ARCHIVE : soutenons Eric Peclet !
ERIC PECLET EST DESORMAIS HORS DE CAUSE. NUL N’A ETE CONDAMNE DANS CETTE MYSTERIEUSE AFFAIRE OU IL Y A POURTANT DES SUSPECTS. CECI EST UNE ARCHIVE, CELLE DU DOSSIER QUE NOUS LUI AVONS CONSACRE PENDANT LES MOIS OU NOUS L’AVONS SOUTENU. Plusieurs des liens mentionnés ne sont plus opérationnels.
Nous ne savons pas ce qui est arrivé à la petite Julie (prénom fictif) en cette journée de la mi-novembre 2016, dans son village de Genlis, proche de Dijon, où elle fréquente l’école La Chênaie. Par contre, ce que nous savons, c’est qu’aucun élément matériel ni personnel ne justifie le traitement abominable infligé à Eric Peclet, son enseignant, professionnel sans histoire, traîné dans la boue, arrêté, emprisonné, privé de son travail et interdit de séjour dans sa propre région... avant d’être blanchi. Et nous ne connaissons que trop les dégâts causés par les aveuglements conjugués de l’administration de l’Education nationale, des médias et de la Justice, dans ce genre d’affaire. Contactés par sa famille, nous contribuerons donc à l’établissement de la vérité, en publiant l’ensemble des données utiles au fur et à mesure de leur émergence.
Si vous êtes journaliste, ou si pouvez proposer une aide, contactez le comité de soutien :
soutien.institgenlis@yahoo.com
le blog : www.soutien-instit-genlis.
la pétition : https://www.change.org/p/minist%C3%A8re-de-la-justice-pour-que-la-justice-prot%C3%A8ge-enfin-la-fillette-de-genlis
le compte twitter : https://twitter.com/SoutienEricP
Suivi de l’affaire (màj régulières)
17 novembre 2016 : plainte pour viol et garde à vue
Le jeudi 17 novembre 2016, une plainte est déposée contre Eric Peclet pour viol dans le cadre de ses fonctions d’enseignant (remplaçant) à l’école maternelle de La Chênaie, en Côte d’Or. A 42 ans, père de 4 enfants, il exerce depuis 2007 et n’a jamais été mis en cause concernant ses relations avec les élèves.
La victime présumée, la petite Julie, qui a eu 4 ans la veille du dépôt de la plainte, présente effectivement, selon l’expertise médicale, des traces d’agression sexuelle. Aux dires de sa mère, elle désigne spontanément l’enseignant. L’agression se serait déroulée le lundi 14 novembre, jour où le père découvre des traces de sang dans la culotte de sa fille au moment de la douche du soir.
L’enseignant est placé en garde à vue le jeudi, pour 48 heures. Son domicile est perquisitionné, devant deux de ses enfants. Deux ordinateurs sont saisis. Son épouse est auditionnée durant 2h30. Quoique niant totalement les accusations, il est mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineure de 15 ans, et placé en détention provisoire à la Maison d’Arrêt de Dijon le samedi 19 novembre.
Dans la foulée, l’Académie de Dijon le suspend, avec maintien du traitement. Et publie un communiqué mentionnant :
La rectrice de l’académie de Dijon et l’inspectrice d’académie de Côte-d’Or ont immédiatement pris toutes les mesures nécessaires pour accompagner la communauté éducative et pour apporter tout le soutien nécessaire aux familles et aux enseignants.
Ainsi, dès le vendredi 18 novembre, la procureure de la République et l’inspectrice d’académie de Côte-d’Or se sont rendues à l’école maternelle La Chênaie de Genlis (Côte-d’Or), afin d’informer les enseignants et les familles des procédures administratives et judiciaires mises en œuvre. Une cellule médico-psychologique a été mise en place le jour même.
L’inspecteur de circonscription a rencontré les parents délégués de l’école le lundi 21 novembre pour leur apporter toutes les informations nécessaires.
Ce déploiement de moyens ne fait que conforter la thèse selon laquelle le viol s’est produit à l’école, alors que rien ne prouve. Il désigne l’enseignant comme coupable. Et inquiète les familles, qui n’ont aucun besoin de soutien psychologique puisqu’aucune autre victime ne s’est déclarée. (Rappel : selon l’article 11 de la loi du 20 avril 2016, l’Education nationale est tenue de soutenir juridiquement ses personnels en cas de mise en cause venant de l’extérieur).
On peut opposer à cette décision de Justice plusieurs objections majeures :
Objection 1 : le viol n’était pas possible
Ce lundi 14 novembre, l’enseignant n’est pas seul sur le poste en question. C’est pour lui le premier jour d’un remplacement de deux semaines de la directrice en stage et l’enseignante qui a l’habitude de décharger la titulaire une fois par mois (un lundi sur quatre) est également présente. Par ailleurs, l’ATSEM est très régulièrement présente également dans la classe ou pour le passage aux toilettes.
Les dépositions des adultes présents ce jour-là dressent un tableau parfaitement normal du déroulé de la journée. Ni cris, ni pleurs, ni tristesse, ni le moindre petit changement de comportement de la part de Julie n’est signalé. Pourtant l’agression a été violente, au point de laisser des traces de sang de la culotte de l’enfant.
L’enseignante confirme n’avoir quitté à aucun moment son collègue, excepté en sortant en récréation l’après-midi : elle-même est sortie la première avec les premiers élèves déjà prêts, et lui a fermé la marche avec les derniers élèves, dans un laps de temps de 5 à 8 minutes.
Absolument aucun élément ne vient étayer la théorie d’un viol à l’école ; toute l’accusation est fondée sur la parole de l’enfant.
Objection 2 : les déclarations de l’enfant sont incohérentes
Dans ses déclarations, le lieu de l’agression change à chaque nouvel interlocuteur. Pour sa mère, cela s’est passé aux toilettes. Pour le médecin qui constate les lésions, cela s’est passé dans la salle de jeux. Pour les enquêteurs, cela s’est passé au coin cuisine (à priori dans la salle de classe). Pour la psychologue, cela s’est passé dans la salle de classe mais elle ne sait plus où…
Au vu des témoignages, cela n’est possible dans aucun de ces lieux. Le juge d’instruction en convient et décrète donc de son propre chef que cela s’est passé lors de la sortie en récréation, seule « fenêtre » possible, laquelle n’est pourtant à aucun moment évoquée par l’enfant.
Par ailleurs, dans ses déclarations, Julie explique que le maître lui faisait des milliers de bisous, qu’il l’a embrassée sur la bouche et que cela la faisait rire. Là encore, les témoignages sont formels : l’enseignant garde toujours une distance par rapport aux élèves et s’interdit tout geste ambigu.
Julie déclare qu’elle a eu mal et qu’elle a pleuré : les témoignages des adultes de l’école infirment cela formellement .
De toutes ses déclarations contradictoires, le juge ne retient qu’une seule chose : elle désigne clairement le maître ; pour le reste, les incohérences s’expliquent par le jeune âge de la victime...
Objection 3 : la parole de l’enfant semble avoir été manipulée
Le recueil de la parole de l’enfant pose également de sérieuses questions.
Les parents déclarent avoir découvert les traces de sang sur la culotte de la petite le lundi 14 au soir, avoir demandé à Julie si elle avait « mal au kiki » et, sur l’affirmative de cette dernière, avoir mis de la crème sans poser aucune question sur les circonstances de cette blessure car « ils ne se doutaient de rien » . La culotte finit au linge sale.
Après avoir envoyé Julie à l’école le mardi 15 (Eric P. est exceptionnellement envoyé sur une autre école ce jour-là) et le mercredi 16 (Eric P. est cette fois accompagné en permanence d’une stagiaire), la mère déclare lui avoir demandé si elle avait toujours mal le mercredi après-midi afin de lui mettre de la crème et qu’à ce moment-là Julie a spontanément désigné le « monsieur » qui a « gratté son kiki », « monsieur » qui deviendra très rapidement le maître.
Entre le lundi soir et les aveux « spontanés » du mercredi après-midi, n’y a-t-il aucun élément nouveau qui pourrait laisser suspecter que la petite a été influencée ?
Plus troublant encore : le témoignage de la mère change soudain devant la psychologue chargée d’expertiser Julie. Ce n’est plus à elle que la petite s’est confiée mais au père au moment de sa douche en revenant de l’école « le jour de ses quatre ans » (le mercredi midi ?) !
Qui a donc recueilli en définitive les aveux « spontanés » et à quel moment ? Il semble, d’après ces déclarations contradictoires, que la spontanéité soit entourée d’une certaine dose de manipulation.
Objection 4 : l’appartenance de la mère à leur corps professionnel a peut-être créé chez les gendarmes un a priori favorable à la thèse accusatoire
Il n’est pas inutile de noter que la mère de Julie est gendarme. Or c’est à la gendarmerie que l’on demande de mener l’enquête, et le juge d’instruction se fie généralement aux avis des enquêteurs pour se faire une opinion. Et la mère déclare avoir dès le mercredi après-midi appelé son supérieur hiérarchique en voiture, en kit mains libres, en présence de sa fille qui écoutait toute la conversation.
Pour le reste, elle est très vindicative, n’hésitant pas à dire dans sa déposition : « Je suis sûre qu’il l’a déjà fait. Il faut l’empêcher de nuire ».
L’instruction se fera donc exclusivement à charge.
29-30 novembre : premiers articles médias, très à charge
L’engrenage infernal se met en place : les médias reprennent le communiqué du Rectorat et les infos du Parquet, qui ne sont pas explicitement accusateurs mais laissent peu de place à la présomption d’innocence. Certes, ils ne citent pas le nom du mis en cause, mais ils situent l’école, où il était le seul homme en exercice : cela revient au même. Et ils ne cherchent pas à recueillir le point de vue de la famille. Le quotidien local, Le Bien public, titre en première page de manière irresponsable : Genlis, une fillette de 4 ans violée à la maternelle.
http://www.20minutes.fr/societe/1970855-20161129-cote-or-enseignant-mis-examen-viol-fillette-4-ans
6 février 2017 : en prison, l’enseignant reçoit un courrier de l’Académie de Côte d’Or, mentionnant :
Je vous informe que j’ai décidé de mettre fin, à compter du 1 er février 2017, à la mesure de suspension prise à votre encontre le 20 novembre 2016.
Dans la mesure où, incarcéré, vous vous trouvez dans l’impossibilité d’accomplir votre service, vous ne serez plus rémunéré à partir du 1er février 2017.
mars : la 2e analyse ADN disculpe EP, il est remis en liberté
le 23 : la deuxième analyse ADN
La première expertise ADN de la culotte tachée de sang n’avait pas permis de constater une présence de l’ADN de l’enseignant. La seconde expertise révèle une tâche de sperme de 7 cm sur 2,5 cm sur le devant de la culotte de Julie. Il ne correspond pas à celui du mis en cause. Au centre de cette tâche qui se trouve sur le devant intérieur de la culotte se trouve la fameuse trace de sang qui témoigne de l’agression.
Ce coup de théâtre, ajouté à tous les éléments suspects et incohérents, amène la défense à demander que l’enseignant soit placé sous le statut de témoin assisté, de telle sorte que l’enquête s’oriente dans une autre direction.
Cette demande est rejetée par le juge d’instruction Vion qui considère que la culotte, étant demeurée plusieurs jours dans le panier à linge familial, a pu subir "un transfert de matériel biologique" (au passage, on peut s’étonner de ce que la mère de Julie ait laissé dans le panier à linge ce que, en tant que gendarme, elle sait très bien être une pièce à conviction).
Il ordonne une nouvelle expertise, dont le résultat ne devrait être disponible qu’en septembre.
Il ordonne la libération de l’enseignant, mais maintient la mise en examen et le contrôle judiciaire.
vendredi 24 : EP sort de prison, au bout de 4 mois, au cours desquels il a été insulté et menacé. Il est assigné à résidence chez son fils aîné à Aix-en-Provence, à 450 kms du domicile familial, et doit prévenir son avocat de tout déplacement.
Le Bien public annonce la remise en liberté le 23 mai seulement, mais n’en mentionne pas la raison majeure, à savoir la deuxième expertise. http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/05/23/viol-a-l-ecole-de-genlis-l-instituteur-remis-en-liberte
juin : le Comité de soutien décide de médiatiser
le 8 : le choix de la médiatisation
La situation est bloquée : l’enseignant n’a plus de revenus depuis 4 mois et ne voit plus sa famille. En accord avec celle-ci et son avocat, il choisit de tenter le tout pour le tout : médiatiser.
Depuis novembre, la famille est en contact avec nous, et nous informe de cette décision. Nous commençons la publication du présent dossier. Nos amis du Blog des innocents injustement accusés font de même :
http://blogdesinnocents.canalblog.com/archives/2017/06/08/35364901.html
La famille prend contact avec Le Bien public et en particulier avec le journaliste Gilles Dupont, qui a jusqu’ici rendu compte de l’affaire, mais entend pour la première fois la version d’EP. Il est ébranlé, et décide d’interviewer l’enseignant par téléphone. D’où la publication d’un nouvel article qui dresse un tableau beaucoup plus objectif de la situation (9 juin) :
Article repris dans la journée par France 3 Bourgogne (avec une interview de l’avocat d’Eric) : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/genlis-instituteur-accuse-viol-ete-remis-liberte-clame-son-innocence-1269895.html
et France Bleu Bourgogne : https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/viol-d-une-petite-fille-genlis-l-instituteur-se-dit-accuse-tort-1497028613
Le 11 juin le Comité de soutien à l’enseignant de Genlis, qui s’est constitué, met en place un blog et une pétition, intitulée Pour que la justice protège enfin la fillette de Genlis !
www.soutien-instit-genlis.
Le 14, Le Bien public annonce la pétition : http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/06/14/genlis-une-petition-pour-l-instituteur-accuse-de-viol
Le 16, article de John Goetelen : http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/06/16/l-histoire-d-eric-accuse-sans-preuves-284689.html#more
Le 17, la pétition dépasse les 500 signatures.
Le 27, communiqué du GES intitulé L’enseignant de Genlis a droit à la présomption d’innocence : http://www.g-e-s.fr/breves/lenseignant-de-genlis-a-droit-a-la-presomption-dinnocence/
Le 28, la pétition dépasse les 700 signatures
juillet : levée partielle du contrôle judiciaire
le 8 : L’appel concernant la décision de refus du passage du statut d’inculpé à celui de témoin assisté, prévu le 5, est reporté . Par contre le contrôle judiciaire est allégé, et l’enseignant peut de nouveau vivre avec sa famille. De plus, il touche à nouveau son salaire Education nationale depuis juin.
Le Comité de soutien est bien mobilisé, et la pétition atteint 750 signatures.
Le 21, article du Bien public intitulé L’instit accusé de viol soutenu par plus de 200 personnes
9 août
Article assez favorable du Nouveau détective, intitulé Le cauchemar de l’instituteur
septembre
le 2 : soutien de l’association Action Justice (fondée par feu Roland Agret) : http://rolandagret.blog.lemonde.fr/2017/09/02/affaire-de-linstituteur-de-genlis-un-homme-innocente-par-ladn-mais-toujours-mis-en-examen-une-fillette-de-4-ans-peut-etre-en-danger/
le 12 : comme prévu, l’enseignant est reçu par le juge d’instruction Vion, pendant deux heures. Mais celui-ci maintient sa mise en examen, sans pour autant poursuivre la personne à l’origine des traces génétiques. L’enseignant reporte ses espoirs sur la procédure d’appel de cette décision.
le 14 : nouvel article du Bien Public. Titre en première page : Genlis, l’instituteur accusé de viol est-il innocent ? Décaration très percutante de l’avocat, Claude LLorente : Tout cela est d’une violence folle : il y a une personne qui a fait du mal à une enfant et ce n’est pas mon client. Cette même personne, qui a fait du mal à une enfant, fait porter la faute sur un autre. Je demande que l’enquête sur l’auteur présumé de la tache de sperme se fasse le plus rapidement possible. D’abord, cela protégera la petite. Ensuite, cela innocentera totalement mon client.
La pétition dépasse les 870 signatures.
le 22 : l’AFP rend compte de la situation, suscitant des articles dans Le Figaro et plusieurs médias nationaux : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/09/22/97001-20170922FILWWW00282-accuse-de-viol-un-instituteur-denonce-une-erreur-judiciaire.php
le 24 : interview de l’enseignant et de son épouse sur M6
octobre : procédure d’appel, manif de soutien
La procédure d’appel est fixée au jeudi 12 octobre, à 9h40. Le Comité de soutien organise un rassemblement ce jour-la : Cour d’appel de Dijon (8 rue amiral Roussin).
le 9 : un vrai dossier dans Le Bien public, avec interviews de l’enseignant, de ses proches, et de l’avocat. Annonce du rassemblement : http://www.bienpublic.com/edition-la-plaine-la-saone/2017/10/09/l-instituteur-de-genlis-s-exprime-on-m-a-mis-sur-le-dos-un-crime-de-monstre
La pétition a sépassé les 1000 signatures.
le 11 : FR3 présente un dossier complet sur l’affaire, qui évoque explicitement l’hypothèse d’une erreur judiciaire. Entre autres, une représentante de La voix de l’enfant, qui est partie civile, exprime ses doutes sur la direction qu’a prise l’enquête jusqu’ici : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/genlis-instituteur-accuse-du-viol-fillette-est-il-victime-erreur-judiciaire-1345139.html
Nouvel article de John Goetelen : http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2017/10/11/a-genlis-un-coupable-sur-un-plateau-286990.html
le 12 : Procédure d’appel, dont le résultat n’est prévu que pour le 15 novembre. Beau succès du rassemblement, avec 80 personnes munies de leurs pancartes. Excellent reportage de FR3 : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/emissions/jt-1213-bourgogne
le 14 : BFMTV : http://www.bfmtv.com/police-justice/cote-d-or-un-instituteur-accuse-de-viol-sur-une-fillette-clame-son-innocence-1277714.html
le 15 : la pétition est à 1203. Courrier de l’enseignant à ses soutiens :
Chers soutiens,
Un très très grand merci à vous tous…
Merci à tous ceux qui étaient présents ce jeudi 12 pour me soutenir à la Cour d’appel…
Merci à tous ceux qui, sans avoir pu être là, étaient présents de cœur.
Je ne pensais pas que la séance à la cour d’appel m’affecterait autant, mais le soutien que j’ai reçu a été si exceptionnel (rarissime selon France 3 !) qu’il m’a permis de ressortir de ce moment compliqué avec un énorme réconfort !
Je ne sais pas si la route sera encore longue… mais quoi qu’il en soit, je sais que je ne suis pas seul pour la parcourir.
De tout mon cœur, je vous souhaite le meilleur à tous et vous adresse mes plus reconnaissantes et chaleureuses salutations.
le 27 : article bien construit et très favorable de L’Express : http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/instituteur-de-genlis-accuse-de-viol-les-grosses-failles-de-l-enquete_1955533.html
novembre : résultat de la procédure d’appel, passage au statut de témoin assisté
le 15 : résultat de la procédure d’appel : l’enseignant obtient le statut de témoin assisté.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/cote-d-or-la-justice-leve-les-charges-contre-un-instituteur-soupconne-de-pedophilie-15-11-2017-7393839.php
La pétition est à 1363.
le 16 : message de l’enseignant :
Chers soutiens,
Quel bonheur !
Je sais que toute cette affaire n’est pas définitivement terminée, mais quitter enfin ce terrible statut de mis en examen qui pèse sur moi depuis un an, c’est une très grande respiration.
C’est tacitement la reconnaissance de la part de la justice de l’incompréhensible gabegie de l’enquête menée.
Je suis lucide et je sais que face à cette terrible et inhumaine machine, le soutien dont vous avez fait preuve a été décisif dans le combat mené sur le terrain médiatique.
Reprendre une vie normale va être à présent le combat qui m’attend moi et ma famille parce que les séquelles sont encore là et que, psychologiquement, tant que l’instruction n’est pas définitivement close et que tant les réponses attendues n’ont pas été apportées par la justice, l’histoire ne sera pas terminée.
Votre action de présence a été un formidable contrepoids à la malveillance très noire qui m’a accablé jusqu’à présent. J’en ressors habité moins par la rancœur envers la Justice (et accessoirement l’Éducation nationale) que par une énorme reconnaissance envers vos extraordinaires témoignages de sympathie et de soutien.
En un mot : merci !
Je vous souhaite à tous le meilleur pour cette fin d’année que je vais enfin pouvoir vivre en famille
Avec toute ma reconnaissance et mon amitié.
décembre : la directrice académique annonce sa réintégration
le 3 : dans le magazine de M6, 66 minutes, excellent reportage, où l’on voit en particulier des élèves de classes ou l’enseignant a antérieurement exercé venus à son domicile pour le soutenir et faire la fête. A partir de 29’ : https://www.6play.fr/66-minutes-p_825/66-femmes-demineuses-en-colombie-c_11831186
le 19 : la directrice académique annonce à EP sa réintégration.
mars 2018 : l’affaire est tranférée à la police
le 7 : organisation d’une AG et d’une conférence de presse, au cours de laquelle est annoncé l’envoi d’un courrier à la Garde des Sceaux. Du coup, une dizaine d’interventions dans de grands médias est obtenue. Voici celle sur réalisée sur BFMTV avec J-J Bourdin : http://rmc.bfmtv.com/emission/un-instituteur-accuse-a-tort-de-viol-sur-une-fillette-un-mot-m-a-envoye-en-prison-1390078.html
le 14 : depuis son changement de statut, l’enseignant a obtenu un renfort colossal, celui d’associations de défense des droits de l’enfant, parmi lesquelles Innocence en danger, qui interviennent en faveur de Julie. Après 6 demandes, l’avocate d’Innocence, Me Grimaud, obtient du juge la nomination d’un administrateur ad hoc pour la protection de l’enfant. Un tel administrateur est une personne de plus de 30 ans, digne de confiance, désignée par un magistrat pour assurer la protection des intérêts d’un mineur, en cas de conflit avec ses parents (ou l’un d’eux), et choisie parmi les proches de l’enfant ou sur une liste de personnalités. Cette personne peut se constituer partie civile au nom et pour le compte du mineur.
Du fait de ce renfort, la pétition explose : 3275 signatures.
Dans les jours suivants, l’avocate de la famille fait appel de cette décision.
19 mars : le Comité de soutien appelle ses sympathisants à l’envoi de 2 courriers, l’un au juge d’instruction, M. Vion, l’autre à la ministre de la Justice, Nicole Belloubet.
22 (?) mars : le procureur de la République de Dijon, Eric Mathais, retire la responsabilité de l’enquête à la Gendarmerie, pour la confier à la direction interrégionale de police judiciaire de Dijon.
http://soutien-instit-genlis.blogspot.fr/2018/03/la-gendarmerie-dessaisie-au-profil-de.html
septembre
11 septembre : sur France 5 diffusion d’un documentaire de Florence Kieffer, En prison pour rien qui reprend 4 affaires de détention provisoire infligée à des innocents, parmi lesquelles celle de EP, qui est également présent dans le débat qui suit. Les deux productions sont remarquables. http://www.tv-replay.fr/11-09-18/en-prison-pour-rien-france5-pluzz-13147010.html
octobre
Me Llorente a commandé à la clinique Paré (Toulouse, docteur Thévenot) une nouvelle analyse des traces de la culotte. Elle conclut à l’impossibilité du transfert des traces par contact ou autre. L’analyse est transmise au procureur de la République, Eric Mathais.
Le 8, la pétition est à 4289
décembre
le 4 : nouvelles perquisitions
le 10 : trois hommes de la famille de Julie sont placés en garde à vue. Ils en ressortent sans être inculpés.
mai 2019
La pétition est à 6364.
Le 28, le Collectif Droits des femmes 21 envoie un courrier notamment à Adrien Taquet (protection de l’enfance), Nicole Belloubet (Garde des Sceaux), Marlène Schiappa, Jacques Toubon (DDD), etc.pour demander "que des explications nous soient apportées, des réponses à nos questions données et des mesures prises, ceci dans les intérêts et pour la sécurité de la victime et de sa soeur".
2 janvier 2020
Message d’Eric Peclet à l’ensemble de ses soutiens. :
Chers soutiens,
Je profite de cette nouvelle année qui commence pour vous souhaiter une très bonne année 2020 et pour vous donner quelques nouvelles.
Cela fait en effet un certain temps que je ne vous ai pas tenu informé et il n’y a, hélas, pas grand-chose à dire.
Officiellement, les investigations continuent. Concrètement, il n’y aura jamais d’éléments plus fort que ceux qui existent déjà dans le dossier et qui avaient conduit à des gardes à vue en décembre 2018. Comme vous le savez sans doute, ces gardes à vue n’ont abouti à aucune mise en examen et il ne fait désormais plus aucun doute que le juge d’instruction ne bougera pas dans ce dossier.
Tout courrier au ministère ou au défenseur des droits aboutissent à la même réponse : dans une instruction en cours, personne ne peut interférer. Un juge peut donc faire absolument tout ce qu’il veut : envoyer en prison une personne sans aucun élément tout autant que laisser un violeur identifié par son sperme auprès de sa victime. Non. Personne n’a le pouvoir d’enrayer les dysfonctionnements dus à un fonctionnaire auquel l’état a véritablement signé un chèque en blanc.
Je reste en contact régulier avec mon avocat et n’excluons pas d’intervenir si une action nous semble judicieuse à mener, mais en restant conscient que seul un changement de juge pourra réellement faire bouger les choses.
Avec ma famille, nous nous efforçons donc de prendre psychologiquement nos distances avec cette histoire et avons heureusement réussi à reprendre le cours de nos vies, en dépit de cette page qui reste pour le moment impossible à fermer.
Toute ma famille se joint à moi pour vous remercier encore pour le soutien que vous nous avez témoigné au moment où nous en avions le plus besoin et nous vous souhaitons le meilleur pour cette nouvelle année qui commence.
Bien sincèrement.
25 février 2021
Citation du Bien public, 3 mars 2021
les diverses parties de l’affaire du viol d’une fillette à Genlis ont tous reçu le 25 février de la part de la juge d’instruction en charge du dossier, une notification de fin d’instruction. Ainsi, la juge d’instruction informe les concernés qu’ellle est arrivée au bout de ce qu’il lui a été possible de réaliser pour faire la lumière sur ce mystère.
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