Actus juillet-décembre 2017


 

ACTUS JUILLET-DECEMBRE 2017

 

A diffuser sans modération :

 

13 décembre : MISES A JOUR

Dans le dossier récemment ouvert Manipulations médiatiques, nous avons regroupé différentes données qui avaient été traités antérieurement dans d’autres rubriques, en particulier les Actus. Ce qui donne au dossier une certaine consistance.

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article431&var_mode=calcul

Dans la Recension : discriminations secteur public, nous avons ajouté celles intervenues lors des 6 derniers mois. Cela a été l’occasion de constater avec effarement qu’a été publié le 12 juillet un arrêt de la Cour de cassation stipulant qu’un accord collectif peut prévoir au bénéfice exclusif des salariées de sexe féminin une demi-journée de repos à l’occasion de la Journée internationale pour les droits des femmes. Ce qui revient à instaurer une double discrimination : la Journée en question est discriminatoire en fonction du sexe, et elle sert de support à un droit nouveau, également discriminatoire en fonction du sexe ! Au fait, pour faire quoi, cette demi-journée ? Aller à la manif ?

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article331

https://www.legisocial.fr/actualites-sociales/2314-reserver-une-demi-journee-de-conges-aux-salariees-pour-la-journee-des-droits_des_femmes-nest-pas-discriminatoire.html

Nous nous en passerions volontiers, mais nous sommes amenés régulièrement à grossir une autre recension, celle des affaires de fausses accusations d’abus sexuels. Et ce malgré le fait que seule une petite partie accède à la connaissance et au compte rendu des médias. En effet, leur nombre reste constant, même si leurs scénarios sont d’une grande diversité ; et avec des campagnes comme Balancetonporc, cela ne risque pas de ralentir. A ce sujet, on notera que l’accusation contre le député Christophe Arend, qui avait été lancée à cette occasion par une ancienne assistante parlementaire, a été classée sans suite, avec des arguments imparables. C’est curieux, ça ne fait pas la une des médias...

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article313

http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/11/29/harcelement-sexuel-la-plainte-contre-christophe-arend-depute-lrm-classee-sans-suite_5222297_3224.html

 

 

9 décembre : NOTRE HOMMAGE A JOHNNY

Nous respectons mais ne partageons pas la puissante vague d’émotion que suscite le décès de Johnny Halliday. Nous sommes très amoureux des chansons, et nous pensons que, dans les siennes, ce chanteur-là privilégiait la puissance vocale et le spectaculaire, souvent jusqu’à la caricature, au détriment de la subtilité et de l’authenticité. 

Ceci étant, l’histoire de Johnny recoupe notre combat de plusieurs manières :

- il est le fils d’un "père manquant", et de la pire espèce : un père abandonneur, qui disparaît alors qu’il a 8 mois, puis le reconnaît 8 mois plus tard, avant de disparaître définitivement. La blessure lui restera toute sa vie, le laissant inaccompli et dépressif . Il est à sa manière emblématique des dégâts que cause l’absence du père, qu’elle soit voulue ou imposée (cas des pères divorcés à qui l’on refuse la résidence alternée) dans le développement de l’enfant. 

- avec ses propres enfants, du moins les premiers, il reproduit le schéma, avant d’en prendre conscience et d’y réagir, rejoignant alors la vaillante cohorte des "nouveaux pères" contemporains, attentifs au développement de leur progéniture. D’où deux chansons réussies dont nous avons depuis longtemps reproduit les paroles :

Mon plus beau Noël (2005), où il exprime son aspiration à faire du rapport avec sa fille une véritable transmission :

Il y a tellement de choses
Que j’aimerais te raconter
Pour te donner la force,
Le courage de tout affronter

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article149

Et surtout Sang pour sang (1999), où il fait le point sur les rapports avec son fils, d’abord tendus, maladroits, puis progressivement apaisés avec le temps :

Au-delà de nos différences
Des coups de gueule des coups de sang
A force d’échanger nos silences
Maintenant qu’on est face à face
On se ressemble sang pour sang

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article157

- en avril 2002, il est victime de la part de Marie-Christine Vo, une hôtesse, d’une fausse accusation de viol, lequel se serait produit sur son yacht. Le non-lieu n’est prononcé qu’au bout de 5 ans ! La plaignante est condamnée pour faux et usage de faux (certificats médicaux), mais obtient un non-lieu pour dénonciation calomnieuse. Cet épisode l’a fait entrer dans la grande famille des hommes injustement accusés. L’épreuve a dû être rude, pourtant il ne lui a consacré aucune chanson.

Avec sa popularité et son pouvoir, Johnny aurait pu s’investir efficacement dans la cause des pères privés de leurs enfants (ou des enfants privés de leurs pères), ou dans celle des hommes faussement accusés, lesquelles étaient en phase avec son vécu. Son destin en aurait été plus grand. Mais sans doute à cause de sa fragilité, sa peur de ne pas être aimé, qui impliquait de ne pas se faire d’ennemis, il est resté politiquement correct... Dommage.

 

 

3 décembre : PETITION MACRON/MEURTRE CONJUGAL : AVEZ-VOUS SIGNE ?

https://www.change.org/p/emmanuel-macron-pr%C3%A9sident-macron-rendez-hommage-aussi-aux-hommes-victimes-de-meurtre-conjugal

La pétition grandit un peu plus chaque jour, mais à un rythme lent, qui ne correspond pas à l’ampleur quantitative de notre lectorat, ni à celle des victimes de la misandrie dans notre société, ni à celle des vrais(e)s républicain(e)s attaché(e)s aux valeurs d’égalité des sexes en droit et en dignité.

Pourtant l’enjeu est important : il s’agit de montrer à Macron ( mais aussi aux politiques dans leur ensemble, aux médias - et aussi aux victimes qui ont besoin de soutien moral) qu’une frange importante de personnes résiste à l’endoctrinement par l’idéologie misandre, et refuse qu’hommes et femmes soient considérés de manière différente par les pouvoirs publics.

Il ne faut pas laisser oublier ce que, dans Atlantico, Eric Deschavanne a appelé la "minute sexiste" de Macron. Les médias en ont peu parlé, alors qu’ils se répandent désormais en commentaires sur ses facéties en Afrique. Mais omettre délibérément de rendre hommage à une partie des victimes de violence conjugale est bien plus grave que de moquer un président africain.

L’atout de la pétition est qu’elle porte sur un événement établi, fortement symbolique, et que sa revendication est mesurée et aisément réalisable. Elle peut donc être soutenue par des personnes d’opinions très diverses : des hoministes bien sûr, mais aussi des féministes, des républicains de droite ou de gauche, ou des personnes non-engagées mais tout simplement douées de bon sens. Il est donc temps de sortir du cercle de nos sympathisants, et de la proposer aux proches, aux amis et aux collègues.

L’occasion est donnée aussi de lutter par l’exemple contre la pratique trop répandue du chacun-pour-soi, et le manque de solidarité entre porteurs de la même cause. Chaque fois que cela se présentera, nous remercierons donc les sites et journaux qui participent à la diffusion. D’ores et déjà nous le faisons pour :

- paternet, dont nous avons déjà parlé : http://paternet.fr/2017/11/29/president-macron-rendez-hommage-aussi-aux-hommes-victimes-de-meurtre-conjugal/

- Giancarlo La Face, le dynamique leader de l’association italienne Genitori separati figli, qui, quoique moins concerné que les Français, a aussitôt relayé sur Twitter : https://twitter.com/Gesefi_onlus_it/status/936571393466134530

 

 

28 novembre : MACRON ET LE MEURTRE CONJUGAL : LA COLERE MONTE !

Plusieurs réactions de protestation au scandaleux positionnement de Macron le 25 novembre :

Sur Atlantico, excellent article d’Eric Deschavanne : http://www.atlantico.fr/decryptage/minute-sexiste-president-macron-eric-deschavanne-3237703.html/page/0/1?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook

John Goetelen : http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/11/28/les-34-gueux-d-emmanuel-macron-288047.html#more

Communiqué du GES : http://www.g-e-s.fr/breves/non-au-positionnement-sexiste-demmanuel-macron-sur-les-victimes-de-meurtre-conjugal/

Le GES a également lancé une pétition : Président Macron, rendez hommage AUSSI aux hommes victimes de meurtre conjugal ! Nous appelons à la signer et à la diffuser. L’acte officiel de négation commis par Macron est très grave de la part d’un président de la République. Il faut que la population en réalise la portée, et qu’elle sache qu’il suscite une protestation organisée : https://www.change.org/p/emmanuel-macron-pr%c3%a9sident-macron-rendez-hommage-aussi-aux-hommes-victimes-de-meurtre-conjugal

 

 

25 novembre : EN LES EXCLUANT DE SON HOMMAGE, MACRON ASSASSINE UNE DEUXIEME FOIS LES HOMMES VICTIMES DE MEURTRE CONJUGAL

http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/11/25/l-egalite-entre-les-femmes-et-les-hommes-proclamee-grande-cause-du-quinquennat_5220375_823448.html

Lors de son discours, Emmanuel Macron a observé une minute de silence en hommage aux femmes tuées par leur conjoint ou ex en 2016. Ce faisant, il a manifesté explicitement son mépris pour les 29 hommes (34 si on inclut les couples non-officiels) qui ont subi le même sort. C’est un positionnement qui fera date : il serait inacceptable de la part de n’importe quel responsable politique, il l’est encore davantage de la part d’un président de la République. D’ailleurs, c’est sans doute la première fois qu’un président, lors d’un hommage à des victimes d’un même crime, en discrimine une partie en fonction de leur sexe. C’est ignominieux.

Connaissant leur méprisable habitude, nous savons que les misandres vont arguer que les hommes victimes ne sont... que 29. Tout aussi ignominieux. N’y en aurait-il qu’un qu’il aurait droit, lui aussi, à être considéré à l’égal des autres victimes, et honoré comme tel. Dans une société non-sexiste, cela relève de l’évidence. Mais nous ne sommes pas dans une société non-sexiste. (Nous savons pertinemment que si on compte les suicidés du fait de harcèlement psychique, ils sont bien plus que 29, mais cela ne change rien à l’affaire.)

Le président a en tous cas envoyé un signal fort au lobby misandre : il est prêt à céder à toutes ses exigences, en échange d’un soutien politique et électoral dont il aura de plus en plus besoin. Et donc, rien ne change : ce gouvernement-la continuera la politique de discrimination sexuée menée par les précédents, et peut-être l’aggravera. Attendons-nous au pire.

Notre analyse des mesures annoncées :

- renforcement de l’enseignement à "la prévention et à la lutte contre le sexisme" dans les écoles de service public : en soi, c’est très bien, évidemment. Sauf si, comme c’est le cas actuellement, le sexisme est considéré sous une seule forme, celle de la misogynie. Si l’on commence à enseigner aussi la lutte contre la misandrie, nous soutiendrons, mais ce n’est pas demain la veille... 

- même remarque concernant la proposition d’extension des pouvoirs du CSA pour lutter contre "les contenus qui peuvent fragiliser ou conduire à la violence contre les femmes". D’accord, mais il faudrait aussi pousser le CSA à inciter les médias à traiter un peu plus souvent des violences contre les hommes. Jusqu’ici, il s’est fait beaucoup prier, le GES en a fait l’expérience : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/saisines/saisines-du-csa/

- création d’unité hospitalières spécialisées et d’un système de signalement en ligne pour les victimes : très bien aussi, sauf si, comme cela semble le cas, ces services étaient réservés aux victimes féminines. 

- création d’un "délit d’outrage sexiste" contre le harcèlement de rue. Poudre aux yeux. La police est déjà débordée et se focalise sur les délits les plus graves. Et elle n’est déjà pas en mesure de verbaliser le port du voile, forme très répandue de harcèlement psychique contre les hommes.

Globalement, outre la dimension discriminatoire, nous sommes frappés par l’absence de précautions prises pour accompagner les encouragements (légitimes) à porter plainte. On sait bien que les commissariats et la Justice sont déjà embouteillés par les fausses accusations : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article411 Si l’on suscite de nouvelles plaintes, il faudrait leur donner en même temps les moyens de détecter et sanctionner rapidement celles qui sont bidons. Faute de quoi il y en aura toujours plus... et les vraies accusations subiront d’autant plus de suspicion.

(Concernant les mesures pour la fixation d’un nouvel âge de consentement sexuel, et d’un nouveau délai de prescription pour les victimes mineures de crimes sexuels, nous nous accordons un temps de réflexion.)

WOMEN’S VENDETTA, FEMALE REVENGE. Pour faire avancer le débat, une bonne question à poser à Macron : les participantes ci-dessous à la manif misandre rentrent-elles dans le cadre du "délit d’outrage sexiste" ?

 

 

25 novembre : LES INITIATIVES (VRAIMENT) ANTISEXISTES

...c’est-à-dire celles qui dénoncent toutes les violences, et pas seulement celles qui s’inscrivent dans le schéma homme bourreau-femme victime :

Madmoizelle.com publie un témoignage impressionnant de victime dans un couple lesbien : http://www.madmoizelle.com/temoignage-violence-conjugale-femme-858337

A Villiers-le-Bel, l’association Paroles de femmes a invité pour sa Journée de luttes contre les violences (sans précision de sexe : vous avez bien lu...) Maxime Gaget. Un bel exemple d’absence de sectarisme !

 

 

19 novembre : POUR UN POSITIONNEMENT HOMINISTE SUR LES PROBLEMES LIES A LA LANGUE

Les misandres (et quelques vraies féministes) relancent actuellement une série de revendications en rapport avec le langage, baptisée pompeusement "écriture inclusive". Appellation excessive, car le moins qu’on puisse dire est que le féminin y est "inclus" depuis des lustres, même s’il y a quelques retards ici et là.

Comme d’habitude la réaction de certains antiféministes primaires, ceux qui considèrent que penser consiste à prendre systématiquement le contrepied des féministes, est d’une pauvreté affligeante : pour eux, la langue française est parfaite, et donc il n’y a rien à y changer. Et, comme d’habitude, ils donnent l’occasion à l’adversaire de dénoncer la bêtise de ce qu’il appelle "les masculinistes".

N’étant pas sectaires, nous prenons connaissance de toutes les demandes de changement, même si elles viennent de l’adversaire. En posant les limites suivantes :

- le langage administratif est purement technique : on peut donc admettre qu’il soit modifié d’autorité par les pouvoirs publics, en fonction des nouveautés législatives ;

- le langage courant, à l’inverse, est produit et modifié par ses usagers, et ensuite seulement, en fonction de leurs préférences, validé par les pouvoirs publics. C’est pourquoi nous sommes contre le Manifeste des 314 enseignants, qui prétendent imposer le changement aux élèves dont ils ont la charge ; et aussi contre le manuel d’Hatier en écriture épicène.

Rappelons que la langue est un outil de communication en mouvement, et même toujours en mouvement. Rappelons aussi qu’elle est un enjeu idéologique : elle draine une conception du monde, et elle influence la conception du monde de ses utilisateurs. En tant que militants antisexistes, nous ne devons pas attendre que nos adversaires prennent des initiatives, nous devons en prendre nous-mêmes.

C’est d’ailleurs ce que nous faisons depuis 15 ans, par exemple :

- en popularisant les néologismes hominisme et hoministe, créés par Yvon Dallaire, qui désignent notre courant de pensée. Ils ne sont pas hyper-connus, mais tout de même assimilés et utilisés par divers médias, et nous permettent de leur expliquer en quoi nous n’avons rien à voir avec le présumé masculinisme qu’ils fantasment. Tout ce qu’il y a à savoir sur hominisme : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article6

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article398

- en popularisant les termes misandrie et misandre, qui datent des années 70, mais restaient jusqu’ici confidentiels. Il ne sont pas encore assez connus, mais tout de même beaucoup plus. On peut parler en l’occurence de victoire, car c’est en nous appuyant sur ces mots que nous avons pu démontrer la force du sexisme anti-hommes, pendant que l’adversaire s’échine à démontrer qu’il n’existe pas...

- il faudrait faire de même avec un autre néologisme, paterphobie, créé par Eric Verdier, qui désigne la haine des pères. On en est loin malheureusement. Certains considèrent qu’il est inadéquat au point de vue étymologique, ce qui n’est pas faux. Mais son avantage est que tout le monde connaît son radical, et tout le monde connaît son suffixe : il est donc facilement compréhensible. Or le temps presse : nous ne pouvons pas perdre 10, 20 ou 30 ans à en populariser un autre, plus difficile d’accès. Le pragmatisme doit primer.

- dès sa première Plate-forme de revendications, en 2009, le GES a introduit des préoccupations linguistiques, qui étaient :

5. Dans les textes officiels, transformation de toutes les expressions connotant abusivement une spécificité sexuée dans un domaine donné (« école maternelle » > « école enfantine », « assistant maternel » > « assistant de la petite enfance », « langue maternelle » > « langue parentale », « droits de l’homme » > « droits humains », féminisation ou masculinisation des noms de métier, etc.)

6. Dans les documents administratifs, suppression de l’usage du terme "mademoiselle" remplacé par "madame".

http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/plate-forme-de-propositions-maj-2016/plate-forme-2009/

 - depuis, le point 6 est entré dans la loi. Fin 2011-début 2012, les hoministes ont participé à la campagne pour le remplacement de mademoiselle (résidu de la société bourgeoise, qui considérait qu’une femme non-mariée n’est pas une vraie femme), dans la mesure où cela ne s’appliquait qu’aux documents administratifs, ce qui n’empêchait pas de l’utiliser dans le langage courant. Ils avaient raison : certains antiféministes criaient alors à la fin du monde, mais, malgré sa disparition au niveau administratif, mademoiselle est toujours utilisé dans la vie quotidienne.

- en 2013, le GES a soutenu l’initiative d’une députée pour renommer l’école maternelle (autre résidu de la société bourgeoise, pour qui l’éducation est le domaine réservé de la mère). http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/communiques/communiques-2013/soutien-a-sandrine-mazetier-il-faut-renommer-l-ecole-maternelle-6-fevrier-2013/

Examinons maintenant les revendications. On s’aperçoit vite qu’elles aussi concernent des résidus de la langue de la société bourgeoise, et non pas des créations de la société contemporaine, qui seraient le fait de la "domination masculine". En fait, c’est la langue d’aujourd’hui qui n’a pas encore été adaptée à la société d’aujourd’hui.

- création de féminins pour les noms de métiers, de grades, de fonction, qui sont désormais largement pratiqués par des femmes : cela nous paraît une évidence. C’est d’ailleurs un combat en voie d’être gagné, non par le militantisme ou la loi, mais par l’usage. Et il ne s’agit pas d’un usage orchestré par les féministes, mais de la pratique spontanée des usagers, qui ont tout simplement tiré la leçon de la présence croissante de femmes dans ces métiers. Cette revendication nous permet de plus d’appuyer notre propre revendication symétrique : les noms d’activités cités par le GES ne sont pas grammaticalement féminins, mais du moins à connotation féminine, alors que ces activités n’ont pas vocation à être sexuées.

- accord des adjectifs avec plusieurs noms de genre différent : nous comprenons parfaitement que la découverte de la règle "le masculin l’emporte sur le féminin" soit perturbante pour les élèves filles (même si elle est formulée autrement : si le masculin cumule le neutre, c’est bien qu’il a quelque chose de supérieur). Aussi perturbante sans doute, dans un autre contexte, que la découverte par les jeunes garçons du slogan "Tous les hommes sont des violeurs". Nous n’avons donc rien contre l’abandon de cette règle, pourvu qu’il se fasse par l’usage, et ce d’autant plus que les règles antérieurement appliquées (accord avec le nom le plus proche, ou avec le nom représentant le plus grand nombre d’unités) étaient parfaitement logiques. Mais il y a peu de chances que les usagers s’y prêtent, car, habitués qu’il sont depuis trois siècles à ce que le masculin englobe du féminin, ils ressentent comme étrange le processus inverse et ne sont pas prêts à le mettre en oeuvre spontanément.

- sur l’utilisation de points médians, traits d’union, barres obliques, majucules permettant d’ajouter des "e" (donc du féminin) en fin de mot, tout a été dit : inesthétisme, difficulté pour la lecture. Ce système est d’une logique parfaite, mais il produit des textes inextricables. Nous n’y sommes donc pas favorables, et nous doutons, encore plus que pour le précédent, que les usagers adoptent le procédé.

Récapitulons :

Oui à certaines formes de l’écriture dite inclusive, et à elles seulement :

...celles qui n’omettent pas d’inclure aussi le masculin

...celles qui n’entravent pas la lecture et la compréhension des textes

...celle qui sont validées par l’usage.

 

 

15 novembre : A GENLIS, VICTOIRE CONTRE LE SEXISME : L’ENSEIGNANT OBTIENT LE STATUT DE TEMOIN ASSISTE

http://www.leparisien.fr/faits-divers/cote-d-or-la-justice-leve-les-charges-contre-un-instituteur-soupconne-de-pedophilie-15-11-2017-7393839.php

...ce qui revient, pour la "Justice", à la reconnaissance implicite de son innocence. Bravo à lui. Bravo au Comité de soutien qui a remarquablement réussi la médiatisation, sans laquelle il n’est pas sûr que cette décision aurait été obtenue !

Et bravo à nous, les hoministes, qui le soutenons officieusement depuis décembre 2016, et officiellement depuis le 8 juin, le GES depuis le 27 juin (http://www.g-e-s.fr/breves/lenseignant-de-genlis-a-droit-a-la-presomption-dinnocence/), et John Goetelen. Nous avons eu raison de croire en cette cause. Et bravo aux autres assos qui, du fait de leur rareté, méritent d’être re-citées : Le blog des innocents http://blogdesinnocents.canalblog.com/, Action Justice http://rolandagret.blog.lemonde.fr/.

Nos réflexions :

- avez-vous noté le silence assourdissant des officines misandres par rapport à cette affaire ? Depuis un mois, elles sont sur le pont, dénonçant tous azimuts des faits d’agression sexuelle, réels ou imaginaires, pourvu que les victimes en soient des femmes ou des filles mineures. Or il s’agit là du viol d’une petite fille, dont l’auteur n’est toujours pas confondu. Pourquoi cela ne les intéresse-t-elles pas ? Parce que le déroulement de la procédure fait la démonstration de la facilité avec laquelle les fausses accusations prospèrent, pourvu qu’elles soient dirigées contre des hommes ?

- car effectivement, la seule donnée qui a permis l’emballement judiciaire, la mise en examen et l’emprisonnement pour 4 mois, est le fait que le mis en cause est de sexe masculin. Dès le premier jour, le juge disposait d’éléments pour écarter l’hypothèse de sa culpabilité, malgré la présumée accusation de la petite fille : aucune preuve, et surtout le témoignage de la collègue remplaçante qui a passé toute la journée à ses côtés. C’est pourquoi nous nous estimons en droit de parler de procédure sexiste, fondée sur une présomption de culpabilité à l’encontre des hommes.

- ce qui repose (la énième fois !) la question de la responsabilité des juges. Dans n’importe quel secteur non-protégé, les décisions qui ont été prises seraient considérées comme des fautes graves, et suivies d’une procédure disciplinaire. Comment accepter aujourd’hui que les responsables de cette catastrophe s’en tirent sans être aucunement inquiétés ?

- dans cette course à la plus grande lâcheté et au plus grand aveuglement, l’Education nationale, une fois de plus, arrive en bonne place. Qu’elle ait suspendu l’enseignant est compréhensible, puisqu’il était mis en examen. Par contre, qu’elle ait refusé de lui accorder la protection juridique, en contradiction avec son propre règlement, est scandaleux. Et qu’elle ait suspendu son traitement alors qu’il était en prison est tout simplement monstrueux.

- le positionnement de l’EN dans les jours à venir va être très intéressant à observer. Au plan juridique, plus rien ne s’oppose à ce que l’enseignant reprenne le travail. Mais lui en donnera-t-on la possibilité ? L’EN sait que, fussent-ils totalement innocentés, les rumeurs négatives continuent de courir à l’encontre des mis en cause, et en particulier chez les parents d’élèves. L’EN est-elle prête à affronter la rumeur et à affirmer haut et fort sa confiance en ses derniers personnels masculins ? Nous en doutons.

màj 16 novembre, message de l’enseignant :

Chers soutiens,

Quel bonheur !
Je sais que toute cette affaire n’est pas définitivement terminée, mais quitter enfin ce terrible statut de mis en examen qui pèse sur moi depuis un an, c’est une très grande respiration.
C’est tacitement la reconnaissance de la part de la justice de l’incompréhensible gabegie de l’enquête menée.
Je suis lucide et je sais que face à cette terrible et inhumaine machine, le soutien dont vous avez fait preuve a été décisif dans le combat mené sur le terrain médiatique.
Reprendre une vie normale va être à présent le combat qui m’attend moi et ma famille parce que les séquelles sont encore là et que, psychologiquement, tant que l’instruction n’est pas définitivement close et que tant les réponses attendues n’ont pas été apportées par la justice, l’histoire ne sera pas terminée.
Votre action de présence a été un formidable contrepoids à la malveillance très noire qui m’a accablé jusqu’à présent. J’en ressors habité moins par la rancœur envers la Justice (et accessoirement l’Éducation nationale) que par une énorme reconnaissance envers vos extraordinaires témoignages de sympathie et de soutien.
En un mot : merci !
Je vous souhaite à tous le meilleur pour cette fin d’année que je vais enfin pouvoir vivre en famille
Avec toute ma reconnaissance et mon amitié

Pendant ce temps, une autre affaire de fausse accusation contre un prof masculin (le hasard, bien sûr) défraye la chronique au collège Louis de Savoie à Chambéry. Le prof est hors de cause, mais la diffamation continue, et l’EN refuse de lui apporter un vrai soutien. http://www.ledauphine.com/savoie/2017/11/12/un-professeur-se-bat-pour-retrouver-son-honneur

 

 

2 novembre : HOMMAGE A FATIHA

Sinistre automne. Le 25 septembre dernier, nous titrions Hommage à Sophie, après que Sophie Marlière, mère et militante de l’égalité parentale aux côtés pères perchés, ait choisi de renoncer à cette vie.

Aujourd’hui, c’est Fatiha Benamar, mère et militante de l’égalité parentale aux côtés des mêmes pères, qui a fait le même choix tragique. Elle avait rejoint le Collectif La grue jaune à Lyon dès le début des perchages, en 2013, et avait ensuite soutenu plusieurs actions dans la région Rhône-Alpes. Le 24 septembre 2013, elle avait participé avec William Bec et Eric Manceau au perchage du Puits Couriot (voir ci-après), au sein du Musée de la mine de Saint Etienne. Elle avait alors fait montre d’un courage certain : très chargés, ils avaient fait deux heures d’ascension, alors qu’elle souffrait d’un handicap sérieux à la hanche.

Elle avait été très bien accueillie par ces pères, ce qui montre au passage qu’ils ne sont en rien sexistes comme le prétendent nos adversaires. Elle les comprenait d’autant mieux qu’elle-même était privée de ses deux garçons, son ex-mari ayant obtenu la résidence principale, et à une grande distance : la Justice favorise habituellement les mères, mais elle était une exception.

L’amour parental n’a pas de sexe ; le courage non plus, et non plus la souffrance.

 

 

 

29 octobre : JULIEN DORE FAIT ALLEGEANCE A LA MISANDRIE

Dans l’émission Thé ou café, en réponse à la question de Catherine Ceylac : Etes-vous féministe ?, le chanteur a répondu :

Être conscient que la plupart du temps, les hommes se comportent comme des cons avec les femmes, c’est pas être féministe, c’est juste être lucide. C’est-à-dire que... C’est le cas depuis des siècles. Il faut être aveugle. C’est pour ça que je dis : moi, je ne sais pas si je suis féministe ou pas, non, je suis juste lucide. C’est une évidence.

http://www.letribunaldunet.fr/videos/julien-dore-feminisme-video.html

Ce monsieur devrait apprendre à parler au "je" : cette prétention à connaître les comportements de tous les individus d’un même genre est exorbitante et horripilante.

 

 

25 octobre : LA CAMPAGNE SEXISTE #BALANCETONPORC FAIT REGRESSER LE DEBAT SUR LA LUTTE CONTRE LES VIOLENCES SEXUELLES

- si les violences dont sont accusés quelques magnats du showbiz et de la politique sont réelles (ce que nous n’avons pas la prétention de savoir) et qu’ils les paient d’une manière ou d’une autre, alors tant mieux ;

- qu’ils soient ou non accusés à tort, nous ne pleurerons pas sur le sort de certains. Ainsi le sieur Pierre Joxe, accusé de tripotage dans le métro par Ariane Fornia, est un des piliers de la secte qui affirme la culpabilité des acquittés d’Outreau. Autrement dit, il soutient de fausses accusations : s’il en est victime à son tour, qu’il ne vienne pas se plaindre ! Idem pour les députés qui ont cautionné voire soutenu toutes les campagnes anti-violences réservées aux femmes : ils sont devenus des cibles, qu’ils se débrouillent !

- ceci dit, les campagnes internationales lancées par le lobby misandre (ceux qui ne croient pas à son existence ont-ils changé d’avis ?) ne sont en rien justifiées par ces dénonciations d’hommes de pouvoir. Elles utilisent les procédés habituels, dichotomie et surgénéralisation, pour assimiler l’ensemble des hommes à la violence sexuelle. #balancetonporc signifie que toutes les femmes, et elles seules, ont été confrontées à un porc (= un violeur), autrement dit que tous les hommes sont des violeurs, mais qu’aucune femme ne l’est. S’y ajoute en l’occurence le procédé d’animalisation des hommes. Il s’agit de faire croire une fois de plus qu’une impitoyable guerre des sexes fait rage sur toute la planète, l’un correspondant aux bourreaux et l’autre aux victimes.

- les réseaux sociaux sont le terrain choisi pour les campagnes, parce qu’ils permettent toutes les dérives et toutes les confusions. L’accès y est libre, l’expression sans contrôle, l’information non-vérifiée. On peut dire tout et n’importe quoi. Parmi les 16 000 interventions dénombrées sur twitter, les viols sont mélangés avec la drague lourde, les agressions sexuelles avec la drague tout court. Et comme toujours en ce domaine, il y a sans doute une proportion importante de fausses accusations. Mais peu importe aux initiateurs : il s’agit de faire nombre, et de frapper l’opinion pour qu’elle ne retienne que les violences les plus graves. Jean Lassalle l’a bien compris quand il déclare : « mon cas est passé –ce qui est très grave- d’une main aux fesses à quasiment prédateur sexuel très dangereux  » http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Les-explications-de-Jean-Lassalle-accuse-d-harcelement-sexuel-1377710

- "La parole des femmes se libère", entend-on. Foutaise. Depuis longtemps, et c’est très bien, la société encourage et accueille cette parole, à travers tout un réseau de services répartis sur tout le territoire (3919, associations, centres d’acceuil), à travers la police et la Justice qui recoivent des formations spécifiques, à travers le secrétariat aux droits des femmes et ses plans de prévention, à travers les médias. Bien sûr et malheureusement, il demeure des femmes qui se murent dans le silence et la honte ; mais de nombreuse possibilités d’en sortir leur restent offertes. C’est plutôt la parole des hommes victimes qu’il faudrait désormais libérer, eux qui ne bénéficient d’aucun de ces services ! Ils sont moins nombreux ? Et alors ?

- de toute façon, les réseaux sociaux sont le support le moins adapté pour recueillir cette parole de manière efficace. Depuis des années, il existe des sites pour cela, par exemple http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm. Les témoignages y sont accueillis par une professionnelle, qui établit un dialogue avec leurs auteures, leur demande des précisions et leur propose des pistes. Cela amène les auteures à rester proches de la réalité, et à chercher des solutions au lieu de se complaire dans le victimisme. Le site accueillait même des témoignages d’hommes victimes, voir http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article207&var_mode=calcul (jusqu’à ce qu’il cesse, sans doute après des pressions tenant au fait que nous en publiions les liens !!!). C’est exactement le contraire de Twitter, royaume de la délation et de l’imprécation pour elles-mêmes.

- facteur aggravant : les campagnes ne traitent pas de tous les viols, seulement des viols hétéros sur des femmes. N’apparaissent pas : les viols sur des hommes, commis par des hommes ou des femmes ; les viols de femmes sur des femmes ; ceux commis par des hommes issus des Les misandres ne se font guère de souci pour les personnes des deux sexes qui sont victimes dans ce genre de contexte ! Savez-vous que le magazine féministe madmoizelle.com a été menacé d’incendie de ses locaux parce qu’il avait consacré un article aux violences sexuelles contre les hommes ? http://www.madmoizelle.com/feministe-twitter-violences-menaces-842679

- pour autant, nous n’apprécions guère les initiatives antithétiques, du genre de #balancetatruie ou #balancetasalope. Il s’agit de campagnes sexistes inversées, tout aussi surgénéralisantes et injustes. Ce n’est pas parce que les misandres sont bêtes et méchants que nous devons l’être à notre tour.

- conclusion : au lieu de faire avancer la lutte contre les violences sexuelles, les campagnes misandres polluent le problème, en y introduisant la haine et la confusion. Haine des hommes en tant qu’hommes ; négation de la présomption d’innocence ; confusion entre les divers crimes et délits, entre violence et jeux de séduction ; occultation de certaines violences et des fausses accusations. Les misandres sont les moins bien placés

- ceci dit, nous sommes conscients qu’il existe une vulnérabilité spécifique des femmes au harcèlement et aux agressions sexuels dans l’espace public. Nous examinerons donc de près le projet de loi présenté par Marlène Schiappa. Nous la soutiendrons à deux conditions : 1) que les mesures proposées soient complètement désexuées 2) puisque que l’on traite des délits et crimes d’ordre sexuel, que soient proposées des mesures pour améliorer la dissasion et le traitement des fausses accusations d’ordre sexuel.

N’est-ce pas elle qui écrivait il y a quelques mois dans Où sont les violeurs ? (p. 116-17) :

Les femmes violent également. [...]

Il n’existe en France AUCUNE ligne d’écoute pour les hommes violés et AUCUNE association nationale traitant cette population. Non seulement il n’y a pas d’interlocuteur spécifique, mais certaines structures refusent même d’entendre les hommes. Ainsi, la coordinatrice d’une association m’a confié qu’elle avait staturairement l’interdiction de renseigner les hommes. [...]

On peut rêver...

 

 

12 octobre : NOUVELLES DU FRONT

COLLOQUE DE CHARLEROI (suite) : Maxime Gaget apporte son soutien aux organisatrices :

J’ai appris, par le biais de l’association G.E.S. (Groupe d’Étude sur les Sexismes) l’annulation du colloque que vous prépariez en collaboration avec M. Yvon Dallaire, dont les travaux sont de tout premier plan au sujet - très délicat et sensible - des violences conjugales.
J’ai été profondément choqué par la virulence extrême des pressions dont vous avez fait l’objet de la part de groupes ultraféministes et misandres, qui desservent manifestement la cause de TOUTES les victimes de violences conjugales. Leur attitude est tout simplement INTOLÉRABLE et ne doit en aucune manière avoir raison de vos motivations on ne peut plus louables. En tant qu ancien homme battu, je vous apporte mon soutien intégral et inconditionnel. Si je puis faire quoi que ce soit pour vous aider, ce sera avec le plus grand plaisir. Je pense que vous serez d’accord sur le fait 1) qu’il faille briser ce tabou une bonne fois pour toute, et 2) mettre un terme à cette "mafia en juppons", qui - je ne saurais suffisamment insister sur ce point - dessert gravement la cause de toutes les victimes, de par notamment leur prépondérance à faire usage d’une certaine forme de terrorisme. Dans le principe, il est hors de question de céder face au terrorisme, vous en conviendrez très certainement. Toutefois, je comprends tout à fait votre réserve, et salue votre position de paix et d’ouverture.

ENSEIGNANT DE GENLIS (suite) : l’appel de la décision de refus du changement de statut ("témoin assisté" au lieu de "mis en examen") a eu lieu ce jour. La décision ne sera connue que le 15 novembre. Cela a été l’occasion d’un beau succès du rassemblement organisé par le Comité de soutien  : 80 personnes un matin de semaine devant le Palais de justice de Dijon. Côté médias, les reportages se multiplient , dont la plupart suggèrent implicitement l’innocence de l’enseignant, voire évoquent une "erreur judiciaire". Dans celui de FR3, même la représentante de La voix de l’enfant (partie civile !) demande une remise à plat de l’enquête !

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/genlis-instituteur-accuse-du-viol-fillette-est-il-victime-erreur-judiciaire-1345139.html

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/10/11/a-genlis-un-coupable-sur-un-plateau-286990.html

http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/emissions/jt-1213-bourgogne

NOUVEAUX TEXTES EN LIGNE :

Les violences conjugales. Liliane Daligand (màj) : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article416&var_mode=calcul

Misandrie : manipulations médiatiques : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article431&var_mode=calcul

Une mère, une féministe, une horreur. Judith Grossman : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article427

SUR LE WEB : interview de Patrick Guillot sur paternet (merci !) : http://paternet.fr/2017/08/18/interview-de-patrick-guillot/

 

 

16 septembre : CHARLEROI, CAPITALE DU TERRORISME INTELLECTUEL (voir 16 août)

Ils sont gâtés, les Belges ! A Moelenbeck, ce sont les islamistes qui font la loi ; à Charleroi, ce sont les misandres...

Début septembre, la majorité municipale, qui subventionne l’ORS, a été interpellée et incitée à retirer son soutien au colloque, mais a refusé de se positionner, tout en précisant : "même si les propos de ce masculiniste sont à la limite de la légalité". Formule absurde, qui revient à conforter les censeurs : ou bien Dallaire a été condamné, ou bien il ne l’a pas été (c’est le cas) : point final.

http://charleroi.lanouvellegazette.be/122344/article/2017-09-05/la-ville-reagit-la-presence-dun-masculiniste-un-colloque

Les pressions ont donc continué sur l’ORS, qui n’est après tout, qu’un organisme modeste dépendant des subventions locales. Ses deux animatrices ont donc publié un communiqué le 10 septembre (extraits) :

Vu les commentaires violents, les intimidations qui nous ont été adressées sur la page facebook, les doléances envoyées à notre pouvoir de tutelle, les articles de presse, les pressions subies auprès des autres intervenants, les difficultés que connait un petit service comme le nôtre dans un secteur en pleine mouvance, nous préférons postposer ce colloque sine die. Ceci nous permettra de prendre le recul suffisant pour analyser la situation et réaménager la programmation dans un climat plus serein et non violent. Nous désirons pouvoir garantir certaines valeurs qui nous tiennent à cœur telles que la liberté de parole et le respect d’autrui.(...)Retour ligne manuel
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Nous regrettons de constater que le travail que nous effectuons en toute neutralité depuis tant d’années en est réduit à une seule vision alors que notre volonté consistait à une ouverture d’esprit. Nous estimons en effet qu’il ne peut exister une vision unique du monde.

texte complet : http://www.yvondallaire.com/pdf/CPpolemiquecolloque.pdf

C’est incontestablement une victoire de l’obscurantisme : en 2017, en Belgique, on ne peut discuter publiquement de la violence conjugale en donnant la parole à des points de vue divergents (ou complémentaires) . En France non plus d’ailleurs, car cette affaire n’est pas sans rappeler les difficultés que le GES a rencontré à Lyon de 2011 à 2015 en traitant le sujet dans le cadre de conférences parfois directement attaquées. http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/theme-les-violences-conjugales/il-est-interdit-de-parler-des-hommes-victimes-de-violence-conjugale-dans-le-cadre-de-la-quinzaine-de-legalite-du-conseil-regional-rhone-alpes-2011-2015/

 

 

14 septembre : L’HORREUR JUDICIAIRE : MALGRE L’EVIDENCE DE SON INNOCENCE, L’ENSEIGNANT DE GENLIS RESTE MIS EN EXAMEN ! (voir 8 et 23 juillet, ou notre dossier : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article422)

Le 12, comme prévu, l’enseignant a été reçu par le juge d’instruction Vion, pendant deux heures. Mais celui-ci maintient sa mise en examen, sans pour autant poursuivre la personne à l’origine des traces génétiques !

Le 14, nouvel article du Bien Public. Titre en première page : Genlis, l’instituteur accusé de viol est-il innocent ? Déclaration très percutante de son avocat, Claude Llorente : Tout cela est d’une violence folle : il y a une personne qui a fait du mal à une enfant et ce n’est pas mon client. Cette même personne, qui a fait du mal à une enfant, fait porter la faute sur un autre. Je demande que l’enquête sur l’auteur présumé de la tache de sperme se fasse le plus rapidement possible. D’abord, cela protégera la petite. Ensuite, cela innocentera totalement mon client.

http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/09/14/une-violence-folle-l-avocat-de-l-instituteur-accuse-de-viol-a-genlis-s-exprime (ou sur le site du Comité de soutien)

La pétition dépasse les 870 signatures (l’avez-vous signée ?).

On voit l’extravagance de la situation : le juge maintient la mise en examen de quelqu’un contre lequel il n’y a aucune charge, alors qu’il y a une charge énorme contre quelqu’un d’autre, qu’il ne met pas en examen. Extravagance, à tel point que le quotidien local prend le risque de soutenir implicitement le mis en cause, positionnement très rare dans ce genre d’affaire (notons au passage l’excellent travail du Comité de soutien, qui a réussi à faire comprendre la situation à plusieurs médias).

 

 

25 septembre : HOMMAGE A SOPHIE

Sophie Marlière a choisi cette nuit de quitter la vie. A l’époque des perchages, elle avait été une militante active de l’égalité parentale, en particulier en Bretagne puisqu’elle était originaire de Saint-Malo (d’ailleurs son pseudo sur FB était Sophie Malouine). Le 9 mai 2013, seule femme parmi les 9 participants, elle avait participé au perchage de la cathédrale d’Orléans. Elle appréciait d’autant plus la revendication des pères à coéduquer leurs enfants qu’elle était mère divorcé et que son ex-mari avait refusé d’exercer la résidence alternée pour leurs cinq rejetons, et donc était très insuffisamment présent auprès d’eux.

Nous ne la connaissions pas, mais d’après ce qu’en disent ses amis de combat, elle avait une belle âme :

Nicolas Moreno : Sois en paix où tu t’en es allée, je retiendrais à jamais ton sourire et ton soutien immense Sophie. Merci d’avoir été la, à Nantes à Paris... une part de Toi restera à jamais dans mon cœur.

Olivier Munoz : Sophie si un jour je refais une action ma première pensser ira pour toi !

Stéphane Joly : cette femme était extraordinaire, une mère très rare, ,toujours volontaire pour se battre aux côtés des pères victimes de l’injustice en justice familiales, cette femme m’a soutenu lorsque je craquais en larmes, perché a son côté en haut de la cathédrale à Orléans, elle m’a remis debout.

Les obsèques auront lieu demain jeudi 14h30 au crématorium de Saint Malo.

Sophie au centre, entre Nicolas Moreno à gauche et Serge Charnay à droite :

 

Stéphanie Hain : Nous avons tenu à être présents et déposer une dernière rose pour accompagner Sophie. Elle a été une des premières femmes à entrer dans cette juste cause. Il nous reste un long chemin à parcourir et nous restons persuadés que nous avons, nous les femmes, un rôle déterminant à jouer. L’égalité H/F ne peut être actée sans une égalité parentale effective. Mesdames, osez reprendre le flambeau que Sophie vous a laissé. Nous avons besoin de vos voix, de vos cœurs pour construire le demain de nos enfants. Merci encore Sophie et respect pour tout ce que tu as apporté.

 

 

10 septembre : STRATEGIES DE LEGITIMATION ET CONFIGURATIONS DISCURSIVES DE LA "CAUSE DES HOMMES". STEPHANIE KUNERT. ETUDES DE COMMUNICATION, n° 48, p. 91-103, 2017

https://www.cairn.info/revue-etudes-de-communication-2017-1-page-91.htm (accès à l’article payant ; on vous envoie le PDF sur demande par mel)

L’article s’inspire d’une demi-douzaine de sites, mais principalement du nôtre et de celui du GES. Deux motifs de satisfaction : d’une part c’est la première fois qu’une revue universitaire nous consacre une étude consistante ; d’autre part l’auteure a fait un réel travail de lecture et de compréhension, et même si son point de vue est critique, elle s’appuie sur des citations exactes (à l’inverse de ce à quoi nous sommes habitués : compte rendus caricaturaux ou diffamatoires ; citations tronquées, voire inventées). Ainsi, elle prend acte de notre refus de nous référer au mythique "masculinisme" et, à la place, utilise la formule "discours de la cause des hommes" (DCH) : pourquoi pas ? Rappelons tout de même que, depuis plusieurs années, nous avons élargi notre intitulé, afin d’éviter qu’il soit interprété de façon réductrice, et l’avons transformé en "cause des hommes, des femmes et des enfants".

Elle rend donc compte de plusieurs aspects de notre réflexion de manière honnête. Mais elle développe en même temps, de manière assez confuse, une objection, qu’à vrai dire nous ne sommes pas sûrs de bien comprendre. Nos revendications d’égalité des droits concernant les pères divorcés et les hommes victimes de violence conjugale seraient "des arguments féministes reconfigurés", une "rétorsion d’arguments féministes", utilisés illégitimement parce qu’en contradiction avec notre positionnement fondamental, qui serait "antiféministe", et donc inégalitariste. Or nous sommes pour l’égalité des droits dans tous les domaines, pas seulement dans ceux où les discriminés sont masculins. Et ces revendications nous paraissent au contraire tout à fait féministo-compatibles (relire Evelyne Sullerot, Christiane Olivier, Erinn Pizzey). Ce sont des idéologues misandres, faussement affublés d’oripeaux féministes, qui s’y opposent. C’est bien pourquoi nous nous définissons toujours comme antimisandres, antisexistes, et jamais comme antiféministes. Ce que n’a pas vu, ou voulu voir, Stéphanie Kunert, laquelle a en l’occurence manqué de rigueur.

 

 

3 septembre : ENQUETE SUR LE MEURTRE CONJUGAL : L’INTOX BAT SON PLEIN

L’édition 2016 de l’Enquête sur les morts violentes au sein du couple a été publiée. Nous suivons cette enquête depuis sa première édition (2003-4). Et comme chaque année (ça devient lassant) nous sommes amenés à constater que la plupart des médias, en particulier dans les titres de leurs articles, en rendent compte de manière partiale, voire sexiste :

* premier lot, de loin le plus important : ceux qui sexuent les résultats, c’est-à-dire qui font comme s’il n’existait que des victimes féminines, et donc que des bourreaux masculins. Principaux exemples :

Libé : 123 femmes tuées par leur conjoint en 2016

RTL : En France, une femme meurt encore tous les trois jours

Midi libre : 123 femmes sont mortes sous les coups de leur compagnon en 2016

Le Point : Une femme meurt tous les trois jours des violences de son compagnon ou de son ex

FranceInfo : Violences conjugales : une femme meurt tous les trois jours

On notera la surutilisation du procédé dramatisant qui consiste à compter par jours, et non par année, lequel n’a rien de scientifique et n’est pas utilisé par l’enquête. Quoi qu’il en soit, les résultats n’ont rien de sexué : 138 homicides, 109 conjointes tuées par leur conjoint (on voit que certains parlent de 123 : en fait, ils ajoutent des homicides qui sont signalés en fin d’enquête, mais qui ne rentrent pas dans son cadre : super-procédé !), 28 conjoints par leur conjointe, et un conjoint gay par son conjoint. Jusqu’à nouvel ordre, un décès masculin vaut un décès féminin : avant tout autre, c’est le chiffre global qui devrait être mentionné.

TV5 va encore plus loin : Féminicides en France : une femme meurt tous les trois jours sous les coups d’un homme

- en employant le terme Féminicide, terme hyper-idéologique, qui ne figure pas dans l’enquête et même qui n’a pas de rapport avec elle : nul ne sait si les meurtres de femmes avaient un caractère misogyne ou non ; parfois on est sûr du contraire : lorsqu’il s’agit de la réaction d’un homme antérieurement victime (5 cas) ou d’un acte de type "euthanasie" (12 cas).

- en sortant l’enquête du cadre conjugal (une femme (...) un homme), comme si l’on était dans le cadre d’une guerre des sexes généralisée.

* deuxième lot : ceux qui annoncent une augmentation des meurtres (sous-entendu : de femmes)

CNEWS : les violences conjugales ont tué davantage en 2016

Elle : le nombre de décès liés à des violences conjugales en hausse : 123 femmes tuées en 2016

Minutenews : Violences conjugales : le nombre de victimes augmente

Or il est tout à fait clair qu’il n’y a pas augmentation : le chiffre se situe toujours entre 136 (en 2015) et 192 (en 2007). Au contraire, cette année, il est plutôt bas !

* troisième lot : ceux qui, d’une part ne sexuent pas, et d’autre part, insistent sur l’aspect le plus marquant, la stabilité (qui est la véritable chose à déplorer d’ailleurs). Bref, ceux qui font leur travail d’information (bravo !) :

Marie-Claire : Violences conjugales : l’inquiétante stabilité des chiffres

France Info : Violences conjugales : des cas toujours aussi nombreux

Voir notre dossier : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article196

Comme super-exemple d’intox, nous signalons le communiqué d’OLF, qui cumule les omissions, mensonges et manipulations : http://osezlefeminisme.fr/cp-123-femmes-victimes-de-feminicides-en-2016-combien-devront-encore-mourir/

- manipulation et surinterprétation des chiffres : 123 femmes (et non 109) / le nombre de femmes victimes révèle qu’il s’agit d’un phénomène massif et mondial / comptage par jours

- exploitation idéologique et politique : féminicides / OLF demande la reconnaissance du féminicide / ces 123 meurtres auraient du ou doivent être jugés comme des crimes sexistes

- aucune allusion aux victimes masculines

- surgénéralisation, incitation à la haine des hommes : les 103 meurtriers deviennent "les hommes", les 103 tuées deviennent "les femmes" : Nous vivons dans une société où les hommes considèrent les femmes comme leur propriété.

 

 

31 août : LISEZ PATERNET ! 

Depuis longtemps, nous déplorons le sous-investissement médiatique et informatique des pères divorcés militants. Un mouvement d’une telle ancienneté (un demi-siècle !) et traitant de problèmes d’une telle ampleur (13 000 divorces conflictuels par an) aurait besoin (au moins) d’une web-télé, d’une dizaine de sites d’information performants et quotidiennement actualisés, d’une vingtaine de blogs de réflexion. Au plan de la recherche, il devrait pouvoir s’appuyer sur une dizaine d’ouvrages papier bien référencés, retraçant les diverses étapes de la lutte et ses enjeux.

Au lieu de cela, que trouve-t-on ? Quelques assos disposent de sites ternes, conçus seulement comme des vitrines (description des activités + contact). La page d’accueil ne change jamais ; rarement apparaissent de nouvelles infos, lesquelles concernent exclusivement l’asso gestionnaire. Tout ce qui se passe en dehors est superbement ignoré. Les listes de liens, la biblio (quand elles existent) sont indigentes : surtout ne pas faire de pub aux copains (pourtant c’est la même cause, non ?) ni aux hoministes (trop compromettants !). Bref, quand on y est passé 2-3 fois, on ne revient plus.

D’où le paradoxe illusté par l’exemple qui suit : c’est nous - qui soutenons la cause des pères, mais parmi d’autres, dans le cadre plus large de l’antisexisme - et nous seuls, qui avons rendu compte systématiquement pendant 3 ans des opérations de perchage. Et c’est nous encore, et nous seuls, qui publions des données historiques permettant de les garder en mémoire : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article400

A l’inverse, on voit éclore beaucoup de comptes facebook, qui servent de défouloir. On s’y plaint interminablement de l’injustice, on insulte l’adversaire... ou l’ami quand on n’est pas d’accord avec lui. Et l’on a pourtant l’impression d’être très utile : un "militant" nous disait qu’il était sur FB chaque nuit jusqu’à 2 heures... et que de ce fait ses messages faisaient "le tour du monde" !!! Croyance naïve... FB est un outil efficient pour transmettre ponctuellement une info, un RV, confronter rapidement un point de vue. Mais ce n’est en rien un outil de présentation méthodique d’idées ou d’activités, ni de diffusion massive. Il ne touche que la poignée d’"amis" qui suivent le gestionnaire du compte. A certains égards, il est même dangereux : sa facilité d’utilisation favorise les réactions émotionnelles (agressivité surtout), l’étalage des conflits, les erreurs d’interprétations, les fausses nouvelles.

Certains se plaignent de ce que les médias occulteraient la cause des pères. C’est inexact : globalement, ils n’y sont pas favorables, mais depuis 50 ans ils ont traité le sujet à maintes reprises. Surtout, cette critique ne prend pas en compte la nouveauté propre à notre époque : aujourd’hui, on peut créer ses propres médias, et même on doit le faire si l’on veut être entendu. Le web est disponible et semble-t-il, tous ceux qui veulent faire connaître leur cause l’ont compris... sauf les pères divorcés. 

Dans cette situation, la cause des pères divorcés n’est connue par le public, mais aussi par les militants, que de manière infinitésimale. Soit elle est connue du point de vue de l’adversaire, donc négativement. Soit elle est connue positivement, mais sans sa dimension historique (alors qu’il s’agit d’une dimension importante de la révolution anti-bourgeoise, et d’une des grandes causes égalitaires des XX/XXIe siècles). Aux yeux du public, elle apparaît comme un foyer de revendication guère plus signifiant que tous ceux qui émergent au fil des années (et ils sont nombreux !). Quant aux militants, ils se privent de la force et de la légitimité morale que confère une l’héritage d’une longue histoire. Et comme chacune de leurs générations croit être la première à arriver dans le combat, elles ne tirent pas de leçons du passé, et sont forcées à tout réinventer.

C’est pourquoi nous ne pouvons que saluer deux chantiers qui contribuent à combler ces divers manques :

- Résidence alternée, http://summit4u.org/residence-alternee/ , blog tenu par un couple d’unversitaires spécialisés dans le sujet, et qui participent aux rencontres internationales : c’est un créneau qu’il faut occuper.

- Paternet, http://paternet.fr/author/paternet/ , site ancien réactivé par Philippe Guidal. Ce site déjà très alimenté (870 articles !) a 3 objectifs :

* une base documentaire : communiqués d’assos sans exclusive (y compris ceux du GES, merci), récapitulatif des propositions/projets de loi, et des questions parlementaires (ce qui aide beaucoup le néophyte à s’y retrouver), etc. ;

* une base historique : entre autres des interviews très intéressants (Jean-Gerald Maingot, journaliste qui a couvert l’affaire de Cestas ; Alain Cazenave, ex-président de Sos Papa) ;

* une médiathèque : seulement ébauchée ; mais on trouve déjà toute la collection de Sos papa magazine (1991-2006), qui fut le journal papier de l’association du même nom, et qui n’est consultable en ligne nulle part ailleurs. Une manne pour les chercheurs.

Pour conforter notre propos, nous recommandons la lecture d’un article venant d’une mouvance avec laquelle nous avons peu d’affinités (anarchiste), mais qui compte de bons techniciens du combat culturel : Développons les stratégies médiatiques de nos mouvements. Extraits :

En résumé, nous avons besoin de davantage de personnes produisant des médias, et de tous les genres. (...) par dessus tout, nous avons besoin de médias dont l’objectif est d’influencer à la fois la manière de raconter les choses qui impactent nos vies et le débat lui-même ; chercher à discuter avec la population la plus large possible, et pas simplement un petit milieu isolé.Retour ligne manuel
(...)Retour ligne manuel
L’une des premières erreurs que font les gens, c’est que souvent leur interface avec le public ne contient quasiment aucune information sur ce que fait leur groupe, son objet, et ce qu’il a réalisé. (...) Nous devons améliorer notre capacité à montrer ce que nous faisons, les événements que nous organisons, et les contenus originaux que nous créons.Retour ligne manuel
(...)Retour ligne manuel
Cela nous amène à une deuxième erreur récurrente : la plupart du temps, les gens n’écrivent pas sur toutes les actions trop cool qu’ils mènent ! (...) On doit d’abord se rappeler qu’il n’y a pas besoin d’être le meilleur auteur au monde pour écrire quelque chose d’intelligent. Et qu’il est très important que le monde sache ce que vous et votre groupe faites. Pour faire court, cela nous permet de savoir que nous ne sommes pas seuls, ça donne de nouvelles idées, ça nous inspire. Mais si tu ne créés pas ce média, si tu ne prends pas 30 minutes pour rendre compte de ton action, pour mener une réflexion, pour monter une vidéo, ça n’aura pas ces effets.Retour ligne manuel
(...)Retour ligne manuel
Enfin, nous devons travailler à ce que nos médias soient les plus beaux possible. (...) Gagner la guerre médiatique implique notamment de mettre de l’amour et de soigner les détails dans notre travail.”

https://renverse.co/Cool-titre-1175

 

 

18 août : MAIWENN LE BESCO NE CROIT PAS AU PLAFOND DE VERRE CHEZ LES REALISATEURS

Maïwenn, actrice et réalisatrice, qui a obtenu en 2011 le prix du Jury au Festival de Cannes pour le film Polisse, déclare à Madame Figaro :

Je suis anti-mouvement féministe et je trouve absurde ce débat récurrent autour du manque de réalisatrices en sélection au Festival de Cannes. Je n’aimerais pas qu’un jour un individu soit sélectionné pour son sexe et non plus pour la qualité de son film. Il y a moins de femmes en compétition tout simplement parce qu’il y a moins de réalisatrices que de réalisateurs. Ce métier fait appel à des hormones très masculines, et quand je suis sur mon plateau, c’est comme si mon côté féminin était remisé au placard. Mais je n’ai jamais été confrontée à des financiers qui ne voulaient pas produire mon film sous prétexte que j’étais une femme.

http://madame.lefigaro.fr/celebrites/maiwenn-bizarrement-on-a-un-peu-moins-damis-quand-le-succes-survient-100817-133569

...ce qui lui vaut de rejoindre notre recension déjà bien fournie de "celles qui n’ont pas rencontré le plafond de verre" : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article273

 

 

16 août : LES MISANDRES BELGES S’ATTAQUENT A UN COLLOQUE SUR LES VIOLENCES CONJUGALES

L’ORS - Espace libre est un organisme basé à Charleroi, agréé par la région Wallonie, dont "Les missions consistent à apporter une aide sociale et psychologique aux auteurs d’infractions à tous les stades de la procédure judiciaire ainsi qu’à leurs proches."

Rien que de très respectable donc. L’ORS organise le 28 novembre 2017 un colloque intitulé Regards croisés sur la violence conjugale... La rencontre de deux souffrances. Ce thème nous paraît intéressant et intelligent, car il suggère que le (la) violent(e) et le (la) violenté(e), même si on ne les considère pas identiquement au plan moral, sont tous deux en proie à des tourments intérieurs qu’il convient de soigner chez l’un comme chez l’autre si l’on veut améliorer la situation. Pour des misandres, évidemment et à l’inverse, c’est choquant : la violence conjugale ne peut pas résulter de la rencontre de deux pathologies, puisqu’elle n’est que le reflet dans le couple de la présumée "domination masculine" dans la société (les violents étant toujours de sexe masculin, c’est bien connu...).

https://www.facebook.com/psychologuesaintes/?fref=ts

Pourtant, ils devraient être rassurés par le fait que l’intervenant le plus connu est le sieur Roland Coutanceau, sociologue misandre de son état, qui ne manque jamais une occasion d’expliquer que tout ce qui va mal dans les couples et les familles est toujours de la faute des hommes. On peut compter sur lui une fois encore.

Nous ne connaissons pas les autres intervenants (lesquels semblent avoir des références sérieuse) sauf un : Yvon Dallaire (qui ne sera présent que par video). La programmation d’un auteur hoministe est tout à l’honneur des organisateurs, qui font montre en l’occurence d’une large ouverture d’esprit. Mais elle a fait aussitôt hurler les misandres locaux, qui n’ont rien trouvé de mieux, en plein mois d’août, que de déclencher une campagne de presse (prendre des vacances leur permettrait pourtant un utile décrassage de neurones...). Selon eux, Dallaire serait un véritable danger public, et ils exigent sa déprogrammation, voire celle de l’événement. Ils font également pression sur les instances régionales pour obtenir le retrait de leur soutien au colloque.

Rien de bien différent donc chez nos voisins : les misandres sont incapables d’accepter l’expression d’un point de vue différent du leur, même en disposant de toute latitude pour argumenter. Ce qu’ils veulent, c’est la censure. Sans oublier ce paradoxe géant : on ne les voit jamais se mobiliser contre les ayatollahs qui, nombreux en Belgique, s’expriment en faveur du voile, des mariages forcés ou de la lapidation des femmes adultères ; ceux-la ne sont pas de vrais ennemis des femmes, sans doute ?

En tous cas, nous allons suivre les événements de près, en apportant tout notre soutien aux courageux organisateurs. Et en espérant que les instances régionales tiendront bon : au plan pédagogique, ce serait du meilleur effet.

http://www.lesoir.be/archive/d-20170810-3G8FV0?referer=%2Farchives%2Frecherche%3Fdatefilter%3Dlastyear%26sort%3Ddate%2520desc%26word%3Dyvon%2520dallaire

http://www.dhnet.be/regions/charleroi-centre/charleroi-un-invite-polemique-declenche-un-tolle-chez-les-feministes-598df715cd70d65d2552bacd

http://charleroi.lanouvellegazette.be/114003/article/2017-08-15/charleroi-les-feministes-en-colere-contre-un-masculiniste

http://www.axellemag.be/indignation-autour-dun-colloque-a-charleroi-violences-conjugales/

 

 

31 juillet : NOUVEAUX TEXTES EN LIGNE

Dossier : viols/agressions sexuelles : les chiffres

Les Plans anti-"violences faites aux femmes" (2005-2019)

La paix des ménages : histoire des violences conjugales XIXe-XXIe siècles. Victoria Vanneau

Sur le web, on recommande :

Non, "Osez le féminisme" ne représente pas les femmes (ni les féministes). Un manifeste de femmes engagées, voire très engagées, qui dénient à OLF le droit de parler au nom de la population féminine ! Du jamais vu. Un vrai régal, d’autant plus qu’après tout nous ne disons pas autre chose depuis des années. http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2017/07/26/31003-20170726ARTFIG00212-non-osez-le-feminisme-ne-represente-pas-les-femmes-ni-les-feministes.php

Ahurissant : des usagères du 3919, donc victimes de violences, se plaignent de ce qu’elles aient été mal accueillies, et que des écoutantes aient mis en cause leurs propres responsabilités, comme de vulgaires masculinistes. Il n’y a aucune chance que cela soit arrivé puisque, rappelons-le, les écoutantes du 3919 sont recrutées par l’association ultra-misandre FNSF (qui sous-traite ce service, pourtant public, ce qui est d’ailleurs scandaleux). Il est bien évident que la FNSF n’embauche que des écoutantes qui lui sont idéologiquement conformes. On a ici une démonstration de l’engrenage victimiste : on commence par se dire victime d’un homme, puis "des" hommes, du patriarcat, de la société... et on prend le pli, ça n’en finit plus. Au final, on se dit même victime, en tant que femme, de personnes qui sont payées pour prendre systématiquement le parti "des" femmes ! http://www.francetvinfo.fr/societe/droits-des-femmes/enquete-franceinfo-ce-quon-ma-dit-ma-fait-vraiment-mal-des-victimes-de-violences-conjugales-critiquent-le-numero-d-ecoute-3919_2286730.html

Et notre dossier sur le 3919 : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article236&var_mode=calcul

Audrey Pulvar proteste contre les pubs du site Adopte un mec, qui figurent entre autres des hommes trimbalés dans des caddies par des femmes, comme des produits de supermarché. http://www.lepoint.fr/societe/audrey-pulvar-deplore-le-sexisme-du-site-adopteunmec-29-07-2017-2146775_23.php . C’est toujours bon à prendre. Rappelons que nous protestons contre ces pubs depuis... 2012. Il y a eu plusieurs saisines du JDP, lequel cautionne les images au titre que « Cette représentation qui traduit l’objectif poursuivi par le site de permettre aux femmes de choisir qui elles souhaitent rencontrer, inverse les codes de notre société où les femmes sont encore, trop souvent, représentées comme des objets, notamment en publicité. " Autrement dit : les femmes ayant été traitées en objets, il faut maintenant traiter les hommes en objets ! Super comme objectif ! Voir http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/saisines/saisines-concernant-des-pubs/saisine-du-jdp-concernant-adopteunmec-8-janvier-17-reponse-13-janvier-17/

Fabuleux article de Slate qui décrit l’engrenage fatal auquel a conduit la folie des fausses accusations d’ordre sexuel sur les campus américains : accusations de tous contre tous, à propos de tout et de n’importe quoi. Comment s’y retrouver désormais ? Heureusement ça réagit : une centaine de procès sont en cours pour établir le rétablissement de la vérité. https://www.slate.fr/story/148629/campus-americains-lutte-agressions-sexuelles

 

 

23 juillet : LES FAUSSES ACCUSATIONS VISENT DESORMAIS... LES PETITS GARCONS !

En 2008, nous avions mis en ligne un article relatant qu’aux USA, ce sont désormais des garçons de 4-5 ans qui sont accusés d’agressions sexuelles par des petites filles du même âge, suite à des contacts physiques qui relèvent tout simplement des jeux de l’enfance. Et aussi que, terrorisés, les responsables scolaires n’hésitent pas à faire remonter ces accusations à la police, suscitant des procédures abracadabrantes. Il s’agit là du stade suprême de la diabolisation de la sexualité masculine, qui permet du même coup la diabolisation des enfants de sexe masculin : on est en plein dans les thèmes chers à l’idéologie misandre. http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article224&var_mode=calcul

Nous nous sommes dit que cette horreur ne devrait plus tarder à arriver en France, et nous avions raison. En 2016, nous avons été contactés par la mère d’un garçon de 5 ans, accusé par une petite fille de 6 ans, jusque là bonne camarade. Se faisant son porte-voix, sa famille évoquait des "actes sadiques" et l’action de lui avoir "enfoncé un bâton dans le vagin". Elle exigeait l’exclusion du garçon de l’école, et menaçait la directrice de la mettre en cause pour non-assitance à personne en danger. Celle-ci a donc dû faire un signalement, et une enquête a été ouverte, au cours de laquelle le garçon a subi, tout seul, un interrogatoire filmé.

Heureusement les enquêteurs n’ont pas accordé crédit à l’accusatrice, mais pendant un certain temps le garçon n’a plus été invité chez ses copains, et bien sûr vécu un grand mal-être. Aux dernières nouvelles, ça va mieux, mais il est toujours suivi par un psychiatre. L’accusatrice n’a pas été réinscrite pour la rentrée.

Aujourd’hui nous trouvons dans madmoizelle.com un article d’Esther qui traite le sujet... à sa manière. Le plus intéressant est qu’elle confirme que les affaires de ce type sont maintenant fréquentes. Le plus affligeant est que les acteurs sociaux qu’elle a interrogés ne les considèrent jamais comme de "fausses accusations", fausses même si elles sont fondées sur des jeux réels mais non-agressifs. Même s’ils ne croient pas que les petits garçons aient des motivations sexuelles (ce serait le comble !), ils pensent qu’ils se sont bien livrés à des actes violents, de type "punition" (?), et donc qu’une prise en charge est nécessaire pour les deux enfants (!). Le diffamé et sa diffamatrice sont mis dans le même sac...

Pour nous, au contraire, c’est la culture misandre qui est responsable de ces pratiques. Les enfants entendent ce qui se dit dans la société. Ils savent que les individus de sexe masculin font l’objet d’une suspicion permanente, sont considérés comme capables des pires méfaits en matière sexuelle, et que l’accusation en ce domaine est désormais entrée dans les moeurs. Certain(e)s percoivent l’avantage qu’ils peuvent en tirer : l’attention et la compassion de tous, l’agitation bienveillante autour de leur personne, la sensation d’entrer dans le monde des grand(e)s. Certain(e)s accusent des adultes, d’autres ce qui leur paraît le plus facile, à savoir leurs camarades de jeu. Mais quel que soit l’âge des accusés, ils ont toujours un point commun : des chromosomes XY.

http://www.madmoizelle.com/agression-sexuelle-maternelle-804235

ENSEIGNANT DE GENLIS (suite, voir 8 juillet) : un nouvel article du Bien Public, écrit en collaboration avec la famille, fait le point sur la situation, de manière assez objective : http://soutien-instit-genlis.blogspot.fr/p/laffaire-dans-les-medias.html .Un nouvel avocat, Claude Llorente, spécialiste des erreurs judiciaires, est désormais à l’ouvrage. La pétition dépasse les 800 signatures (l’avez-vous signée ?).

USA. Sur le même sujet : la ministre de l’Education a reçu des victimes de fausses accusations de viol proférées sur des campus. Elle est aussitôt montrée du doigt, et les victimes sont qualifiées de "masculinistes". Mais, tout de même, c’est un sacré progrès : l’Etat reconnaît le phénomène et se penche dessus. Actuellement impossible en France : http://www.tdg.ch/monde/bourreaux-victimes-inversion-roles/story/28030749

 

 

15 juillet : NATHALIE HEINRICH, UNE (VRAIE) FEMINISTE CONTRE CHRISTINE DELPHY

La sociologue Nathalie Heinrich a publié un essai, Des valeurs - Une approche sociologique, qui lui a valu le prix Pétrarque. Elle est aujourd’hui attaquée par une nébuleuse d’idéologues qui pétitionnent pour que lui soit retiré ce prix !!! Elle leur répond dans un long texte argumenté, où elle démonte entre autres les procédés de Christine Delphy, en une analyse à laquelle nous souscrivons pleinement. Voici l’extrait (c’est nous qui colorons en gras) :

2) « Anti-féministe » : j’ai attaqué, dans un article paru en 2008 sur le site nonfiction.fr, les travaux de ma collègue Christine Delphy, pour deux motifs :

2.1 : sa prétention à réduire tout le féminisme à la position différentialiste (voire communautariste) qui est la sienne, au mépris de la position universaliste (ou républicaine) que j’ai défendue dans mes prises de position sur la question. Là encore, réduire tout le féminisme au différentialisme, et donc l’universalisme à de l’anti-féminisme, est un tour de passe-passe intellectuel bien rodé, dont sont familiers les faussaires du débat d’idées, et dont ont été victimes bien d’autres féministes avant moi.

2.2 : son mépris des règles du travail scientifique, qui lui fait confondre la production de savoir avec la production d’opinions, et la recherche avec le militantisme. Qu’un chercheur au CNRS ait pu faire, comme elle, toute sa carrière en n’ayant publié qu’un seul article dans une revue scientifique en dit long (ou plutôt très court) sur le crédit qu’il convient d’accorder à ses travaux, systématiquement orientés par son idéologie. Je m’acharne, avec d’autres, à défendre les prérogatives du savoir face aux empiètements du politique, et la nécessité de bien distinguer – ne serait-ce que par le choix des supports éditoriaux – entre productions scientifiques et prises de positions engagées. Les deux sont légitimes, mais ne relèvent pas des mêmes arènes. Cette distinction, là encore, doit sembler trop compliquée à comprendre – et plus encore à respecter – pour les commissaires du peuple au petit pied, qui ne connaissent que la pensée par slogans et s’érigent aujourd’hui en censeurs auto-proclamés du monde intellectuel. Décidément, « la bêtise s’améliore »…

http://revuelimite.fr/tribune-nathalie-heinich-contre-la-meute

Notre dossier sur Delphy : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article364

 

 

13 juillet : ON RECOMMANDE :

- Wonder Woman évidemment (voir notre image ci-dessus), le nouveau film, mais c’est valable aussi pour les versions antérieures, sur tous supports. Cette héroine féminine se situe aux antipodes de la misandrie victimaire : elle agit sur les problèmes au lieu de se plaindre, et plutôt que de désigner "les hommes" comme en étant responsable, elle collabore avec ceux qui sont décidés à améliorer le monde. Sans compter que dans le film, c’est un homme qui l’"accouche" à sa destinée, à savoir l’aviateur échoué sur son île-gynécée qui l’emmène dans le monde réel.

Et puisqu’on est dans les super-héros, nous avons adoré le détournement de Superman auquel se prête Olivia dans son article Je suis une Super Victime : http://justesix.com/je-suis-une-super-victime/

- 11 indices que vous êtes un masculiniste. Liste particulièrement stupide établie par une australienne, Clémentine Ford. Sans surprise, nous ne correspondons à aucun de ces "indices". De plus, cette liste confirme la non-existence du présumé masculinisme, en tant que théorie moderne de réaction antiféministe. Elle n’a que les caractéristiques d’une goujaterie misogyne assez primaire, telle qu’elle se manifeste malheureusement à toutes les époques. https://tradfem.wordpress.com/2017/07/09/11-indices-que-vous-etes-un-masculiniste/ 

- violences sexuelles :

La Suède souffre-t-elle d’une épidémie de violences sexuelles ? article de Libé, 9 juillet 17. Très intéressant car Libé ne peut pas être suspecté de "masculinisme". L’article traite du problème des viols dans les festivals suédois, qui seraient en augmentation spectaculaire. Explication proposée : en fait, il n’y en a pas plus, mais les agressions sont beaucoup plus signalées, et surtout toutes formes d’agressions sont désormais assimilées à des viols, y compris dans la législation (qui là-bas est plus large que la seule "pénétration"). Nous le croyons volontiers, car cela rejoint le constat de l’enquête Virage pour la France (voir 25 janvier) : les enquêtés ne connaissent pas la définition juridique du viol, ils en ont une définition "émotionnelle", beaucoup plus large ; c’est pourquoi les enquêteurs doivent procéder eux-mêmes au classement dans telle ou telle catégorie des violences qui leur sont décrites. http://www.liberation.fr/planete/2017/07/09/la-suede-souffre-t-elle-d-une-epidemie-de-violences-sexuelles_1582012

Le Japon introduit enfin dans sa législation le fait... que des hommes puissent être victimes de viol ! Il supprime là un résidu des discriminations de la société bourgeoise, qui ne concevait même pas la possibilité d’une vulnérabilité masculine aux violences (mais cela a-t-il vraiment changé ?). Aussi extravagant que cela paraisse, il y a encore des pays européens qui n’ont pas modifié leurs textes, comme la Suisse. http://www.20minutes.fr/monde/2088259-20170616-japon-pays-durcit-legislation-viol-vieille-110-ans

- article sur Jemma Beale, 25 ans, recordwoman des fausses accusations dans le monde anglophone (contre 15 hommes ! Dans le monde francophone, c’est Myriam Badaoui, avec près de 50 accusations). Du moins à notre connaissance, car d’autres peut-être ont fait mieux. Référence à conserver donc. Pour le plaisir, on vous met sa charmante trombine. http://www.sudinfo.be/1880638/article/2017-07-07/jemma-mythomane-a-porte-plainte-pour-viol-contre-15-hommes-tout-etait-faux

- violence conjugale :

Témoignages de 3 hommes victimes, sur un support plutôt inattendu : madmoizelle.com : http://www.madmoizelle.com/temoignage-homme-maltraite-783451

Et une bonne surprise, une video particulièrement subtile et évocatrice réalisée par un jeune belge dont malheureusement nous ne savons rien : http://charleroi.blogs.sudinfo.be/archive/2017/06/09/societe-des-hommes-battus-comme-ils-disent-226948.html

Réponse du DDD concernant la saisine du GES sur le 5e Plan anti-violences : il s’agit de la 11e saisine, et de la 10e réponse négative : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/saisines/saisines-du-defenseur-des-droits/saisine-defenseur-5e-plan-de-mobilisation-et-de-lutte-contre-toutes-les-violences-faites-aux-femmes-2017-2019-1-mars-17/

- nouveaux textes en ligne :

Marlène Schiappa. Où sont les violeurs ? (extraits)

Les violences sexuelles à caractère incestueux, CNRS, 2017

Les aquarelles de Snezhana Soosh

 

 

8 juillet : ENSEIGNANT DE GENLIS (suite, voir 8, 9, 12 juin)

L’appel concernant la décision de refus du passage du statut d’inculpé à celui de témoin assisté, prévu le 5, a été reporté (quel mépris pour un homme dont tout porte à croire qu’il sera rapidement innocenté !). Par contre le contrôle judiciaire a été allégé, et l’enseignant peut de nouveau vivre avec sa famille. De plus, il touche à nouveau son salaire Education nationale depuis juin. Il démarche toujours celle-ci pour obtenir la protection fonctionnelle auquel il a droit, et qui lui permettrait en particulier de couvrir ses frais d’avocat. Il va falloir malheureusement attendre septembre pour avoir les résultats de la dernière expertise demandée.

Le Comité de soutien est bien mobilisé, et la pétition fonctionne bien (750 ce matin). La médiatisation a été utile, mais trop limitée : les médias nationaux n’accrochent pas. Seule association en France (!) le GES a publié un communiqué où il s’interroge sur la procédure : http://www.g-e-s.fr/breves/lenseignant-de-genlis-a-droit-a-la-presomption-dinnocence/

Ceci dit, on peut se faire du souci quant au devenir des innocents mis en cause. En effet, les soutiens mobilisables aujourd’hui sont exactement les mêmes qu’à l’occasion de l’affaire Jean-Paul Degache... en 2010-2013 : notre site, le GES, le site hommelibre et le Blog des innocents. Comment voulez-vous qu’on pèse sur les pouvoirs publics ?

Rappel Comité de soutien : http://soutien-instit-genlis.blogspot.fr/



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