que le nombre d’hommes battus augmente lui aussi". On appréciera le "normal" ! Qu’est-ce qui lui permet de dire que la violence féminine "augmente" ? Pourquoi ne serait-elle pas la même à toutes les époques ? Les femmes ont-elles attendu le XXIè siècle pour être "affirmatives" ? On discerne là la dimension misogyne présente chez tout misandre, et complémentaire de sa misandrie : les faibles femmes ne savaient pas s’affirmer, maintenant elles le savent ! Enfin, si cette évolution est "normale", pourquoi n’en a-t-il jamais parlé ? 

- "Or - pour l’instant - peu d’hommes sont tués par leur conjointe ou ex-conjointe" : ça c’est un beau lapsus ! Il y en a un tous les treize jours ! Il y en a moins que de femmes, d’accord, mais dire que c’est "peu", cela trahit un sacré mépris pour la vie des individus de sexe masculin ! 

- "Tant que les enquête de victimisation continueront à ne s’intéresser qu’au déclaratif d’une seule personne, sans prendre en compte l’interaction conjugale et sans évaluer la pertinence du déclaratif lui-même, ces études seront biaisées." : là aussi, l’idée est juste, et là aussi, ont peut regretter qu’il n’ait jamais fait cette réserve quant aux nombreuses enquêtes antérieures qui n’interrogeaient que des femmes, et concluaient à un taux de victimes exorbitant (style ENVEFF).

- "il est aussi vraisemblable que le nombre d’hommes effectivement battus n’ait pas fini d’augmenter." C’est bien la première fois qu’il écrit ça ! En fait il essaie de se rattraper en recyclant son truc préféré : la violence conjugale est le reflet des rapports de force entre les sexes dans la société. Mais nous ne sommes pas loin de l’approuver, pour une autre raison : le nombre d’hommes battus augmentera, ou restera le même... tant que la société niera leur existence, tant qu’elle ne leur fournira aucun moyen de réagir, tant que les ministères financeront et diffuseront des campagnes sexistes sur le sujet, tant que les hommes en général seront diabolisés, etc., etc.

Au bout de ce pensum, on ne sait toujours pas comment désormais Welzer-lang évalue la violence conjugale subie par les hommes. Maintient-il son "1% du total des victimes" ? Croit-il qu’il y en a davantage, et si oui combien ? Dans ce dernier cas, va-t-il reconnaître son mensonge vieux de vingt ans, nous en expliquer les raisons, s’en excuser ? Et puisqu’il pense que le phénomène va augmenter, va-t-il s’engager pour la défense des hommes battus, comme il le fait depuis longtemps pour celle des femmes ?

http://daniel.welzer-lang.over-blog.fr/article-23524622.html

 

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 avril 2009 : publication de Nous, les mecs (Payot)

De nouvelles concessions : il découvre enfin, sans trop les dénoncer, les injustices liées à la marginalisation des pères divorcés et aux fausses accusations contre les hommes : il aura fallu trente ans !

Par contre, sur les violences conjugales, il n’arrive pas à lâcher son obsession unilatéraliste. Voici un pasage extravagant (p. 10) : "Je pense vraiment que la violence de 10% d’entre nous contre les femmes est un des derniers obstacles à l’avènement d’autres relations de genre." Le "10%" est bien sûr un résidu de l’Enveff pourtant maintes fois réfutée (mais en note il explique que c’est peut-être 5% "en fonction des méthodes de calcul" !) Et surtout, il lui est manifestement impossible de croire à la violence féminine et de la classer, elle aussi, parmi ces "derniers obstacles" !
 
 
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février 2010
 
Les ex-copains misandres de WL publient un opuscule anonyme intitulé Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme , qui prétend dénoncer un présumé "masculinisme" français, comme l’ont fait avant eux leurs homologues québécois. 
 
Parmi d’autres surprises, une très grosse : WL est désigné comme l’un de ces "masculinistes", citations (pas très convaincantes) à l’appui ! Encore plus fort : notre site est présenté comme lui accordant sa sympathie !!! ("Le site masculiniste La cause des hommes salue le soutien de plus en plus franc de DWL à ses positions")
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C’est l’apothéose de l’"arroseur arrosé" : ses meilleurs amis le désignent désormais comme leur ennemi, et l’ami de leurs ennemis ! Ce n’est pas nous qui le plaindrons.
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mars 2011 : publication de Masculinité, état de lieux, chez Erès
 
Il s’agit d’ un recueil de textes d’auteurs divers, supervisé par lui. Il annonce sa nouvelle estimation de la proportion d’hommes par rapport à l’ensemble des personnes victimes de violences conjugales, celle qu’il a faite en 2009 dans la revue Empan (n° 73 sur les violences conjugales) Il écrit donc p. 46, note 7 : ""environ 15% des personnes victimes de violence sont des hommes"). La dernière fois, en 2004, c’était 1%. Cinq ans plus tard, c’est 15 ! Très fort, vraiment ! Et comme d’habitude, aucune référence.
 
Donc la proportion se serait multipliée par 15 en cinq ans ! De deux choses l’une :
- ou bien c’est un véritable chamboulement et il faut le vérifier par une enquête approfondie et en expliquer l’origine ;
 - ou bien WL a lancé toute sa vie des estimations fantaisistes, et, maintenant qu’il est démenti, il les augmente petit à petit pour se rapprocher des estimations scientifiques (tout en restant très en-dessous de celles-ci) Auquel cas c’est un faussaire et un manipulateur.
Nous n’avons pas de mal à choisir entre les deux interprétations...
 
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12 décembre 2011
 
Arroseur arrosé, suite...
 
Le 21 novembre, WL est invité au forum de l’IRTS de Lorraine à Nancy, et parle devant des étudiants promis à des carrières sociales. Cela lui vaut ensuite une réaction très hostile de l’association locale LesBiennées (sic), Daniel Welzer-Lang et et le masculinisme à Nancy, qui l’acuse "de minimiser la responsabilité individuelle des agresseurs", " d’opposer les victimes entre elles", "de minimiser certaines violences faites aux femmes", "d’opposer les souffrances des un-es à celle des autres", et "de remettre en cause les dispositifs de protection et le droit à la réparation des femmes violentées".
 
 
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décembre 2013
 
Arroseur arrosé, suite...
 
Publication d’une nouvelle brochure du Collectif Stop Masculinisme, Contre le masculinisme (éditions Bambule) : WL est cité dans le paragraphe Les maîtres à penser du masculinisme (p. 35-37)
 
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7 mai 2015
 
L’AVFT publie un communiqué intitulé Halte à l’inertie de l’université en matière de harcèlement sexuel !
 
 
Ce texte proteste contre le fait qu’en tant que "professeur de sociologie", "en 2015, M. Welzer-Lang préside le comité de sélection d’un poste de maîtresse de conférences en 19e section intitulé Inégalités, discriminations, genre" auquel sont candidates certaines de ses présumées victimes. Et met cela sur le compte de l’institution qui aurait dû agir contre lui...
 
Mais comment l’institution aurait-elle agir ainsi, puisqu’il n’a pas été condamné ? On reconnaît bien là l’arrogance misandre : de simples accusations, pourvu qu’elle soient portées par des femmes, équivalent à une vérité démontrée.
 
Quoi qu’il en soit, de nombreuses rumeurs sont lancées, mettant en doute l’impartialité du jury, et de nombreuses pressions sont exercées sur ses membres. WL démissionne de sa présidence, et le concours est annulé.
 

 



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