Actus janvier-juin 2017


 

ACTUALITES JANVIER-JUIN 2017

 

 

30 juin : DECES DE SIMONE VEIL. NON, L’IVG N’A PAS ETE UN COMBAT SEXUE

Le décès de Simone Veil, célébrée inconditionnellement comme la représentation humaine de la perfection, est l’occasion de la réitération de diverses contre-vérités et interprétations biaisées de l’histoire contemporaine. Comme à notre habitude, nous réitérons les rectifications nécessaires.

- elle aurait fait sa carrière malgré l’opposition "des" hommes

Certes, à l’époque, la politique était très masculine. Cela ne l’a pas empêché, semble-t-il, de faire reconnaître rapidement ses capacités, et d’accéder à des postes très importants. En 1964, elle devient directrice des affaires civiles du ministère de la Justice ; en 1969, conseillère technique au cabinet du Garde des Sceaux, René Pleven ; en 1974, ministre de la Santé de Giscard d’Estaing, dont le premier ministre est Jacques Chirac. De ces deux derniers, elle affirme qu’ils l’ont soutenue à fond pour le vote de la loi IVG.

- elle aurait initié en France les politiques de maîtrise de la fécondation

Faux. C’est la loi initiée par le député Lucien Neuwirth, en 1967, qui a permis l’usage libre de la pilule contraceptive, après qu’elle ait été inventée par le médecin Etienne Beaulieu (deux hommes qui voulaient conforter la "domination masculine", sans doute ?). Là a été le point de départ. Elle le confirme elle-même d’ailleurs :

Je continue de penser que la loi Neuwirth autorisant la pilule est beaucoup plus importante par sa portée historique et philosophique, même si on ne lui accorde pas le même poids symbolique (Entretien avec Annick Cojean, Stock, 2004, p. 82)

Et d’autres féministes historiques confirment ce point de vue. Françoise Héritier : « Le statut de personne libre n’a été, à mon avis, réellement accordé aux femmes que du jour où la contraception leur a été donné." (Pourquoi la domination sexuelle ?)

Cela n’enlève rien à son mérite, d’ailleurs : simplement elle a été une continuatrice, non une initiatrice.

- elle aurait fait passer la loi sur l’IVG (17 janvier 1975) envers et contre une "assemblée masculine" liguée contre elle

Absurde. Bien sûr, l’Assemblée était largement "masculine", et les opposants ne l’ont pas ménagée. Mais elle a voté la loi de manière indiscutable : 284 pour, 189 contre. Autrement dit, ce sont "des" hommes qui ont voté la loi...

D’autant plus grotesque appararaît le titre de l’article de La Dépêche.fr : Loi sur l’IVG : seule face à 481 députés hommes. Alors que sur les 481, les 3/5 lui étaient acquis ! http://www.ladepeche.fr/article/2017/07/01/2604770-loi-sur-l-ivg-seule-face-a-481-deputes-hommes.html

S’il y a une lutte qui n’a pas été sexuée (autrement dit qui a rassemblé des militants des deux sexes), c’est bien celle pour la contraception et l’IVG. Elisabeth Badinter :  « L’obtention de ce droit fut le résultat d’une longue guerre livrée par des femmes associées à tous les hommes de liberté. » (L’un et l’autre, p. 218)

Ainsi, pour mémoire : en 1973, après le Manifeste des 343 avortées il y a eu le Manifeste des 331, signé par des médecins (à l’époque, des hommes...) qui affirmaient avoir pratiqué l’avortement et demandaient leur inculpation.

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Aujourd’hui les médias concluent leurs articles nécrologiques en déplorant les présumées menaces qui pèseraient sur l’IVG. Ils n’ont pas complètement tort. Paradoxalement, ils ne semblent pas conscients que les hommes, eux, n’ont jamais obtenu les droits symétriques. La loi Veil (parmi d’autres) a permis d’empêcher les maternités imposées, mais il n’y a jamais eu aucune loi pour empêcher les paternités imposéees.

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Reste le problème de la misandrie. Nous ne considérons pas que SV soit tombée dans le travers de cette idéologie contemporaine de son action, mais elle a eu des propos limites, franchement déplaisants. On cite (Entretien avec Annick Cojean) :

p. 94. Je me sens plus en sécurité avec des femmes. Peut-être est-ce dû à la déportation. Au camp, leur aide était désintéressée, généreuse. Pas celle des hommes. Et la résistance du sexe dit faible y était aussi plus grande. Oui, j’ai beaucoup plus d’affinités avec les femmes. Il est si facile de parler entre nous d’émotions, de sentiments, et de bien d’autres choses de la vie qui énervent souvent les hommes.

p. 98. La réforme des 35 heures a sans doute donné aux hommes davantage de temps à consacrer à leurs loisirs. Pour les femmes, ce fut l’inverse : ces nouvelles heures disponibles ont été largement utilisées pour les tâches qu’elles culpabilisaient de négliger. La maison, les enfants...

p. 99. Quand un plan social se présente, le patron choisira toujours de garder l’homme, comme allant de soi, sans prendre en compte le fait qu’un nombre de plus en plus grand de femmes élèvent seules leurs enfants. Et que les pères sont souvent défaillants.

Autrement dit, il faut se garder d’idéaliser qui que ce soit. Même les plus grands ont leur part d’ombre, leurs a-prioris réducteurs, leurs penséees médiocres...

 

24 juin : CULTURE MISANDRE : CONFORTEES PAR LEURS PARENTS, DES COLLEGIENNES QUE L’ADMINISTRATION SCOLAIRE INCITE A NE PAS TROP SE DEVETIR Y VOIENT... DE L’OBSESSION SEXUELLE

Un enseignant qui exerce dans un collège du sud nous transmet le récit suivant, tout en nous demandant de ne donner pour l’instant aucune indication nominative :

Dans ce collège public, ayant constaté que des adolescent(e)s, à la venue de l’été avaient tendance, pour certain(e)s à venir travailler dans des tenues trop relâchées (tongs aux pieds, T shirts exagérément courts, évoquant plus des tenues de plage que des vêtements de collégien(ne)s), il a été décidé qu’à l’appréciation des adultes présents (surveillants, professeurs, personnels divers), il pouvait leur être demandé d’aller se couvrir avec des vêtements plus décents (généralement de grands T shirts), prêtés pour la journée par le collège. Cette décision ayant pour but, non d’humilier ni de prôner l’austérité vestimentaire, mais de contribuer à l’apprentissage de leur présentation à des adolescents dont le corps change radicalement à cet âge.

Il y a quelques jours, une élève (pourtant irréprochable sur le plan du travail et du comportement) est venue avec un short estimé trop court par un surveillant, et celui ci, selon le protocole établi, lui a demandé d’aller se couvrir. La jeune fille aussitôt téléphone à son père, qui vient aussitôt, crée de très vive voix un scandale, et repart à la maison avec sa fille. Son argument : « on est pas chez les arabes, ils ( nous, le collège public) voudraient habiller nos filles en burquas, alors que les garçons, eux, il viennent en short et personne ne dit rien ».

Le lendemain, nous découvrons sur facebook qu’une très vive polémique a pris soudain à notre encontre, relayée par un très grand nombre de parents. J’en résumerais ainsi la teneur : si « ces messieurs » disent aux filles de s’habiller moins court, c’est donc qu’ils ont du désir pour elles, ils sont donc malades, malsains, et potentiellement violeurs ».

En témoignent trois captures d’écran particulièrement révélatrices. (forme originelle conservée)

mère d’élève 1 : Qu’un professeur vienne me dire que ma fille en liggins n’a pas une tenue appropriée je vais pas couvrir ma fille parce-que un prof a des idées malsaines je demanderai une enquête sur le regard qu’il porte à des petites filles

mère d’élève 2 : rebelle toi copine !

mère d’élève 3 : Et bien ses messieurs les professeurs doivent avoir peur de succomber à leurs émotions qui leur est évidemment strictement interdit donc au lieu de se soigner eux même ils préfèrent agir de la sorte messieurs si vous n’êtes pas capables de vous contrôler changez de métiers et évitez les ados

mère d’élève 4 : Je suis complètement d’accord avec toi sur le sujet mais tu sais quand ces messieurs ont des pulsions sexuelles c’est pas l’habit qui va changer grand chose... Même avec un jogging tu te fais violer alors :-( donc pour moi ce n’est pas la tenue vestimentaire à remettre en cause, c’est à ces messieurs de se faire soigner si ils ont un problème.

Ainsi donc nous assistons à un double discours particulièrement insidieux :

1) Si les filles s’habillent trop court, c’est parce qu’elles sont victimes des stéréotypes féminins construits par une société machiste. Les hommes jouissent ainsi de leur domination sur le corps des femmes offerts à leur vue malsaine.

2) Si on leur fait remarquer que leur tenue est trop courte (on ne parle même pas du maquillage, souvent encore très maladroit et démesuré à l’adolescence) et qu’on leur demande, dans un cadre éducatif, de se couvrir un peu, alors c’est bien qu’ils sont émus et sensibles aux corps des adolescentes, et ce sont des pédophiles en puissance, il faut les soigner (pour ne pas dire, les emprisonner).

Pour information, à ce jour, le collège a porté plainte auprès du procureur de la république contre l’instigatrice de ces insinuations aussi calomnieuses que fausses, auxquelles se sont joints de très nombreux parents. Nous attendons la suite.

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Notre commentaire : tous en souscrivant complètement à l’analyse qui précède, nous souhaitons ajouter les remarques suivantes :

- on notera la parfaite connaissance qu’ont ces parents d’élèves des techniques de culpabilisation misandres, et l’immédiateté avec laquelle ils y recourent, dès que leurs enfants ont un conflit avec l’administration scolaire. Ils pourraient formuler des arguments rationnels, en rapport avec la situation, comme les difficultés amenées par la canicule. Mais non : ils embrayent aussitôt sur la suspicion sexuelle... Laquelle est hors-sujet, mais ils savent que cela les met en position de force...

- il est d’ailleurs révélateur qu’ils ne s’en prennent qu’au personnel masculin, comme si la décision des mesures venait de lui seul, alors que la principale est une femme, et que le personnel féminin (majoritaire comme partout ailleurs) soutient sans doute les dites mesures ;

- on imagine l’effet désastreux produit sur leurs enfants, qu’ils amènent à leur tour à croire que tous les hommes sont des violeurs potentiels, dont il faut toujours se méfier ;

- nous écrivions encore le 12 juin que les fausses accusations sont sous-estimées car peu arrivent dans les médias : ceci en est l’illustration. Vu la proximité des vacances, l’affaire risque de se résorber, alors qu’aucun média n’en a parlé. Pourtant, l’accusation (implicite) a été formulée, et quoi qu’il se passe ensuite, elle a fait son ouvrage : il en restera forcément une rumeur négative pour le personnel, appuyée sur un fondement... inexistant. 

A SUIVRE...

 

21 juin : SUR RTS, UN VRAI DEBAT SUR LES SEXISMES

Nous vous encourageons vivement à visionner ce débat, qui est en ligne sur le site de l’émission Infrarouge, apparemment pour 15 jours : https://www.rts.ch/emissions/infrarouge/

John Goetelen, qui y a participé, le commente ici : http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/06/22/sexisme-sur-infrarouge-les-deux-rues-de-bruxelles-284778.html?c

Réaction (du lendemain) chez l’adversaire : https://www.rts.ch/info/suisse/8724896-les-hommes-autant-victimes-de-violences-que-les-femmes-oui-mais-aussi-plus-coupables.html

Ce débat était strictement encadré et orienté. Par son intitulé : Le machisme, c’est pas bientôt fini ? Par le film diffusé en introduction, Le viol, dont la qualité n’est pas en cause, mais qui ne traite que du viol des femmes. Sur le plateau, il y avait évidemment des idéologues misandres (suisses), dont les affligeantes personnalités font penser immanquablement à leurs équivalents français : un homme-coupable, Gregory Jaquet (= Patric Jean ?), une "experte en prévention violences", Caroline Dayer (= Caroline de Haas ?), une députée verte, Léonore Porchet (= Clémentine Autain ?), laquelle n’a pas hésité à nier la réalité du traitement discriminatoire des hommes en matière de Justice, pourtant largement avérée. En France, on aurait pu s’attendre à une soirée très conformiste, où le propos de John aurait été marginalisé et noyé sous un flot de d’invectives anti-hommes.

Mais apparemment, les débats en Suisse se passent mieux : les animatrices ont distribué le temps de parole équitablement, et les intervenants sont restés à peu près calmes. Surtout, le camp antimisandre était renfocé par 2 intervenants, Myret Jaki, rédactrice en chef de Bilan, et un psychologue, Alain Valterio, qui ont tenu, à plusieurs reprises, des propos étonnants de justesse. Le second, en particulier, nous a agréablement étonné, en énonçant (citation approximative) "le masculin a une image négative parce que le père est celui qui arrache l’enfant des bras de la mère" ou "les garçons ont besoin de fréquenter des groupes de même sexe pour trouver leur confiance en soi". Au final, le camp antimisandre réalisé pour l’occasion est apparu comme fait d’individus sérieux, posées, rationnels et à la hauteur des sujets abordés (c’est-à-dire le contraire des "masculinistes haineux" qu’évoquent habituellement les médias). 

Deux observations cependant, pour l’avenir et sachant qu’il est facile de refaire un débat télévisé après qu’il soit achevé :

- vu le contenu du film qui inaugurait la soirée, il aurait été bon de parler d’emblée du viol des hommes, et de souligner que c’est ce qui ressemble le plus à là présumée "culture du viol" (puisqu’oublié et occulté). D’autant plus qu’en Suisse la loi définit encore le viol comme exclusivement masculin ! Ce rappel aurait mis en position de force pour la suite.

- comme nous le rappelons régulièrement, et sans désespérer d’être suivis, il aurait été bon de faire d’entrée un distinguo net entre féminisme et misandrie. En l’occurence, ne pas le faire a permis aux adversaires de s’octroyer le monopole d’un terme qui recouvre, envers et contre tout, une historicité positive.

Enfin une considération tactique, en rapport à l’immense difficulté que nous avons à intervenir dans les médias. En l’occurence, outre sa proximité géographique, John a été invité parce qu’il fournit depuis plusieurs années, à travers son blog et ses livres, un travail régulier, consistant, accessible (quoique finalement non-retenu, le GES a été contacté pour les mêmes raisons). Or la seule activité de beaucoup d’antimisandres (qu’ils croient brillamment "militante" !) consiste à déverser leur indignation (légitime) sur les réseaux sociaux, dans une prose qui disparaît le lendemain donc inaccessible, peu présentable, et qui laisse une impression d’inconsistance : ils ne risquent pas de se retrouver sur les plateaux. Alors vous qui en avez marre de vous plaindre sur FB : créez (et organisez) sur le long terme des blogs, des sites, des programmes, des videos et venez renforcer les assos antisexistes ! 

 

17 juin : ERIC P. (suite)

Le Bien public a annoncé la pétition, ce qui confirme le changement de cap du journaliste, qui rend compte désormais de tous les points de vue : http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/06/14/genlis-une-petition-pour-l-instituteur-accuse-de-viol

La pétition fonctionne d’ailleurs assez bien puis que ce matin à 9h30 elle atteint 496 signatures, et ce soir à 23h30... 537.

A son tour John Goetelen rend compte de l’affaire : http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/06/16/l-histoire-d-eric-accuse-sans-preuves-284689.html#more

 

12 juin : ERIC P. (suite). 15 ANS APRES OUTREAU, LES FAUSSES ACCUSATIONS CONTINUENT DE PROSPERER

La médiatisation ne fait que commencer. N’oubliez pas d’adhérer au Comité de soutien, de signer et surtout de faire circuler la pétition. Le juge Vion se moque du nombre de signatures, par contre ça le dérange de voir se répandre l’info sur sa gestion calamiteuse de l’affaire de Genlis.

Nous avons refondu et mis à jour le dossier : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article422&var_mode=calcul

Depuis l’explosion de la fin des années 90, combien y a-t-il eu de fausses accusations d’abus sexuels en France ? 10 000 ? 100 000 ? Et dans l’ensemble des pays développés ? 1 million ? La liste que nous essayons de tenir à jour, qui se limite aux liens francophones, n’en donne qu’une minuscule idée, car au final peu d’affaires arrivent dans les médias, si ce n’est celles qui suscitent une forte émotion ou se terminent par un procès. La plupart n’y arrivent jamais : celles qui s’achèvent par un classement sans suite, celles qui donnent lieu à un procès auquel n’assiste aucun journaliste, celles qui se terminent par la condamnation d’un innocent et ne passent donc pas pour "fausses", etc. Cependant, nous continuons cette liste, car elle est très parlante (et de ce fait très reproduite sur les réseaux sociaux), et car de nombreux mis en cause nous disent qu’elle leur a donné du courage, car ils se croyaient être les seuls à subir ce type de violence (ce qui en dit long sur le niveau d’occultation !). http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article313 

Donc, après des milliers d’épisodes dramatiques, après Outreau (une des rares affaires dont se souvienne le public), après surtout la Commision de réforme qui a suivi Outreau et qui devait améliorer les choses, l’affaire de Genlis nous incite à penser que rien n’a vraiment changé. En effet, une nouvelle fois, un juge d’instruction s’est autorisé à mettre un homme en examen pour viol, dans la foulée de la garde à vue :

- sans antécédents judiciaires

- sans aveux

- sans preuves (il y a preuve du viol, mais pas de l’identité de son auteur, en particulier pas de traces ADN sur vêtements)

- sans témoin (à l’inverse, la collègue qui l’a accompagné toute la journée a témoigné de la quasi-infaisabilité du crime)

Ce juge s’est fondé exclusivement sur la parole d’une fillette de 4 ans. Cette parole est respectable et doit être entendue, mais le moins qu’on puisse dire est qu’elle est sujette à caution, fragile, manipulable. Sans confirmation par d’autres données, elle ne justifie en rien les mesures prises. D’autant plus qu’il ne s’agit pas de simples mesures de précaution, révisables en cas d’avancées de l’enquête. Il s’agit de mesures destructices, génératrices de traumatismes et de conséquences désastreux, sur lesquels on ne peut revenir :

- traumatisme d’un séjour de 4 mois en prison, assortis des agressions que les détenus infligent habituellement aux présumés pédophiles ;

- traumatisme ensuite de l’exil forcé par rapport à sa famille (déjà 3 mois), et traumatisme symétrique de celle-ci ;

- perte du salaire (déjà 5 mois)

- discrédit professionnel, dont il reste toujours quelque chose, même après une complète réhabilitation (dans quelles conditions pourra-t-il retravailler ?)

Autrement dit, Eric P. a déjà subi une condamnation et effectué une peine, en dehors de tout procès, que les compensations financières qu’il recevra ne répareront en rien. Mais, plus extraordinaire encore, même s’il a stoppé la détention, le juge a maintenu les autres mesures alors qu’émergeait une preuve (qu’il souhaite confirmer, et il a raison) et donc une suspicion beaucoup plus solide, sur un membre de la famille de la fillette.

Il y a là une véritable vision du monde, fanatique, obscurantiste ("tout homme accusé de méfaits sexuels est forcément coupable"), doublée d’un farouche entêtement à ne pas revenir sur ses erreurs.

Ceci dit, on ne peut pas se contenter de déplorer le malheur des victimes, et il faut affirmer des axes de combat :

- le problème de fond est culturel. La culture misandre imprègne tout le monde : pas plus les juges que les autres, mais les juges ont le pouvoir de la mettre en actes. Tant que leur croyance, à divers degrés, sera que "les" hommes (tous les hommes, et eux seuls) sont des violeurs potentiels, il y aura des erreurs judiciaires. Ce qui rend d’autant plus légitime notre combat... 

- cela n’empêche qu’il y ait des réformes juridiques à faire. En l’occurence, la proposition 12a de la Plate-forme du GES aurait parfaitement trouvé son utilité :

a. dans les procédures, extension de l’expertise psychiatrique à la personne accusatrice, et à sa famille s’il s’agit d’un(e) mineur(e) ;

En effet, les enquêteurs se sont d’emblée désintéressés de la possibilité d’une piste familiale, laquelle se révèle maintenant la plus crédible. La suite de l’enquête nous révélera peut-être que bien des violences auraient été évitées à Eric si elle avait été mise en oeuvre. http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/plate-forme-de-propositions-maj-2016/

Enfin, dès nos premiers contacts en novembre avec la famille, nous avons constaté, une fois de plus, combien les mis en cause sont dépourvus lorsque la foudre leur tombe dessus. Que faire ? Qui peut nous aider ? Quels avocats choisir ? Lesquels sont spécialisés ? Médiatiser ou non ? D’ou une perte de temps qui peut être fatale. Il y a un véritable service d’aide à mettre en place, tâche qui reviendrait au nouveau Secrétariat d’état à l’égalité... s’il n’était entièrement consacré aux problèmes féminins. Alors en attendant, il faudrait une association privée, et pas forcément bénévole. Qui se lance ?

 

9 juin : ERIC P. (suite). PREMIERS SUCCES DE LA MEDIATISATION

Hier, ce sont nos amis du Blog des innocents injustement accusés qui ont ouvert le feu :

http://blogdesinnocents.canalblog.com/archives/2017/06/08/35364901.html

La famille a pris contact avec Le Bien public, quotidien local qui a publié des articles à charge, et en particulier avec le journaliste Gilles Dupont, qui, ébranlé, a décidé d’interviewer Eric par téléphone. D’où la publication aujourd’hui d’un nouvel article qui dresse un tableau beaucoup plus complet et objectif de la situation. C’est un grand succès : 

http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/06/09/genlis-l-instituteur-clame-son-innocence

L’article a été repris par France 3 Bourgogne, avec une interview de l’avocat d’Eric : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/genlis-instituteur-accuse-viol-ete-remis-liberte-clame-son-innocence-1269895.html

et France Bleu Bourgogne : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/viol-d-une-petite-fille-genlis-l-instituteur-se-dit-accuse-tort-1497028613

 

8 juin : SOUTENONS ERIC P., INSTITUTEUR FAUSSEMENT ACCUSE DE VIOL SUR ENFANT, INJUSTEMENT EMPRISONNE, PUIS PRIVE DE TRAVAIL ET INTERDIT DE SEJOUR DANS SA PROPRE REGION

Dans l’Education Nationale, dans la Justice et dans les médias, les mis en cause masculins sont toujours coupables a priori. Nous avons été informés par la famille d’Eric, et nous avons toutes les raisons de croire qu’il s’agit d’une énième affaire de fausse accusation. Nous le soutenons donc, comme nous en avons soutenu d’autres avant lui.

Nous avons ouvert un dossier ici, que nous alimenterons au fur et à mesure : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article422&var_mode=calcul

Tous les recours en justice ayant échoué, Eric et sa famille sont contraints de passer à la médiatisation. Si vous êtes journaliste, ou si vous pouvez donner le moindre écho à cette affaire, reproduisez les données que nous publions, ou contactez le comité de soutien :

soutien.institgenlis@yahoo.com

le blog : www.soutien-instit-genlis.blogspot.fr

La pétition : https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-la-justice-pour-que-la-justice-prot%C3%A8ge-enfin-la-fillette-de-genlis

 

1 juin : MARLENE SCHIAPPA CONTRE LES DISCRIMINATIONS MISANDRES ?

Nous sommes sans illusion concernant le nouveau Secrétariat en chage de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui succède aux précédentes officines du même type, et ne fera que pérenniser, voire aggraver, les discriminations contre les hommes. Ceci dit, nous souhaitons attirer l’attention sur certaines initiatives antérieures de la nouvelle secrétaire d’état, Marlène Schiappa, qui ne manquent pas d’intérêt : 

- en janvier 2014, elle a signé la Pétition des femmes en faveur de la résidence alternée, qui avait fait un peu de bruit parce que parmi les signataires et contre toute attente se trouvaient quelques grands noms de la misandrie (Geneviève Fraisse, Clémentine Autain)

http://www.liberation.fr/societe/2014/01/13/des-femmes-en-faveur-de-la-garde-alternee_972479

- avant sa nomination, elle a publié un livre que nous avons déjà signalé (voir 13 avril) : Où sont les violeurs ? (L’aube). Voici des passages extraits du chapitre 4 : Violeurs, violés : où sont les hommes ? (p. 116-118 ; c’est nous qui colorons en gras) :

Les femmes violent également. [...]

Il n’existe en France AUCUNE ligne d’écoute pour les hommes violés et AUCUNE association nationale traitant cette population. Non seulement il n’y a pas d’interlocuteur spécifique, mais certaines structures refusent même d’entendre les hommes. Ainsi, la coordinatrice d’une association m’a confié qu’elle avait staturairement l’interdiction de renseigner les hommes. [...]

Les garçons mineurs victimes de viol peuvent être défendus par des associations de défense des droits des enfants, mais les hommes majeurs n’ont plus d’association pour prendre leur défense en tant que victimes de viol.

Les hommes victimes de viol sont condamnés au silence, et quand ils veulent parler, ils doivent surmonter une première atteinte à leur virilité (le viol) et en subir une deuxième : être rangé "avec les femmes", dans une association contenant le mot femmes ( Centre d’information des femmes et des familles, etc.)

Résumons :

- Marlène Schiappa est favorable à la résidence alternée prioritaire ;

- elle est favorable à la mise en place en faveur des hommes violés de structures de soutien analogues à celles qui existent en faveur des femmes violées.

Il s’agit de vraies convergences avec les revendications hoministes. Il faudra les lui rappeler pendant l’exercice de son mandat.

 

24 mai : NOUVELLES ELECTIONS, NOUVELLES LAMENTATIONS VICTIMAIRES SUR LE THEME DE LA "PARITE"... LESQUELLES SONT A NOUVEAU DEMENTIES PAR LES CHIFFRES

http://www.lesnouvellesnews.fr/parite-legislatives-le-compte-est-toujours-pas/

Rappelons-nous l’enquête INSEE : Taux d’adhésion (au cours des douze derniers mois) selon le type d’association en 2013. Elle nous apprenait qu’en 2013, 1% des femmes étaient inscrites à un parti, contre 2% des hommes. Or, au moment de l’adhésion, il n’y a pas de discrimination : les partis sont bien trop contents d’engranger des membres et des cotisations...

https://www.insee.fr/fr/statistiques/1908144

Ensuite, ces adhérents sont formés, font leurs preuves, et s’ils en ont l’ambition, sont retenus comme candidats aux différents scrutins. Bien sûr, il y une part de copinage, mais, de toute façon, la sélection est rude (compétence, motivation, etc). D’entrée, on voit que le projet paritaire est irréalisable : comment un tiers de femmes adhérentes pourraient-elles produire au final une moitié de candidates ? Cela ne signifie en rien que "les" femmes en général soient moins motivées pour l’activité politique : cela signifie que la proportion de celles qui sont motivées est moindre que celle des hommes motivés (en tous cas à notre époque).

En regard de cette réalité, la proportion d’investitures féminines (3344) par les partis est énorme : 42,4%, et en progrès par rapport à 2012 (40%). D’autant plus que les pénalités ont doublé pour ceux qui n’appliquent pas la loi, et qu’une nouvelle loi anti-cumul prend effet en juillet. Chez LREM, il y a même 3 femmes en plus (les misandres vont-ils protester ?).

Un tiers d’adhérentes au départ, 42,4% de candidates à l’arrivée ! Il n’y a vraiment pas de quoi se plaindre ! C’est pourtant ce que font unanimement les médias, avec des titres stéréotypés : les partis encore loin du compte, le compte n’y est toujours pas, la parité toujours pas respectée... tout cela étant attribuée implicitement à la présumée "classe des hommes".

Mais le plus intéressant est qu’outre les candidats des partis, il y en a encore autour de 2400 qui sont des hors-parti, classés divers, divers droite, divers gauche. Car, faut-il le rappeler, tout le monde peut se présenter. Cela coûte un peu d’argent, il est plus difficile d’accéder aux médias, bien sûr, mais après tout, si l’on a un message à faire passer, et si l’on considère que les partis dissuadent les femmes de candidater, ça vaut le coup de se lancer. Or les candidatures "divers" ne sont féminines qu’à 38,5%, les candidatures DG à 30,4%, et DD à 31,3%. Autrement dit, même dans les conditions où les partis ne jouent aucun rôle, la motivation féminine pour candidater est nettement inférieure.

Cela n’a d’ailleurs rien de scandaleux : dans l’Education nationale, la Justice ou la médecine, c’est la motivation masculine qui est inférieure. C’est dommage, mais personne ne déclenche des campagnes de pleurnicherie collective, ni n’en fait le reproche à une présumée "classe des femmes". 

Et croyez-nous, ce n’est pas terminé : OLF (entre autres) revendique des quotas dans le gouvernement, l’ordre protocolaire, les EPCI, etc.

Au fait, OLF vient de tenir son AG et de renouveler son CA, lequel compte, pour 48 femmes... 2 hommes ! C’est ce qui s’appelle faire une différence entre la théorie et la pratique ! Voir p. 36 : https://issuu.com/osezlefeminisme/docs/20170520_powerpoint_ag_olf_final

 

20 mai : AGNES JAOUI HOMINISTE !

Extrait de son interview à Pleine vie, 26 avril 2017 :

- Vous définissez-vous comme féministe ?

- Entre autres, mais je ne veux pas réduire mon rôle dans Aurore à ce terme "piège". Ma mère était très féministe. Quand j’ai découvert les livres qu’elle consultait, les bras m’en sont tombés ! C’était un féminisme extrêmement violent envers les hommes - compréhensible vu son époque - mais auquel je n’appartiens pas. J’ai envie de vivre avec eux, je les aime profondément. Je suis féministe, humaniste et "hoministe".

https://www.pleinevie.fr/video/interview-agnes-jaoui-je-suis-feministe-humaniste-et-hoministe-18215

 

15 mai : "LES VIOLENCES SEXUELLES A CARACTERE INCESTUEUX", CNRS = L’INCESTE N’A PAS DE SEXE

Nous avons commencé à consulter ce rapport récemment publié, coordonné par Sylvie Cromer :

http://www.cnrs.fr/inshs/recherche/docs-actualites/violences-sexuelles.pdf

Extrait de son interview au Journal du CNRS :

Les garçons sont donc aussi victimes d’inceste ?
S. C. : Effectivement. Mais les violences sexuelles sans pénétration commises sur les garçons, comme des fellations ou des masturbations imposées, n’ont pas le statut de crime de viol. De plus, l’inceste commis par des femmes est occulté par le stéréotype de la mère nourricière, protectrice, nécessairement douce…, et reste largement impensé. Or, bien que dans une proportion très inférieure à celles des hommes, les femmes peuvent commettre des violences incestueuses ou être complices d’un homme auteur de tels actes.

C’est une réponse honnête et intéressante, qui recoupe plusieurs questionnements que nous abordons habituellement sur le sujet (voir http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?rubrique22&var_mode=calcul)

- la définition juridique du viol comme pénétration n’est-elle pas restrictive pour les garçons victimes, dans la mesure où ils peuvent subir des violences sexuelles autres mais tout aussi traumatisantes ?

- le fait que l’inceste maternel soit "occulté" voire "impensé" n’explique-t-il pas qu’il soit beaucoup moins déclaré par les enquêté(e)s que l’inceste paternel, alors que les mères arrivent en tête dans la comptabilisation des autres types de violence sur enfants ? N’y a-t-il pas quelque chose à revoir dans la méthodologie ?

Entrons dans le corps du texte. Très intéressant paragraphe p.15-16 qui traite des "stéréotypes de genre" s’appliquant aussi bien aux agresseurs qu’aux victimes :

Si le rôle des femmes est mineur comparé à celui des hommes, son appréhension dans la pédocriminalité se heurte à un stéréotype intériorisé biaisant les pratiques sociales et judiciaires : les femmes, douces et passives, seraient par nature protectrices des enfants. Ce schéma de représentation traditionnel de la différence des sexes est ici essentialisé. Les violences sexuelles sur enfants commises par des femmes ou avec leur complicité restent largement impensables. Ce déni relève d’une stratégie de protection de la représentation traditionnelle de la fonction maternelle, ainsi que d’une stratégie de mise à distance de la possibilité de sexualités agressives chez des femmes. Les stéréotypes de genre sont largement intériorisés par les victimes comme par les acteurs des institutions sociales et judiciaires. L’image naturalisée de « la » femme, « nourricière, gentille, passive et soumise" surtout lorsqu’elle occupe la place de mère, conduit à une judiciarisation sélective des violences féminines, s’ajoute un traitement judiciaire des auteurs différencié suivant le genre (de l’enregistrement de la plainte au procès). Les violences commises par des femmes ont moins de chance d’être reconnues et désignées comme telles par leurs victimes. Leur prévalence est alors bien plus difficile à établir.

Traitant de "l’instrumentalisation des données sur les violences sexuelles", les auteurs pointent le fait que, dans les affaires de divorce,

Les accusations de violences sexuelles sont aussi parfois mobilisées par des mères réclamant la garde des enfants. Des recherches devraient être entreprises en ce sens, afin de quantifier et de qualifier un phénomène certes observable, mais qui n’est pas encore analysé.

Le "parfois" est évidemment très insuffisant. Pour le reste on ne peut que saluer cette reconnaissance de la réalité, rare dans un rapport officiel. Elle est malheureusement aussitôt compensée par une concession au "politiquement correct" :

On observe notamment cette instrumentalisation du côté de certains groupes « masculinistes » ou « homministes », qui promeuvent la domination masculine et la préservation de l’autorité traditionnelle du père au sein de la famille. Leur revendication centrale est la garde des enfants lors des divorces, et ils instrumentalisent fréquemment à cette fin les données sur les violences commises par les femmes. (la note 134 indique en référence Sos Hommes battus, Sos Papa, Groupe d’études sur les sexismes)

Déterminer deux "instrumentalisations" et les symétriser est très excessif : la seconde n’est jamais pratiquée ; d’ailleurs quiconque a fréquenté les tribunaux sait très bien qu’argumenter en s’appuyant sur la violence féminine est parfaitement inopérant.

Très intéressantes considérations historiques (encadré p. 15), qui montrent en quoi, de tous temps, les définitions juridiques du viol ont laissé de côté certains viols opérés sur des garçons ou des hommes (ce qui constitue une discrimination) :

Jusqu’en 1980, la définition du viol est absente du Code pénal. Elle restait dans la continuité de l’implicite du Code de 1810 qui renvoyait à la définition du viol héritée de la période moderne. La pénétration contrainte d’un homme ou d’un enfant mâle ne tombait alors que sous le chef d’« attentat à la pudeur avec violence ». La redéfinition de 1980 a été à ce titre une rupture importante : dire que « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise » (article L.222-23 du Code pénal) indexe le viol sur « l’effraction des frontières du corps », les limites du corps étant aujourd’hui considérées comme celles de l’individu,et non sur le genre de la victime ou de l’auteur. Toutefois, le critère de la pénétration (absent dans la définition fédérale du viol aux etats-Unis), continue aujourd’hui encore à hiérarchiser en France le crime (viol, passible des Assises) et le délit (agression sexuelle, correctionnalisée, article 222-22 du Code Pénal), et tend à maintenir l’ancien implicite hétérosexué. Une fellation commise sur un garçon, par exemple, ne tombe pas sous la catégorie de viol, pas davantage qu’un rapport sexuel contraint dans lequel le garçon est le pénétrant. Plus largement, la référence légale à la « pénétration sexuelle » peut être interprétée en fonction d’une lecture genrée qui la restreint à la pénétration par un pénis.

C’est pourquoi (p. 18) une équipe lilloise a choisi, pour un travail sur 1000 dossiers traités par la Justice, de prendre en compte comme viol, au-delà du critère de "pénétration" :

- les viols classiques (par organes sexuels dans vagin ou anus)
- les pénétrations avec objets (dans vagin/anus) 
- les pénétrations digitales (dans vagin/anus) 
- les fellations subies 
- les fellations à pratiquer sur autrui imposées
- les masturbations subies
- les masturbations à pratiquer sur autrui imposées
- les cunnilingus subis
- les cunnilingus à pratiquer sur autrui imposés.

Ces critères pourraient servir de base à une discussion pour une redéfinition juridique du crime.

P. 21-22, une recension des enquêtes disponibles fait apparaître que

la famille et les relations avec les proches constituent un espace de victimation majeur aussi bien pour les filles que pour les garçons.

P. 32, le rapport se termine par des "pistes de réflexion", dont l’une consiste légitimement à "Sensibiliser tous les publics". Vu les précédentes citations, il faudrait "sensibiliser" au fait que l’inceste n’a pas de sexe, tant du côté des auteur.e.s que de celui des victimes. Or cette "piste" n’est nulllement évoquée.

C’est dommage : nous opérons depuis un certain temps une recension des campagnes contre l’inceste, privées ou publiques, qui se présentent presque toujours sous forme de videos. Et nous avons pu constater que

- le parent agresseur est toujours le père ;

- la victime est de sexe féminin dans les deux tiers des cas.

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article401

Pour finir, une illustration que nous fournit l’actualité : http://www.lamontagne.fr/puy-en-velay/justice/haute-loire/2017/05/19/haute-loire-une-mere-incestueuse-condamnee-a-un-an-de-prison-avec-sursis_12410089.html

 

28 avril : ON RECOMMANDE :

Au Québec :

Interview de Daniel Gagnon sur une radio québécoise : http://blvd.fm/reecouter/5528-sophie-sans-compromis-la-trumpisation-de-la-cause-masculine-avec-nous-le-blogueur-daniel-gagnon#.WQMbD9ykKUl

...lequel contribue à un site non-conformiste qui mérite d’être visité : http://justesix.com/

Et sur une autre radio, Lise Bilodeau : https://radiox.com/contenu/leur-plus-grand-crime-%C3%AAtre-des-hommes#

En France et sur un site à dominante misandre, une bonne surprise : un article que nous aurions pu signer, qui s’élève contre le "cliché de l’homme idiot", dans la culture et dans la pub. Merci à Mymy qui le signe : http://www.madmoizelle.com/homme-idiot-cliche-701283

Au Maroc, une association de soutien est confrontée à un nombre important d’"hommes battus". Le responsable se plaint de ce qu’elle soit la seule à affronter le problème : le paradoxe est que c’es plus qu’en France, où il n’y en a aucune (sauf une initiative bénévole) : http://aujourdhui.ma/societe/hommes-battus-21-500-cas-notifies-au-maroc

C’est le deuxième article que nous découvrons sur ce sujet et dans ce pays. Rappelons que nous avons regroupé des données concernant une dizaine de pays d’Afrique et du Moyen-orient, qui sont censés être bien plus "patriarcaux" que notre société, ce qui donne à se questionner sur la thèse de la présumée "domination masculine" promue par les misandres. http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article263

 

22 avril : ELECTION PRESIDENTIELLE, DESESPERANTS CANDIDATS (voir 28 et 30 mars, 10 avril)

Le GES a reçu une troisème réponse, celle d’un assistant de Macron, totalement vide à l’image du discours habituel du candidat sur les autres sujets : "Partant du constat que la population féminine est celle subissant actuellement les inégalités les plus fortes, de nombreuses mesures figurant dans notre programme concernent principalement les problèmes rencontrées par ces dernières" Le "principalement" est très excessif : c’est "exclusivement" qu’il faudrait écrire !

http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/election-presidentielle-2017/

Le CIRA a lui aussi reçu une réponse de Macron, d’une vacuité tout aussi abyssale : http://summit4u.org/residence-alternee/emmanuel-macron-nous-repond-mais-pas-sur-la-residence-alternee/

Le GES a publié un communiqué par lequel, comme nous, il se refuse à donner une consigne de vote : http://www.g-e-s.fr/breves/les-candidats-ne-prennent-pas-en-compte-les-discriminations-fondees-sur-le-sexe-aucune-consigne-de-vote-pour-les-presidentielles/

Plus chanceux (?), Sos Papa a reçu des réponses de Dupont-Aignan (qui prétend "graver dans le marbre l’égalité parentale", alors qu’il n’a pas pris la peine de la "graver" dans son programme !!!) et surtout de Fillon, qui écrit : "je crois que la présence équilibrée des deux parents est un élément déterminant de l’intérêt de ces enfants et je soutiendrai la démarche qui permettra d’intégrer ce principe dans la loi". Même contradiction : si c’est "déterminant", pourquoi n’est-ce pas dans son programme ? De toute façon, vu le niveau de crédibilité du personnage, il n’y a pas beaucoup d’illusions à se faire...

http://www.sospapa.net/2017/04/les-resultats-election-presidentielle-1er-tour/

 

19 avril : PREMIERE PARTICIPATION D’UNE FEMME A UN MARATHON, UN ANNIVERSAIRE HOMINISTE

En 1967, la participation des femmes, jugées trop fragiles, aux épreuves de marathon était jugée inconcevable... à tel point que leur exclusion n’était même pas mentionnée dans les règlements. Cette année-là, le marathon de Boston du 19 avril est entré dans l’histoire du fait de la première participation d’une femme, qui a forcé le destin avec le soutien de plusieurs hommes. On peut qualifier cet événement d’"hoministe", même si le terme n’était pas encore employé, puisqu’un front uni des deux sexes a permis de pulvériser une tradition sexiste.

Cette femme, américaine, s’appelle Kathrine Switzer. Dès l’âge de 12 ans, elle est poussée par son père à s’entraîner tous les jours pour intégrer l’équipe de hockey.

En 1966, à 19 ans, elle rencontre Arnie Brigs, un homme de 50 ans féru de course à pied, qui l’entraîne si bien qu’elle le convainc de sa capacité à participer au marathon. Elle s’y rend avec lui, son boy friend et un autre ami, le 19 avril 1967. A l’échauffement, l’accueil des coureurs est très chaleureux, voire admiratif. Les organisateurs ne la repèrent pas... sauf au bout de 6 kilomètres. Deux d’entre eux se jettent sur la piste pour l’empêcher de continuer. Mais ses compagnons la défendent et lui permettent de terminer la course, exploit largement photographié et répercuté par la presse. La participation féminine sera autorisée en 1972

http://tempsreel.nouvelobs.com/photo/20160727.OBS5416/la-marathonienne-quand-kathrine-switzer-donnait-le-droit-de-courir-aux-femmes.html

Ou en ligne ici : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article419&var_mode=calcul

Kathrine Switzer a participé aujourd’hui au 40e marathon de Boston. Son histoire, fortement symbolique, est à l’inverse du mythe de la guerre des sexes à laquelle les misandres essaient de réduire l’histoire de l’humanité. Cette femme a été dès l’enfance incitée à pratiquer la course par un homme, son père. A l’âge adulte, elle s’est perfectionnée grâce au soutien d’un autre homme, Arnie Briggs. Elle s’est lancée dans le marathon avec lui et deux autres hommes, et à eux quatre, renforcés par l’enthousiasme qu’ils ont suscité chez des milliers de personnes des deux sexes, ils ont initié le processus de dynamitage d’une discrimination fondée sur le sexe. La guerre ou l’émulation mutuelle ?

 

15 avril : Plan interministériel de mobilisation et de lutte contre les violences faites aux enfants 2017 – 2019 OU COMMENT FAIRE CROIRE QUE LES MALTRAITEURS D’ENFANTS SONT TOUJOURS DES HOMMES...

http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr/enfants-en-danger-dans-le-doute-agissez/

Bien évidemment, nous ne pouvons que soutenir une telle action au service d’une juste cause. D’autant plus qu’a priori, elle est conçue de manière non-sexuée, ce qui à notre époque, n’est jamais gagné, même en ce qui concerne les enfants. Rappelons que l’ONU a institué une Journée internationale de la fille (11 octobre), dont on ne voit guère la nécesité puisqu’il existe déjà une Journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre), antérieure et extrêmement connue. Une autre Journée internationale, celle de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, qui concerne essentiellement des filles mineures, est organisée le 6 février par toutes les instances nationales et internationales. Mais aucune « journée » de ce type n’est consacrée aux garçons mineurs, principales victimes des mutilations masculines.

Sachant que le Plan est mis en place par le Ministère de Droits des femmes et par Laurence Rossignol, nous avons tout de même été voir de près. Certes, les actions envisagées sont de bon sens, et, dans le texte, le sexe des agresseurs et des agressés n’entre pas en ligne de compte. L’arnaque est ailleurs. La campagne de présentation comporte 5 videos, lesquelles ont toujours plus d’impact sur le public que le texte. Or, sur les 5 :

- 4 sont des témoignages d’adultes qui ont été des enfants vitimes. Dans les 4 cas (dont 3 agressions sexuelles), le maltraiteur qu’ils évoquent est un homme (dont un père).

- la 5e est un spot, qui met en scène un jeune garçon, son père, et un témoin. Le maltraiteur est le père.

Autrement dit, toutes les videos évoquent ou mettent en scène un maltraiteur masculin, ce qui véhicule un message implicite, subliminal.

Nous exagérons ? Il s’agit d’un fâcheux hasard ? Non, c’est toujours comme ça. Nous recensons ici les les visuels et les videos utilisés dans les campagnes privées ou publiques contre l’inceste et la pédophilie depuis 2004 : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article401&var_mode=calcul

Nous savons donc que dans ces campagnes, et sauf si, cas rare, il n’est pas mis en scène, le maltraiteur est toujours de sexe masculin. Et donc que, s’il s’agit d’un parent, c’est toujours le père.

En l’occurence, il s’agit non seulement de sexisme, mais encore de désinformation puisqu’on sait depuis longtemps par les stats du 119 et du SNATED que les violences sur les enfants sont majoritairement le fait de mères, et ce pour la raison parfaitement évidente qu’ils sont le plus souvent avec elles. http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article109&var_mode=calcul

Avant de quitter sous peu (et pour toujours, espérons-le) le ministère, Laurence Rossignol aura réussi un dernier coup tordu : salir les pères et les hommes, d’une manière qui passe inaperçue pour le profane. Un dernier crachat, en quelque sorte.

 

13 avril : CE N’EST PAS NOUS QUI LE DISONS

Sylvie Chaperon, coauteure du récent Dictionnaire des féminismes, conforte ce que nous disons depuis longtemps, à savoir que la place des hommes dans le mouvement antisexiste est minorée, voire occultée. A une journaliste qui lui demande : "Et les hommes dans tout ça ? Les entrées biographiques masculines sont très largement minoritaires dans ce dictionnaire", elle répond :

D’une part, les hommes restent minoritaires dans le mouvement féministe. C’est encore plus vrai je pense dans le courant des années 1970 qui se voulait volontairement non mixte.

Les hommes étaient plus présents autrefois car les groupes féministes tenaient toujours à associer une figure masculine, tutélaire ou honorifique, pour montrer justement qu’elles n’étaient pas contre les hommes.

Mais aussi, l’historiographie des femmes – la façon dont a été écrite leur histoire – a un peu négligé sans doute les soutiens masculins. Parce que l’idée c’était justement de mettre les figures féminines en avant. On pourrait d’ailleurs très certainement enrichir ce dictionnaire avec des entrées masculines.

http://tempsreel.nouvelobs.com/rue89/sur-le-radar/20170412.OBS7914/la-feministe-est-souvent-presentee-comme-une-femme-aigrie-solitaire-hargneuse-voire-hysterique.html

En passant, on notera la contradiction : si "les soutiens masculins" ont été négligés dans "l’historiographie des femmes", pourquoi continuer à les négliger dans ce dictionnaire tout neuf ? S’il est possible et souhaitable d’ "enrichir ce dictionnaire avec des entrées masculines", pourquoi ne pas les avoir introduites d’emblée ? Ce n’est pas "politiquement correct" ?

Marlène Schiappa est l’auteure de Où sont les violeurs ?. Elle déclare au détour d’une interview : 

Je suis frappée qu’en France, aucune grande structure subventionnée ne s’attelle à cette question des hommes victimes de viol. On ne peut pas les laisser de côté du fait qu’ils sont une minorité, d’autant qu’on sait que des hommes ayant été agressés ou violés peuvent reproduire ce schéma. Il est nécessaire de le casser grâce à une prise en charge.

http://www.terrafemina.com/article/marlene-schiappa-livre-un-decryptage-glacant-de-la-culture-du-viol_a329219/1

Ce sont des propos de bon sens, que nous tenons également depuis longtemps. Et qui contiennent également une contradiction. Cette auteure dénonce tout au long de son ouvrage la présumée "culture du viol" (des femmes, bien sûr), c’est-à dire son occultation : mais si l’on en croit ce qu’elle-même déclare, ce qui est réellement occulté aujourd’hui, c’est le viol des hommes

Au fait, MS est une proche collaboratrice d’Emmanuel Macron. Puisque cette "grande structure" est indispensable, qu’attend-elle pour convaincre celui-ci de l’introduire dans sn programme ?

 

10 avril : LES DISCRIMINATIONS SEXISTES ABSENTES DU DEBAT PRESIDENTIEL

Les 2 réponses de candidats reçues par le GES seront sans doute les seules (voir 28 et 30 mars). On peut lire aussi l’ahurissante réponse de Hamon au CIRA sur la résidence alternée : http://summit4u.org/residence-alternee/pour-hamon-la-residence-alternee-est-dangereuse/

Nous avons donc consulté directement les programmes. Force est de constater qu’hormis dans de rares propositions, les candidats ignorent absolument les problèmes de la condition masculine (paternités imposéees, fausses accusations d’abus sexuel, exclusion des programmes de prévention des violences, sous-performance des garçons à l’école, etc.). Ils ignorent même le problème qui a été le plus popularisé ces trois dernières années, avec la campagne de perchages, à savoir ceux du divorce et de la résidence des enfants. Pire encore : ils sont plutôt portés à renforcer les discriminations déjà existantes ! Nous n’avons donc malheureusement aucune raison de donner une consigne de vote.

Une fois de plus, on ne peut que s’amuser de l’immense contradiction existant entre le discours des idéologues misandres et la réalité : selon eux, notre société vit sous le joug du "patriarcat" et de la "domination masculine", et pourtant les candidats à l’élection suprême (des hommes surtout...) ne se préoccupent en rien des injustices qui frappent le sexe qu’ils sont présumés favoriser, voire se proposent de les aggraver !

Pour chacun, nous relevons d’abord les propositions positives, puis après le double slash, les régressives :

Arthaud : néant // Mais un chapitre Droits des femmes (et d’elles seules...)

Asselineau : néant

Cheminade : néant. Cependant, dans Justice 3, des propositions intéressantes de Sanctions contre les juges défaillants

Dupont-Aignan : un bon point (dans le chapitre Combat pour les femmes) : Interdire les signes religieux ostentatoires à l’hôpital, dans l’entreprise et à l’Université // Malheureusement le même chapitre énonce ensuite des mesures anti-violences qui ne concernent que les femmes.

Fillon : néant // Dans Famille 9 : Réintroduire la liberté dans le recours au congé parental (cette mesure semble contradictoire avec le souci des lois récentes d’inciter les pères à prendre un congé maximal). Dans Femmes Monoparentalité 1,2 : des mesures pour les mères isolées seulement. Dans Violences faites aux femmes 3-5 : renforcement de mesures déjà en place. Dans Droits des femmes 9 : s’engager pour un gouvernement paritaire. 

Hamon  : un bon point dans le chapitre Petite enfance : Le congé paternité sera porté à 6 semaines – soit au même niveau que le congé maternité postnatal obligatoire. Le congé paternité se décomposera comme suit : 11 jours obligatoires et 4 semaines optionnelles. // Dans Fonction publique : Je poursuivrai la féminisation de la fonction publique à tous les degrés hiérarchiques. (Comment ? A coup de nouveaux quotas sexués ?). Dans Egalité FH, c’est la totale : Doublement des moyens du ministère des droits des femmes (ce qui revient à conforter une discrimination déjà fortement établie) ; Revalorisation des rémunérations des métiers majoritairement féminins (aberrant : la pénibilité ou le risque qui justifient la revalorisation d’un métier n’ont rien à voir avec le sexe de ceux qui l’exercent) ; Création de 4 500 places d’hébergement spécialisé (violences femmes)  : les hommes victimes peuvent crever...

Lassalle : néant

Le Pen : proposition 99 :  : Rétablir l’égalité réelle et la méritocratie en refusant le principe de « discrimination positive » (si ça vise les quotas sexués, on applaudit !) ; dans proposition 9 (Défendre les droits des femmes) : lutter contre l’islamisme qui fait reculer leurs libertés fondamentales // Mais, dans la même proposition : mettre en place un plan national pour l’égalité salariale femme/homme (concession au politiquement correct ?). Dans la 55 : Rétablir la libre répartition du congé parental entre les deux parents (même remarque que pour la mesure comparable proposée par Fillon).

Macron : néant // dans Egalité entre les femmes et les hommes, "parité dans les nominations des grands postes de l’Etat" (encore des quotas !) ; Objectif 3 Lutter sans relâche contre le harcèlement et les agressions qui touchent les femmes

Mélenchon : un bon point (32, p 59) : Favoriser des congés parentaux de durée identique entre les parents (sans autre précision, dommage). // Consulter le livret Egalité Femmes-Hommes dont le sous-titre est Abolir le patriarcat et dont le premier chapitre s’intitule : Notre constat : la domination masculine. Avec ça, on a tout compris ! p. 12 : Revaloriser les métiers occupés majoritairement par des femmes (même proposition bizarroïde que chez Hamon) / p. 14 : Imposer un plan de lutte et de prévention contre les maladies sexuellement transmissibles (Très bien ! Mais seulement pour les femmes ?) / p.15-16 : renforcement de toutes les mesures déjà en place pour lutter contre les "violences faites aux femmes" (et elles seules). Curieusement, le passage se termine par le droit à la PMA (?)

Poutou : néant // Le chapitre Droits des femmes (et d’elles seules) préconise l’égalité des salaires (sans autre précion : pour tous les types de travail ?), Des moyens pour accueillir les femmes victimes de violences (et elles seules), L’abrogation des lois discriminant et stigmatisant les femmes musulmanes (!!! Vive le port du voile ! )

 

4 avril : HOMMAGE A EVELYNE SULLEROT, L’UNE DES NOTRES

Elle nous a quittés le 31 mars dernier, à 92 ans. Elle fut une féministe, et une grande, avant que cela ne devienne à la mode. Dès 1956, elle fondait la structure qui donnera naissance au Planning familial. Elle était de tous les combats, et pour autant, elle n’a jamais joué à la star révolutionnaire ni multiplié les proclamations fracassantes, comme d’autres à cette époque. Mieux, elle a mis en garde d’emblée contre les dérives misandres qu’elle décelait dans le mouvement. Ainsi, en 1975 elle écrivait dans Mythologie de l’amour

La condition féminine quoi qu’on en dise échappe à l’analyse marxiste. Il y a d’autres facteurs que les facteurs économiques. Et les femmes ne sont pas toujours les opprimées, il y a aussi des femmes oppressives.

Mieux encore, elle a toujours conçu la lutte des mères et des femmes comme indissociable de celle des pères et des hommes. En cela, son itinéraire fait penser à ceux d’Erinn Pizzey ou d’Elisabeth Badinter. En 1992 elle a publié Quels pères ? Quels fils ?, livre dans lequel elle stigmatisait le pouvoir excessif donné aux mères, prenait position pour la résidence alternée et pour l’accès libre au test de paternité. Conséquente, elle est entrée au comité de parrainage d’Sos papa, jusqu’à en devenir la marraine en 2006 (et à le rester). Elle a écrit à cette occasion :

Les sociologues, les juristes, les militants familiaux, les travailleurs sociaux qui connaissaient de longue date mes travaux et mes actions en faveur des femmes ne comprenaient pas ce que je faisais aux côtés de ces pères rebelles, "tous des brindezingues", me fut-il dit, des machistes, des mauvais payeurs... Pourtant, depuis le temps du Planning, je n’avais pas changé, pas cessé de poursuivre le même but : défendre le trio père/mère/enfant(s), promouvoir la coparentalité même après les divorces, assurer le plein exercice de la double parentalité dans l’intérêt des enfants. Penser d’abord aux enfants, et aux conditions nécessaires à la cohésion sociale et à la transmission des valeurs.

http://www.sos-papa.net/pages/sullerot.htm

Libé a d’ailleurs trouvé le meilleur titre pour résumer son existence : Du Planning familial à Sos Papa

http://www.liberation.fr/france/2017/04/03/disparition-evelyne-sullerot-du-planning-familial-a-sos-papa_1560332

Droits des femmes, des enfants, des hommes - même combat. Indiscutablement elle était des nôtres, une militante hoministe dont le souvenir nous restera, et dont l’exemple doit nous guider.

Il n’est pas étonnant qu’aujourd’hui, dans les médias politiquement corrects, l’hommage soit plutôt discret et mitigé. Voici par exemple des articles qui "oublient" son soutien à Sos papa :

http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2017/04/04/la-sociologue-feministe-evelyne-sullerot-est-morte_5105526_3382.html

http://www.livreshebdo.fr/article/deces-de-la-sociologue-evelyne-sullerot

http://www.aufeminin.com/news-societe/evelyne-sullerot-cofondatrice-planning-faamilial-deces-sociologue-s2203725.html

Quant aux sites misandres (y compris celui du Ministère des familles) dont nous avons fait le tour ce midi (et sous réserve qu’ils réagissent plus tard), ils ne relaient même pas l’info : le sectarisme ne conduit pas à la gratitude...

 

30 mars : REPONSE DE BENOIT HAMON AU QUESTIONNAIRE DU GES (voir 28 mars)

La réponse de Hamon est globale, mais suit à peu près l’ordre des questions, quoiqu’en en éludant certaines (elles gênent ?) sous forme de bouillie idéologique.

Question 1 : "je souhaite maintenir et renforcer le ministère des Droits des femmes (...) en doublant son budget" Super ! Discrimination au niveau gouvernemental, non seulement maintenue, mais encore renforcée, car "je ne suis pas favorable à l’extension du champ de ce ministère aux problèmes rencontrés par les hommes pour la simple raison que ces inégalités concernent d’abord les femmes qui sont dicriminées à tous les niveaux et dans toutes les sphères de la société." Quelle différence avec le discours tenu par les officines misandres les plus caricaturales ? Aucune.

Question 4 : "le congé paternité sera allongé à 6 semaines dont 11 jours obligatoires" Ca, c’est positif, et, à l’inverse d’Arthaud, c’est bien dans son programme, p. 17 : https://www.benoithamon2017.fr/2017/03/16/mon-projet-pour-faire-battre-le-coeur-le-coeur-de-la-france/

Question 5 : "Les dénonciations calomnieuses dans ce genre d’affaire doivent être traitées avec toute la prudence nécessaire et au cas par cas." Confusion révélatrice d’une méconnaissance totale du problème : ce sont les plaintes en général, toutes les plaintes, qui "doivent être traitées avec toute la prudence nécessaire" afin de déterminer si elles constituent ou non des dénonciations calomnieuses.

Question 6 : il est "favorable à ce qu’une réflexion puisse être engagée sur ces sujets"... mais pas le sujet évoqué par le GES, à savoir la sous-performance scolaire des garçons. Le sujet qui l’intéresse, c’est le présumé "plafond de verre" rencontré par les filles (où ça ?).

Bilan : mis à part l’extension du congé paternité, il faut s’attendre, avec Hamon, à un renforcement des discriminations fondées sur le sexe.

 

28 mars : REPONSE DE NATHALIE ARTHAUD AU QUESTIONNAIRE DU GES

Sans grande illusion, le GES a adressé aux candidats à l’élection présidentielle un questionnaire en 6 questions relatives aux discriminations fondées sur le sexe. A ce jour 2 ont répondu (Arthaud et Hamon) Tout est là : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/election-presidentielle-2017/

Aujourd’hui nous analysons celle de Nathalie Arthaud. Elle est assez consistante (une page bien fournie)... mais complètement décevante :

- elle ne répond qu’à la question 3, sur la résidence alternée. Elle n’a manifestement rien à dire sur les autres problématiques, lesquelles, il est vrai, n’entrent pas dans le cadre du dogme marxo-misandre.

- une bonne déclaration d’intention : "Alors, bien sûr, certains pères ont une autre conception et c’est tant mieux. Tant mieux si nombre d’entre eux sont prêts à s’occuper des enfants dès leur plus jeune âge. Et pour que ce soit réalisable pratiquement je suis comme vous favorable à l’allongement du congé paternité". Pourtant, sauf erreur de notre part, ce dernier point n’apparaît nulle part dans son programme : http://www.nathalie-arthaud.info/

- un bon début d’analyse : "dans notre société, si la charge des enfants incombe de fait aux femmes, c’est parce que toute l’organisation sociale le veut" mais une erreur majeure sur les causes : "le poids de la famille pèse toujours sur les femmes, par consentement social, avec l’accord de la majorité des hommes" . C’est évidemment oublier que chaque annéee, environ 10 000 pères qui ont demandé la résidence alternée ne l’obtiennent pas, pour la seule raison que leurs ex-conjointes y font opposition, et que la Justice prend leur parti.

Bilan : une seule proposition susceptible d’améliorer la condition masculine... mais non-formulée dans le progamme.

 

27 mars : DECES DE CLAUDE LACHAINE, L’HOMMAGE DE LISE BILODEAU :

Claude Lachaine, fondateur, et défricheur de la première Maison "Pères-enfants" du Québec.

Claude nous a quittés vendredi dans son sommeil, le 24 mars 2016. Quelques jours avant son anniversaire.
Ce fut un vaillant guerrier pour défendre la cause des pères. Il a versé à même ses avoirs des sommes d’argent pour maintenir pignon sur rue à Montréal. Il a accompagné des centaines de pères au Palais de Justice dans leurs démêlés judiciaires familiaux. Je ne peux plus compter le support et les bonnes actions que Claude a réalisés pendant plus d’une quinzaine d’années avec quelques subventions, à compter sur les doigts de la première main.
En 1998, lors d’une dîner à Québec, Claude m’avait donné l’élan nécessaire pour fonder l’ANCQ., il m’avait dit :" Personne autre que Toi, pourra donner un souffle nouveau aux pères et aux hommes en difficultés et personne d’autre que toi fera ce qu’il y a faire.." Merci Claude, je suis toujours là.

 

17 mars : SOUTIEN A PHILIPPE SAUREL (suite). LAURA SLIMANI S’ENFONCE

Trois jours après sa sortie agiste/sexiste/raciste, Laura Slimani se revendique en avant-gardiste de l’obscurantisme :

http://laura-slimani.eu/reaction-suite-a-plainte-de-philippe-saurel/

Elle aurait tort de se gêner, puisque les protestations sont quasi-inexistantes, hormis celles venant de quelques vrais antiracistes et vrais antisexistes, par exemple John Goetelen et le GES :

http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/03/16/%C2%A0vieux-male-blanc%C2%A0-racisme-et-sexisme-decomplexes-dans-le-c-282757.html#more

http://www.g-e-s.fr/breves/soutien-a-philippe-saurel-non-a-la-banalisation-des-injures-sexistes/

En pleine campagne électorale, tous les hommes politiques qui dérapent quelque peu se confondent aussitôt en excuses, ou sont sanctionnés par leur hiérarchie. En l’occurence, Benoît Hamon n’a fait aucun commentaire, et il cautionne objectivement

Sans surprise, le silence des officines pseudo-antisexistes est assourdissant. Rien lu, rien entendu. On appréciera entre autres celui des Chiennes de garde, pourtant spécialisées dans la lutte "contre les violences symboliques sexistes dans l’espace public", qui viennent d’attribuer leur Prix macho 2017 et qui travaillent avec une grande minutie à recenser les insultes sexistes... sous réserve qu’elles soient dirigées contre des femmes. http://www.chiennesdegarde.com/

Une fois de plus, nous constatons l’imprégnation de la société par la culture misandre, qui fait des hommes l’une des dernières catégories contre laquelle toutes les formes de dévalorisation sont permises, voire légitimées.

A défaut, nous pouvons intervenir directement auprès des intéressés :

* pour exprimer son soutien à Philippe Saurel : http://www.montpellier.fr/Elu/118/ECRIRE/1/185-philippe-saurel.htm

* pour protester (courtoisement SVP) auprès de Laura Slimani :http://laura-slimani.eu/me-connaitre/

* pour demander à Benoît Hamon de sanctionner sa porte-parole : http://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA590032

ou benoit.hamon@iledefrance.fr

 

15 mars : SOUTIEN A PHILIPPE SAUREL

Nous ne sommes pas partisans de la judiciarisation du débat public. Nous comprenons et soutenons pourtant le maire de Montpellier, Philippe Saurel, qui vient de porter plainte contre Laura Slimani, laquelle, le 9 mars dernier, l’a qualifié de "vieux mâle blanc", expression triplement insultante. http://www.ladepeche.fr/article/2017/03/15/2536528-vieux-male-blanc-maire-montpellier-porte-plainte-contre-porte-paroles.html

LS est l’une des porte-parole de Benoît Hamon, et sa responsable à "l’égalité femmes-hommes". Du coup, sa conception de l’égalité apparaît clairement : un sexe (le masculin) est moins égal que l’autre. Elle a d’ailleurs écrit "mal" au lieu de "mâle", ce qui réjouira les amateurs de lapsus.

Rappelons que l’expression "vieux mâle blanc" (avec ses variantes : "mâle blanc", "hommes blancs de plus de 50 ans", "vieux mâles blancs hétérosexuels", etc.) est courante chez les idéologues misandres. Elle a été employée par exemple par Christine Delphy, Vincent Cespedes, Anne Lauvergeon, Joy Sorman, Delphine Ernotte. Sans provoquer chez les prétendus antisexistes professionnels de réaction notable. Peut-être la plainte suscitera-t-elle quelques utiles prises de conscience.

Mais ne nous faisons pas trop d’illusions. Ce n’est pas la première fois qu’un homme politique de haut niveau est victime d’agressions misandres (cf les Baudis, Tron, Baupin, etc.). Pourtant aucun ne s’est engagé par la suite pour la cause hoministe. 

Rappelons aussi qu’une plainte du même genre a été déposée au Québec par deux avocats contre Anne-France Goldwater, une avocate allumée qui a l’habitude de tenir des propos sexistes dans les médias : "Les hommes sont des agresseurs, c’est ça la réalité" ou "les garçons, on leur enlève les couches à 30 ans." http://showbizz.net/2016/11/01/une-plainte-deposee-contre-anne-france-goldwater-suite-son-passage-tlmep/

 

14 mars : NOUVEAU SUR LE SITE

Enquête INSEE Emploi du temps, travail domestique 2009-10

Nos images

Les pères (et les mères) perchés

et sur le site du GES : http://www.g-e-s.fr/base-de-documentation/election-presidentielle-2017/

 

10 mars : GREVE DU 8, UN BIDE TOTAL ! LES FEMMES NE CROIENT PAS LES MISANDRES, ELLES ONT RAISON

>>> La présumée "grève des femmes" avait tout pour réussir. Bruyamment annoncée par les trompettes médiatiques, soutenue par les syndicats, intégrée à un mouvement international, elle était censée concerner la moitié de la population, contre une injustice majeure : une discrimination salariale de - 26% au profit de l’autre moitié. On aurait dû assister à une mobilisation hors du commun, des services et des entreprises entiers paralysés, des dizaines de milliers de manifestantes dans la rue. Bien sûr, il n’est pas techniquement facile pour tout le monde de faire grève, mais la Fonction publique aurait dû être massivement touchée.

Or, deux jours ont passé, et c’est le silence : non seulement les organisateurs n’évaluent pas leur action, mais aucun média ne rend compte d’une quelconque perturbation dans tel ou tel secteur professionnel. Il y a eu sans doute des grévistes, mais en nombre si faible qu’elles sont passées inaperçues. C’est un fiasco, et il faut en tirer la (réjouissante) leçon : les femmes ne croient pas les misandres, elles ne croient pas à la fable de l’"inégalité salariale" ni à celle du "plafond de verre". Relire les données que nous rassemblons sur le sujet : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?rubrique80

>>> A notre précédent hommage aux femmes antisexistes, nous avons le plasir d’ajouter Justine Trudeau, épouse du premier ministre canadien, qui a écrit : "A l’occasion de la Journée internationale des femmes, célébrons les garçons et les hommes qui nous encouragent à être qui nous sommes vraiment, qui traitent les filles et les femmes avec respect." Signe des temps : cette déclaration d’un élémentaire bon sens a suscité de violentes répliques accusatrices.

http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/07/pour-la-journee-mondiale-de-la-femme-lepouse-de-justin-trudeau/

>>> Moins réjouissant : la sinistre Laurence Rosignol a remis les prix attribués aux opérations labellisées dans le cadre de la campagne Sexisme pas notre genre organisé par le ministère "des droits des femmes". On se souvient que le GES avait postulé pour sa Campagne pour la désexuation des places de parking, qui correspondait parfaitement aux critères (voir 9 novembre 16). Il s’était vu opposer une fin de non-recevoir, bien sûr non-motivée. Il avait alors saisi le Défenseur des droits, lequel avait accusé réception (le 19 décembre dernier), en précisant : "Mes services vont procéder à l’examen de votre réclamation et vous informeront des suites que je pourrai lui réserver". Mais il n’y a pas eu de suites, et l’on ne saura san doute jamais si le DDD est intervenu ni, si c’est le cas, quel accueil lui a réservé le ministère. Une chose se vérifie une fois de plus : le GES, une des rares associations qui dénonce les deux sexismes, est interdit d’expression dans toutes les opérations prétendument antisexistes mises en place par les services publics, nationaux ou locaux.

>>> Nous avons apprécié un article de Mark Molk dans Causeur. Il distingue le "féminisme intramuros" et le "féminisme de banlieue". Le premier

ignore, et depuis longtemps, le sort des femmes pauvres ou isolées. Ce n’est même pas une question pour lui. Il se préoccupe très peu du maillage des crèches hors des grandes villes, à la campagne par exemple, et se couvre les yeux quand on lui parle des milliers de femmes voilées. (...) C’est un féminisme de croisière, de classes moyennes bien-pensantes.

Le second est ailleurs :

Passé le périphérique, le courage extrême en revanche est de mise. Le courage de celles qui se coltinent les barbus, les vrais, face à face, ou dénoncent, sur place, la mise sous coupe réglée de quartiers entiers par le salafisme. Quartiers dans lesquels les femmes ne peuvent plus s’asseoir dans les cafés ou porter une jupe. Quartiers dans lesquels les filles sont convaincues explicitement par leur entourage de l’infériorité de leur statut métaphysique, avec force arguments religieux, et mandales dans la gueule quand ça ne suffit pas.

http://www.causeur.fr/journee-droits-femmes-feminisme-combat-43125.html

A quelques nuances près, nous souscrivons à cette analyse. Ce qu’il appelle l’"intramuros" est en fait la misandrie, c’est-à-dire une comédie permanente, celle de privilégiées futiles qui jouent les victimes. Le "féminisme de banlieue" est un vrai féminisme, il se trouve confronté quasiment au même obscurantisme que l’a été le féminisme historique, et comme lui c’est un combat pour la vie. D’autant plus, ce qu’oublie Mark Molk, qu’il existe aussi en banlieue un autre pseudo-féminisme, qui se veut "intersectionnel" et promeut le voile et autres joyeusetés monothéistes (et manifeste le 11, voir précédemment).

 

NOTRE 8 MARS : HOMMAGE A CASSIE JAYE, ET AUX AUTRES

Nous avons coutume de rendre hommage chaque 8 mars à un certain nombre de femmes, et ce n’est pas cette année que nous y dérogerons. Voici celles que nous voulons citer parce qu’elles ont fait progresser la cause antisexiste depuis un an :

Solange, pour son incroyable video Pénis inclinez-vous (voir 14 novembre 16), joyau d’humour et d’amour du corps masculin, https://solangeteparle.com/2015/05/12/penis-inclinez-vous/

Les comédiennes de la chaîne Meufisme. Elles font des videos inégales, mais la EP 3.3, intitulée F pour Femina, est hilarante. Elle met en scène un groupe de militantes misandres hystériques, qui préparent une action commando, en proférant leurs mots d’ordre extravagants (pour faire passer la pilule, les meufistes suggèrent qu’il s’agit de "misandrie ironique", mais franchement ce n’est pas ce que nous en retenons). https://www.youtube.com/channel/UCefZbo-hnVK8lREebeyvRHw

Liliane Daligand, pour son excellent livre La violence féminine, qui tranche avec ses positionnements antérieurs et manifeste une évolution très positive : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article416

Pamela Anderson, qui vient de prendre position contre les fausses accusations de viol, affirmant sa solidarité avec les hommes victimes : http://www.20minutes.fr/people/2019503-20170223-pamela-anderson-prend-defense-hommes-injustement-accuses-viol

Et, bien sûr, Cassie Jaye, l’admirable documentariste américaine qui a su populariser les

problématiques masculines au niveau international, alors que rien ne la prédisposait à jouer ce rôle (voir 26 octobre 16) ! Des projections privée de The red pill ont eu lieu dans de grandes villes des USA, du Canada, du Mexique, d’Australie, de Nouvelle-Zélande, de Grande-Bretagne, d’Allemagne. D’autres sont prévues en Colombie britannique, en Italie. Partout elles ont suscité de l’intérêt et des débats. Justement, le 7 mars, le film sera disponible à l’achat, en DVD et sur les plate-formes videos (en version anglophone seulement, semble-t-il). Voir le site : http://theredpillmovie.com/

Du coup, nous ajoutons la pugnace journaliste québécoise Sophie Durocher, qui a justement stigmatisé les attaques misandres contre The red pill, dans un article au titre éloquent : Vos gueules, les hommes ! http://www.journaldemontreal.com/2017/01/20/vos-gueules-les-hommes

D’autres articles de SD valent le détour : http://www.journaldemontreal.com/2017/02/20/sophie-gregoire-trudeau-et-la-bonte-feminine

http://www.journaldemontreal.com/2017/01/11/le-film-qui-fait-trembler-les-feministes

http://www.journaldemontreal.com/2016/09/04/gerard-bouchard-le-burkini-et-lautruche

 

LEUR 8 MARS : INTOX ET REGRESSIONS

Nous n’avons rien contre le 8 mars en soi, bien au contraire (quoique nous déplorions que les pouvoirs publics lui affectent une masse de moyens dont aucun ne bénéficie à la Journée de l’homme du 19 novembre). Par contre nous avons beaucoup à dire sur les détournements et les récupérations du 8 mars par des officines pseudo-féministes et misandres, lesquelles militent non pas pour les "droits des femmes", mais pour la diabolisation des hommes et un renforcement des discriminations à l’encontre de ceux-ci. Ceux qui n’en seraient pas convaincus peuvent lire l’article de Nadia Daam dans Slate, au contenu méprisant et explicitement sexiste :

Alors messieurs, le 8 mars, NE FAITES RIEN. TAISEZ-VOUS ON JOUE AU ROI DU SILENCE. Le premier qui l’ouvre a perdu. FAITES VOUS TOUS PETITS http://www.slate.fr/story/138476/guide-8-mars-hommes

Nous relevons ici les actions les plus emblématiques.

Cette année, le must, c’est l’appel à la grève des femmes en fin d’après-midi, au titre que "Les femmes sont toujours payées 26% de moins que les hommes et arrêtent chaque jour d’être payées à 15h40" http://8mars15h40.fr/

Ce bobard grossier a décidément la vie dure. Rappelons qu’il s’agit d’une confusion délibérée entre les concepts d’inégalité et de discrimination. Il y a bien, globalement et en moyenne, inégalité de rémunération, pour des raisons objectives, lesquelles sont paradoxalement indiquées dans le document de présentation : "temps partiel", "métiers dévalorisés socialement et financièrement", "moins de primes, d’heures supplémentaires" : autrement dit, moins de temps consacré au travail, dans des secteurs moins rémunérateurs. L’"écart salarial" existe bien, mais il ne résulte pas d’une discrimination.

La discrimination, ce serait autre chose : cela impliquerait que les employeurs (tous des hommes ?) rémunèrent délibérément les femmes à un taux moindre pour le même type de travail, à temps et compétence égales. Paradoxalement encore, le document n’envisage même pas cette possibilité... ce qui montre que ses rédacteurs eux-mêmes n’y croient pas beaucoup !

Nous y lisons aussi l’appel à faire "entendre les exigences des femmes qui représentent 52% de la population". Il s’agit d’une pure arnaque dialectique, visant à faire croire qu’il existerait une "classe des femmes" aux conceptions identiques, majoritaire (!), qui soutiendrait toutes les revendications misandres. Mais où et quand cette "classe" s’est-elle exprimée ? Dans la réalité, même si le lobby misandre détient le pouvoir culturel et politique, ses thèses ne sont pas partagées par plus d’1% des femmes.

Une manif est annoncée le 11 mars à Saint Denis par Femmes en lutte 93, qui regroupe des pseudo-féministes communautaristes. http://paris-luttes.info/manif-pour-les-droits-des-femmes-7659

L’appel dénonce entre autres "le contrôle de nos corps, de notre habillement, touchant en particulier les femmes musulmanes qui ont même été interdites de se baigner en burkini l’été dernier". On croit rêver ! Le "contrôle" de leurs corps (mais le mot est faible : il s’agit plutôt d’étouffement masochiste !), ce sont ces femmes elles-mêmes qui l’exercent en s’imposant des tenues mutilantes, et, ce faisant, heurtent la conception des rapports entre les sexes qui prévaut dans la majeure partie de la population. Le voile et le burkini, des "droits des femmes" ? Quel programme exaltant !

 

23 février : LE PROCHAIN COLLOQUE SUR LES ANTIFEMINISMES NE VISE PAS LES BONNES CIBLES

De colloque en colloque, les misandres continuent de promouvoir leur idéologie mortifère, malgré la répulsion croissante qu’elle suscite dans la population, et les démentis de la réalité. Les actes de ces colloques sont instructifs : ils montrent au fil du temps la succession de leurs contradictions et de leurs concessions.

Nous avons découvert tardivement les actes du colloque Violences envers les femmes du 26 février 2013, organisé par le Centre Hubertine Auclert. https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/hub-actes-7-relaissenart-web.pdf

Ils comportent le texte d’une intervention de Jean-Raphael Bourges : Masculinisme et relativisation des violences faites aux femmes. Même s’il utilise le procédé diabolisant et malhonnête de l’épouvantail "masculiniste", ce monsieur a le mérite de nous avoir lu et de nous citer (p. 69), ce qui n’est pas si fréquent.

Nous sommes frappés par l’embarras qu’il manifeste à l’évocation de notre utilisation du concept de sexisme anti-hommes (p. 70). En effet, la seule question qui se pose est de savoir si ce sexisme existe ou non, ce qui implique, si c’est le cas, de le condamner. Pourtant, il élude cette question et la noie le problème dans une bouillie dialectique incompréhensible. Ceci nous conforte dans notre choix d’une ligne (doublement) "antisexiste", distincte de celle des réactionnaires voire de certains de nos amis qui adoptent une ligne "antiféministe". Outre qu’il constitue une erreur d’un point de vue historique et théorique, l’antiféminisme arrange nos adversaires, qui n’ont pas de mal à l’assimiler à la misogynie. Par contre, l’affirmation d’un (double) antisexisme les déconcerte parce qu’ils se croyaient en la matière détenteurs d’un monopole, et qu’ils ne savent pas trop comment justifier le caractère sélectif de leur prétendu antisexisme, qu’ils appliquent à un sexe exclusivement.

Nous sommes également frappés par ses propositions pour "prévenir le masculinisme". D’une part "une prise en compte accrue dans le champ scientifique des violences féminines et celles subies par des hommes" (p. 72), d’autre part "un travail de déconstruction des discours" (présumés "masculinistes"). Autrement dit, deux choses que nous demandons depuis des années ! Nous demandons effectivement, que soient examinées les violences féminines au même titre que les violences masculines. Et nous demandons aux misandres de nous opposer des arguments rationnels au lieu de diffamations et d’anathèmes. Tout à fait d’accord avec vous, M. Bourge !

De plus, il a commencé, puisqu’à la même époque il a apporté à l’ouvrage collectif Penser la violence des femmes (Coline Cardi) une contribution intitulée La violence pédophile au féminin : une figure sociale impensable (p. 211), qui est tout à fait pertinente. De ce fait il risque de ne plus être le bienvenu aux agapes culturelles des misandres, car pour ceux-ci, reconnaître la moindre réalité à la pédophilie féminine relève de la haute trahison...

D’ailleurs il ne figure pas dans le programme du colloque annoncé pour les 3-4 mars prochains, Antiféminismes et masculinismes d’hier et d’aujourd’hui, (http://gedi.hypotheses.org/542) , lequel nous inspire les remaques suivantes : 

* L’intervention Déni de la "violence conjugale" et de la "violence de genero" : une clef de voûte des stratégies des groupes masculinistes en France et en Espagne (Hannita Andriamandroso) est un modèle d’inversion perverse des rôles : c’est au contraire la clef de voûte de la stratégie misandre que de nier les dites violences lorsqu’elles s’exercent contre des hommes, c’est-à-dire dans la moitié des cas. A l’inverse, le travail effectué par les hoministes et les "hommes battus" consiste à mettre au jour ces violences, occultées par le déni misandre. 

* Il existe plusieurs formes d’antiféminisme, mais historiquement, on les trouve pour l’essentiel dans les trois monothéismes. Aujourd’hui et dans l’aire occidentale, c’est incontestablement l’islam qui recèle les plus grands dangers pour les femmes. Il en sera question dans la table ronde Antiféminisme et religion, avec une... féministe musulmane (sic), Hanane Karimi. Hormis cela, aucune intervention ne lui est consacrée. Alors que le programme comporte trois interventions contre "les catholiques", lesquels n’ont plus guère d’influence. Et surtout trois contre les militants paternels (dont la seule revendication est de pouvoir partager à égalité avec les mères le temps d’éducation de leurs enfants) une contre les "groupe d’hommes" (?). C’est clair : plutôt que de s’attaquer aux antiféministes véritables (ce qui pourrait susciter des représailles violentes, et reviendrait à transgresser le "politiquement correct"), il s’agit une nouvelle fois de dénigrer et de diaboliser l’ensemble des hommes, et parmi eux les plus vulnérables (victimes de violences ou du rapt de leurs enfants).

Il est dommage que nous ne soyons pas invités. Nous aurions développé un point de vue complémentaire, selon lequel la progression de l’antiféminisme s’explique également par l’exaspération que suscitent les aberrations de la misandrie, laquelle est malheureusement assimilée au féminisme par une partie de l’opinion.

* Ainsi, quand les misandres, se réclamant abusivement du "féminisme", s’obstinent à soutenir de fausses accusatrices de viol, bien que leurs accusations soient non-crédibles et que la Justice les ait reconnues comme telles, elle font monter l’antiféminisme dans la partie de la population qui ne fait pas la distinction entre féminisme et misandrie (c’est le cas actuellement au Québec dans l’affaire Sklavounos http://olivierkaestle.blogspot.fr/2017/02/affaire-sklavounos-les-feministes.html ).

* Il en est de même quand les misandres pourrissent le débat public avec le concept de "culture du viol", censé désigner une représentation complaisante du viol des femmes, qui n’a dans la réalité aucune existence.

* Il en est de même quand ils nient l’existence des violences contre les hommes... ou en font carrément la promotion, comme la chanteuse québecoise Sally Folk, qui ne trouve rien de mieux que de vanter une paternité imposée : J’aurai ton enfant quand même https://www.mondedestars.com/critiques/la-nouvelle-chanson-de-sally-folk-ne-fait-vraiment-pas-l-unanimite

En fin de colloque, les organisateurs ont programmé La domination masculine de Patrick Jean... que les participants ont dû visionner déjà une bonne centaine de fois ! Pourquoi pas The red pill, documentaire initié par une féministe, qui porte justement sur le "masculinisme" ? Parce que la réalisatrice a découvert au cours de ce travail que les gens auxquels est appliqué ce néologisme diabolisant sont en fait des militants honnêtes du véritable antisexisme, et qu’elle sympathise désormais avec eux ?

 

21 février : "MA MERE, MON POISON"

Excellent documentaire d’Anne-Marie Avouac intitulé Ma mère, mon poison, qui, comme le suggère son titre, étudie les mères toxiques, et est suivi d’un débat auquel participe, entre autres, Boris Cyrulnik. Un seul témoignage sur le syndrome de Munchausen par procuration, mais qui a dû frapper puissamment les esprits (une mère qui amène les médecins à opérer sa fille d’un rein, après avoir modifié les analyses !) Divers interviews de la réalisatrice très intéressants : 

http://television.telerama.fr/television/ma-mere-mon-poison-quand-l-amour-devient-toxique,154277.php

Extrait : C’est un vrai sport de critiquer les mères dans notre société. Certains psys ont refusé de témoigner dans mon film en m’expliquant qu’on faisait assez de mal aux mères et qu’il ne fallait pas en rajouter.

 http://www.marieclaire.fr/,mere-toxique-psychologie-victime,842977.asp

Replay : http://pluzz.francetv.fr/videos/ma_mere_mon_poison_,153656599.html

 

6 février : POUR HILLARY CLINTON, LES HOMMES N’ONT PAS D’AVENIR

Video mise en ligne à l’occasion du sommet annuel de Makers :

En dépit de tous les challenges auxquels nous devons faire face, je reste convaincue que oui, l’avenir, ce sont les femmes. Il suffit de regarder l’énergie incroyable que nous avons vue le mois dernier, quand les femmes ont organisé une marche qui a galvanisé des millions de personnes partout dans notre pays et à travers le monde. Soyez audacieuses. Nous avons besoin de femmes fortes prêtes à s’avancer et à faire entendre leur voix. Nous devons oser fièrement et diriger audacieusement. Alors s’il vous plait, soyez un exemple pour toutes les femmes et les filles qui s’inquiètent de ce que le futur leur réserve et qui se demandent quels droits, quelles opportunités elles vont avoir. Souvenez-vous, vous êtes les héroïnes et c’est vous qui créez l’histoire, vous êtes celles qui briseront les plafonds de verre. Comme je l’ai dit auparavant, et comme je continuerais de le dire, ne doutez jamais que vous êtes utiles, fortes et que vous méritez toutes les chances et les opportunités de ce monde. »

http://madame.lefigaro.fr/societe/hillary-clinton-lavenir-ce-sont-les-femmes-070217-129564

 

27 janvier : SAINT-ETIENNE CAPITALE DE L’ANTISEXISME ?

Il existe depuis peu dans la Loire une association intitulée Aide aux victimes de manipulateurs pervers narcissiques (AVMPN) http://avmpn42.wixsite.com/avmpn . Elle a été créée par des femmes, recrute surtout des femmes, mais ne se définit en aucune manière par rapport à un sexe, ni comme "féministe". Au contraire, ses responsables affirment haut et fort leur souhait de voir plus d’hommes s’associer à leur travail. Nous ne pouvons que saluer avec force ce positionnement indifférent à l’imprégnation misandre de la société. 

Non seulement elles le disent mais elles le font. Sans subventions, elles ont réussi à organiser toute la semaine un séjour de Maxime Gaget à Saint-Etienne, avec de multiples activités. Une après-midi de signature en librairie, bien sûr, mais aussi, après sollicitation des enseignants, un passage dans des classes de plusieurs collèges, lycées et établissements professionnels. Ce qui, à notre connaissance, concernant un homme violenté, est une première en France. Saluons, au passage, l’indépendance de ces enseignants qui ont su passer outre à la prétention des officines misandres au monopole de l’information sur la violence conjugale. Max est très content des échanges qu’il a eus avec les élèves, lesquels se sont montrés très curieux et très ouverts par rapport à son récit et sa problématique.

Hier soir, il a donné une conférence qui a réuni 80 personnes... dont 70 femmes. Dans le même esprit, plusieurs intervenant(e)s ont expliqué avoir été victimes de violences psychiques, mais aucun(e) n’a prétendu réduire l’origine de ces violences à un seul genre.

Bref, Saint-Etienne est la capitale de l’antisexisme... pour une semaine. Souhaitons que ça donne des idées à d’autres...

Dans la nuit de mercredi à jeudi, il y avait eu la diffusion du documentaire de Cyril Denvers, Itinéraire d’un homme battu, qui est en chantier depuis 3 ans. C’est un événement d’importance, parce que les documentaires centrés sur les hommes violentés sont très rares (une demi-douzaine dans le monde francophone ?), et aussi parce que celui-ci fait le choix de retracer un itinéraire individuel, donc de manière approfondie. Il est très éclairant en effet, non seulement de suivre le récit de Max de sa jeunesse jusqu’aux procès, mais aussi d’entendre les points de vue de sa famille, de son avocate, de la procureure (celle qui a fait appel de la première condamnation, particulièrement faible), etc. L’ensemble est sobre, pédagogique, efficace. Il est désormais en replay sur le site d’Infrarouge : http://www.france2.fr/emissions/infrarouge

Lundi, Max monte à Paris pour participer à une séquence de la nouvelle émission 1001 vies. Diffusion prochaine...

 

25 janvier : POUR LES CONCEPTRICES DE VIRAGE, LES PRECEDENTES ENQUETES SUR LE VIOL SONT BIDONS ( voir 30 nov 16)

Deuxième document sur les résultats de l’enquête Virage :

Présentation de l’enquête Virage et premiers résultats sur les violences sexuelles. Documents de travail, n° 229. Ined, janvier 2007 https://www.ined.fr/fr/publications/document-travail/enquete-virage-premiers-resultats-violences-sexuelles/

Ce document est riche d’enseignements. Il s’efforce d’expliquer la nette différence (à la baisse) entre les résultats de Virage et ceux des enquêtes précédentes (en particulier l’Enveff et CVS-ONDRP), et implicitement se livre à une critique sévère de leurs méthodologies (p.58-59) :

Cela tient à l’enregistrement différencié des viols et tentatives de viol entre ces enquêtes. L’auto-classement des actes subis par les enquêté.e.s dans l’Enveff et CVS a probablement conduit à enregistrer comme des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés des agressions relevant d’autres types d’actes. (...)

Dans CVS, dès que la réponse aux deux questions principales relatives aux violences sexuelles est positive, les personnes doivent déclarer s’ils ont subi "un viol, un rapport sexuel forcé", "une tentative de viol" ou "une autre agression sexuelle". Les individus classent eux-mêmes les actes dans ces différentes catégories juridiques. Or, nous savons que les actes que recouvrent ces catégories ne sont pas toujours bien appréhendées d’une part et que le classement de l’acte subi dans sa catégorie juridique va dépendre de la charge émotionnelle d’autre part. Il est possible que les actes subis classés comme "viol" dans CVS ne le soient pas dans Virage, puisque dans cette dernière enquête, la qualification des actes n’est pas directement opérée par les enquêté.e.s.

Dans le questionnaire Enveff, dans le souci d’éviter aux enquêtées la charge émotionnelle et la subjectivité portées par le mot "viol", celui-ci est remplacé par "rapport sexuel forcé". Mais cette dernière formule peut s’appliquer à un ensemble d’actes qui ne se limitent pas au viol proprement dit. C’est pourquoi CVS a repris le mot "viol", réintroduisant la charge émotionnelle mais espérant aussi réintroduire de la précision. En fait, elle a ouvert la porte à toutes les confusions, du fait qu’il existe de nombreuses fausses représentations de cet acte.

En effet, et cela conforte nos analyses, chez nombre de personnes et du fait de la confusion installée par l’idéologie misandre, le viol n’est plus conçu conformément à sa définition juridique ("pénétration"). En fait, tout geste à caractère sexuel, fut-il le plus minime (baiser volé), du moment qu’il n’est pas précédé par une demande d’autorisation en bonne et due forme, est assimilé à un viol. Rappelons que l’on trouve aussi, dans le prolongement d’Andrea Dworkin, des femmes qui se considèrent comme violées... quoiqu’ayant exprimé un consentement explicite : http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article367

Il est donc vraisemblable que, dans ces enquêtes, les catégories "viol" et "tentative de viol" aient été excessivement gonflées, au détriment de la catégorie "agression sexuelle".

Autrement dit, les sociologues de Virage nous disent que leurs collègues de l’Enveff et de CVS font n’importe quoi (ce que nous avions d’ailleurs repéré par nous-mêmes).

En l’occurence la méthodologie de Virage semble plus rigoureuse. Les enquêtés des deux sexes sont questionnés sur des "énoncés d’actes" qu’ils ont subi contre leur gré ("touché vos seins ou vos fesses", frotté ou collé contre vous", "avoir un rapport sexuel avec vous"), mais ils n’ont pas à "classer" ces actes. Ce sont les enquêteurs qui le font, en fonction de la définition juridique qui convient à ceux-ci. 

Nous ne sommes pas les seuls à nous interroger : une journaliste, Hélène Pilichowski, l’a fait dans un débat télévisé, sans pour autant avoir préparé assez d’arguments pour résister à la meute qui s’est aussitôt jetée sur elle : http://www.closermag.fr/video/je-dis-que-c-est-faux-une-journaliste-refuse-de-croire-au-nombre-de-viols-commis-en-france-video-699781

Pour autant, et comme nous le faisons chaque fois, nous tenons à préciser que ces querelles de chiffres nous intéressent modérément. Bien sûr, nous ne souhaitons pas que s’installent dans le paysage culturel des chiffres extravagants amenant à identifier l’ensemble des hommes à une meute de soudards. Mais quel que soit le bon chiffre, c’est la dénonciation du viol qui importe. Qu’il ait 84 000 femmes violées comme le dit CVS, ou 62 000 comme le dit Virage, ou moins encore, peu importe : c’est le viol en soi qui est l’ennemi. Nous ne nous trompons pas de combat.

 

5 janvier : HOMMAGE A GUY CORNEAU

Guy Corneau vient de s’éteindre suite à une maladie auto-immune foudroyante. Incontestablement c’est l’un des inspirateurs de l’hominisme qui nous quitte. Quoiqu’un inspirateur partiel, puisque, malgré son intérêt constant pour les problèmes de la masculinité, il n’a jamais souhaité s’engager contre le sexisme et les discriminations. Ce qui est dommage car, vu l’ampleur de son audience, il aurait été efficace.

Ses réalisations étaient ailleurs. En 1989, il avait publié Père manquant, fils manqué, un essai au titre remarquablement trouvé, qui avait marqué les esprits. Il y affirmait, après d’autres mais avec son talent à lui, la nécessité d’une forte présence physique et affective du père dans la construction identitaire des jeunes garçons. Ce livre est depuis dans toutes les bibliographies hoministes, et il est devenu un best seller mondial.

En 1992 et dans le prolongement du livre, il avait lancé le Réseau Hommes, une structure qui mettait en place des groupes de parole masculins autogérés, visant à l’expression des ressentis. Au Canada, il y avait déjà eu des expériences de ce genre, mais en France... on ne connaissait que les groupes d’hommes-coupables issus de la misandrie ! A l’époque, hormis celui des pères divorcés, le discours de la fierté masculine était inexistant, et l’initiative paraissait difficilement transposable. Heureusement il faisait des tournées de conférences en Europe francophone, et il réussit à faire la greffe en France, mais aussi en Belgique et en Suisse. 25 ans plus tard, au Québec et en Belgique, le RH est toujours vaillant (ce qui n’est pas le cas chez nous, pratique bordélique des Français oblige...).

En 2005, il était intervenu à Montréal au colloque Féminisme + hominisme = humanisme, et avait aussitôt été gratifié par l’adversaire de l’étiquette "masculiniste"...qu’il ne méritait vraiment pas. Par la suite il avait focalisé son travail sur le sens caché des maladies.

Même si nos chemins ont ensuite divergé, Guy reste à nos yeux le premier à avoir montré que quelque chose était possible, à avoir apporté un peu de lumière dans l’obscurité de la société misandre.

Les textes de lui que nous avons en ligne :

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article50&var_mode=calcul

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article184

L’une des ses interviews récentes : http://www.lactualite.com/societe/lhomme-qui-a-libere-les-hommes/

Il y a des témoignages intéressants sur le site du RHQ : http://rhquebec.ca/

Hommage de François Camus (extrait), ex-président du RHQ : Je tiens à souligner particulièrement l’impact qu’il a eu sur les hommes. Son message nous a touchés droit au cœur. Il a libéré l’enfant meurtri qui sommeillait au fond de nous. Entre autres choses, il a légitimé l’idée que les hommes ont eux aussi des émotions, qu’ils ont le droit et même le devoir de les explorer afin de trouver comment les exprimer de façon acceptable, trouver les blessures et les besoins qui se cachent derrière, trouver des façons de les satisfaire et passer à l’action pour atteindre un mieux-être, pour leur bien-être personnel ainsi que celui de leur famille et de la société en général.

 

3 janvier : NOUVEAU SUR LE SITE

La violence féminine. Liliane Daligand

Fausses accusations évaluations chiffrées

Mises à jour :

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article331

http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article167



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